Sommaire
Confiance est le mot clé d’une saine relation.
Faire confiance, c’est croire en l’autre et de fait accepter une certaine forme de dépendance. Cette confiance en l’autre est l’un des fondements de l’amitié, de l’amour, de la bonne relation humaine tout simplement.
Étymologiquement, le mot confiance vient du latin « confidere« , « cum » pour « avec » et de « fidere » pour « fier« . Fier d’être avec l’autre.
Il en va des territoires comme il en va des personnes.
La Bretagne est un territoire de 4,6 millions habitants trop dépendant de Paris et de son pourvoir hyper centralisé. Plus un territoire est loin du pouvoir, et plus ce dernier doit l’amarrer solidement pour éviter toute tentation. Il faut avouer qu’à ce jeu-là, à tous points de vue, Paris sait y faire.
Les Breton(ne)s, à part quelques courtes révoltes populaires, sont de bons et loyaux éléments. Toujours prompts à soutenir le Maître du Palais, de quelque bord il soit, persuadés par des médias et des VRP aux ordres. C’est ainsi que l’on tient mieux son peuple, et cette bonne recette est appliquée avec un certain succès dans toutes les dictatures.
De promesses en renoncements …
Des promesses, la Bretagne en a été noyées depuis trop longtemps. Il y a quelques semaines encore, le Président français, en vue de prochaines élections, venait en Bretagne déverser son flot d’engagements, de contrats, d’expérimentations et de promesses.
Pourquoi ne pas lui faire confiance ?
Certes, nous sommes en Bretagne, habitués à ces monceaux de promesses d’un jour, que de prochains renoncements viendront ensuite faire disparaître. Mais c’était avant. C’était promis par un autre, le prédécesseur. L’ivrogne ou le conjoint violent utilise cette même méthode : promis, c’est la dernière fois.
Car j’ai changé, j’ai compris, et je ne suis plus le même. En effet ce n’est pas le même. Le Président change de temps en temps à Paris. Ses relais médiatiques et politiques, une fois de plus, nous l’encensent. Comme ils l’avaient fait pour le précédent …
Le Président change mais rien ne change.
Ce grand ensemble hexagonal auquel est intégré la Bretagne est toujours aux prises avec ses mêmes démons. Et nous assistons, à cinq cent kilomètres à l’est, aux mêmes frasques depuis plusieurs siècles. De Louis XIV au Président d’aujourd’hui, les démons sont les mêmes à la cour : argent, sexe, trahison, mépris, corruption …
L’affaire Benalla qui secoue la république en ce moment nous ramène à ses heures les plus sombres. Le monarque a une cour, qui a des privilèges exorbitants. Le petit peuple n’a pas à savoir.
La Bretagne doit-elle continuer à subir cela ?
Ls système jacobin d’hyper centralisation imposé à toutes les populations de ce vaste Hexagone se délite. Cet ensemble trop vaste se fissure chaque jour un peu plus. Ne pouvons-nous pas, en Bretagne, mais pas seulement, imaginer décider nous-mêmes sur certains points ? Aujourd’hui, pour un oui ou pour un non, nous devons demander, voire quémander, à Paris. Le plus souvent par le truchement de son Préfet cerbère du pouvoir.
Comme cela se passe dans les grandes démocraties modernes en Europe et dans le monde. Tout simplement.
Vu de Bretagne, l’affaire Benalla serait presque risible si nous n’étions pas concernés.
Ce sont ces copains et ces coquins qui nous administrent qui s’exhibent dans ce triste spectacle. Je dis « administrent » parce que cela fait bien longtemps qu’ils ne nous dirigent plus. Ceux-là mêmes qui nous administrent avec la longe bien serrée et nous explique que c’est mieux ainsi pour nous. Ils doutent sans doute de la capacité des Breton(ne)s à se diriger par eux-mêmes.
Pour nos écoles, nos routes et nos transports, ils savent mieux que nous.
Également pour gérer notre patrimoine et notre culture. Nos affaires maritimes sur les quelques 2700 kilomètres de côtes, ils savent évidemment mieux.
En ce moment à Paris, sous les ors des palais et les arrières-chambres aux épaisses moquettes, tout se fige. Une « affaire » digne d’un film de ripoux se déroule et l’état-major de la République ne pense plus qu’à cela.
Combien de temps vont-ils encore jouer ?
En Bretagne, et ailleurs, il y a des entreprises et des personnes qui travaillent et qui vivent. Et de plus en plus d’entre elles veulent de moins en moins confier tout leur quotidien à cette cour parisienne qui tourne sur elle-même. Jusqu’à en oublier qui l’a mise là, et pourquoi elle est là.
Ce feuilleton Benalla est le votre et ne nous intéresse pas.
C’est la goutte d’eau qui vient de faire déborder le vase … définitivement !
Les derniers vestiges du peu de confiance que nous pouvions encore avoir en vous viennent de disparaître pour toujours.
Continuez vos jeux puériles si vous le souhaitez, mais laissez-nous vivre ici en adultes responsables.
Pour nous forger un autre avenir.
#CroirePlusEnNous
3 commentaires
Promesse, Confiance, Mensonge…. je n’arrive même pas a comprendre comment cette (sainte) trinité peut être évoquée et poser question en ce qui concerne les rapports entre la Bretagne et le pays d’a coté. A moins de considérer que becassine la naïve est effectivement une juste représentation du breton.
Ca fait 500 ans que les français nous arnaques, nous escroquent et nous mentent, et pire nient notre souveraineté. Si c’est par la force, c’est très désagréable mais si c’est avec la complicité des victimes ce n’est pas supportable.
Le » A propos de l’auteur » me laisse perplexe. Voilà donc un article très bien fait, bien percutant, mais signé « anonymement » par « LA REDACTION ». C’est, tristement, le cas typique de tous ces militants » de l’ombre » qui pour rien au monde ne dévoileraient nom et moyen de les contacter. Ce n’est certes pas ainsi que le « MOUVEMENT » gagnera, regagnera, une certaine confiance au sein de la population. Quant à « L’AFFAIRE » Benalla, en quoi peut-elle inspirer, chez les Bretons, confiance ou défiance à l’égard d’un pouvoir central qui les assujettis ? Le ridicule ne tue plus, dit-un adage. N’y a t’il pas d’autres cas, affaires ou autres malversations qui intéresseraient davantage Bretagne et Bretons ? Paul Chérel
Bonjour Paul et merci de votre message. Nous venons de modifier la signature. C’est la signature La Rédaction qui s’affiche automatiquement, sauf à aller cocher le nom de l’Auteur dans la liste des près de 80 Rédacteurs et Rédactrices qui ont déjà écrit, ou écrivent encore, dans les colonnes de NHU Bretagne. Je viens d’aller cocher mon nom d’Auteur de cet article. pour ce qui est de « l’affaire » Benalla, je veux juste dire qu’elle est révélatrice, s’il fallait encore des preuves, de cette déliquescence du pouvoir central qui tourne comme une cour royale d’un autre siècle, entre complots, intrigues, mensonges, parties de chasse et de sexe … pendant que le bon peuple travaille. Et que c’est une démonstration de plus, l’ultime sans doute pour beaucoup de monde, de l’impossibilité d’avoir encore la moindre once de confiance dans ces personnages hors-sol, dont le plus Haut, venu récemment en Bretagne pour nous promettent monts et merveilles. Oui bien sûr, et heureusement dirais-je, il existe comme vous le dites, « d’autres malversations qui intéresseraient davantage la Bretagne et les Breton(ne)s ». Paul, NHU Bretagne est un média participatif breton et citoyen. Cela veut dire en clair que vous pouvez y devenir Rédacteur et nous en parler. Merci de nous lire et de nous suivre, et bonne journée. Trugarez. A galon. Rémy