Bouts de livres …
NHU Bretagne, dans cette nouvelle série, vous proposera régulièrement la lecture d’extraits d’ouvrages intéressants. De ces ouvrages essentiels auxquels on devrait consacrer un peu de son temps. Encore faut-il en avoir, du temps !
Bien évidemment, ces « bouts de livres » vous sont proposés dans nos colonnes avec l’accord et de l’Auteur et de l’Éditeur, que nous remercions au passage. Nous choisirons nos « bouts de livres » au gré de nos lectures, pour leur intensité et leur pertinence.
Nous commençons cette série par l’indispensable ouvrage de Yvon OLLIVIER, Juriste et Auteur, intitulé « La France comme si …« . Dont le sous-titre est plus évocateur encore : « ou l’improbable réforme du système jacobin« .
Sommaire
Bouts de livres : La France comme si … de Yvon OLLIVIER aux Éditions Le Temps Éditeur. Page 84.
« Il faudrait encore dire quelques mots sur le concept d’autonomie. Investi ordinairement d’une charge positive, ce terme déchoit singulièrement en France lorsqu’on l’applique au politique. Il reçoit de plein fouet l’opprobre de son « iste » délégitimant. L’autonomiste est ici celui qui se coupe de la mère patrie et de tous ses semblables, les humains.
Qu’y a t-il de plus normal, pourtant, que d’être autonome ?
« Celui qui n’est pas autonome prend le risque d’un placement sous le régime peu enviable d’une protection judiciaire de type tutelle ou de curatelle. Il n’y a que les mineurs, les vieillards séniles, les ivrognes ou les grabataires qui ne sont pas autonomes et nécessitent une prise en charge. Dans l’ordre du politique, un peuple non autonome est aussi sous tutelle. Et ce n’est pas dans la logique des choses. Ailleurs en Europe, les principaux peuples dominés au sein d’un État-nation englobant, ont compris depuis longtemps que l’autonomie était l’état naturel des peuples. Certaines nations comme l’Ecosse ou la Catalogne envisagent même l’indépendance. »
L’autonomie c’est mal ! sauf (note de La Rédaction ne figurant pas dans l’ouvrage)
« La France d’ailleurs le conçoit aisément lorsqu’il s’agit du Québec ou de la Wallonie.
Mais pour nous, Bretons, l’état naturel serait donc la tutelle et l’impossibilité de traiter de nos affaires ?
Au nom de quoi nos principaux responsables politiques locaux peuvent-ils encore cautionner cet état de sujétion permanente par leur incapacité à exiger le statut adapté à la Bretagne ?
L’autonomie est un bienfait inestimable.
Si elle peut être le prélude à l’indépendance, elle demeure le moyen incontournable pour rapprocher les hommes et les peuples. Car il n’est pas d’unité dans la sujétion.
Seule une Bretagne autonome et restaurée dans son être pourra, un jour, devenir française. Pour l’heure, n’en déplaise à nos responsables politiques qui nous abreuvent de mièvres considérations sur le bienfait de la diversité, les Bretons, qui ne bénéficient d’aucune forme de reconnaissance, ne sauraient faire partie de la France. Il en va encore de la démocratie comprise comme l’aménagement de séparations protectrices. La reconnaissance de notre peuple, par un statut adapté, opère une séparation démocratique et renforce l’unité des hommes.
Nous ne sommes pas « séparatistes ».
C’est la République, qui dans son aveuglément, se coupe de nous et par là même, de l’humanité. »
Bouts de livres …
A lire aussi : Les mots ont un sens : dépendance et indépendance.
1 commentaire
Autonomiiste , separatiste , independantiste ou alors Nationaliste !!! Et bin très cher , messir de Paris rien de tout ça ! Enfin si, je retiendrais pour ma part le terme autonomiste , qui est bien loin du terme Nationaliste que définie votre Nation la france n’est ce pas ? …………..Oui, a vous la haut , qui nous accusent je cite de » conspiration « ou de communautarisme » …………Avez vous lu le Larousse une fois dans votre vie ? ceci n’est pas de l’ironie juste de la lecture et du bon sens 😉 messieur de l’academie si vous m’entendez 😉 ……..