La Commission européenne avait décidé, à l’automne 2018, de ne retenir que les ports du Benelux et d’Allemagne pour les liaisons maritimes à créer entre l’Irlande et l’UE. Une décision incroyable quand on connait la proximité géographique entre l’Irlande et les ports de Bretagne.
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Des lignes maritimes naturelles entre Irlande et Bretagne …
Cependant, l’espoir revenait en janvier 2019 avec le vote du Parlement européen qui réintégrait les ports bretons en janvier.
Ainsi ce vote ouvrait pour la Bretagne de nouvelles perspectives. En particulier avec la possibilité de relancer un véritable projet de développement maritime et portuaire breton. Ceci dans le contexte du manque d’équipements et de connexions de nos ports, résultat de politiques nationales inconséquentes et d’une absence d’ambition maritime chez les décideurs locaux et régionaux.
Mais la négociation qui a suivi entre la Commission, le Conseil et le Parlement européens, a abouti, en février, à une décision scélérate qui sacrifie les ports bretons, exclus du corridor maritime en projet et, donc, des financements attenants, au profit du Havre et de Dunkerque… En fait tout ceci avec l’accord des gouvernements français et hollandais….
C’est une décision très lourde pour la Bretagne.
Il faut demander des comptes à ceux qui étaient censés la représenter et exiger qu’ils se mobilisent pour sauver ce qui peut encore l’être !
La leçon à tirer est que la Bretagne a été dramatiquement silencieuse dans cette négociation de Bruxelles. Et qu’elle a laissé Paris négocier pour elle, comme c’est l’habitude. Comment s’étonner du résultat dans ces conditions?
Face aux enjeux du XXIème siècle, la Bretagne se doit de construire son propre projet de développement.
Et elle ne doit compter que sur elle-même pour défendre ses intérêts.
Il est temps de le comprendre et d’agir !
#CroirePlusEnNous #BretagneAvenir
3 commentaires
Vous avez tout à fait raison quand vous dites absence d’ambition maritime chez les décideurs locaux et régionaux.
Cependant Kerne Veur et bro Saozon sont encore bien plus proches de nous que l’Irlande Au risque de me répéter je suis persuadé que la clé principale du problème Breton est à Londres Cependant un mouvement breton trop dogmatique , raisonnant comme si le monde était statique est incapable d’imaginer les évolutions géopolitiques que personne ne maitrise , alors qu’un problème très grave pour la Bretagne comme le brexit pourrait être transformé en opportunité L’histoire ne se répète jamais de la même manière , mais les mêmes causes peuvent produire les mêmes effets ,d’autant les mesures qui seront logiquement incontournables à terme pour lutter contre le dérèglement climatique vont favoriser les transports maritimes de proximité
Voici un point de vue anglais
https://www.equaltimes.org/brittany-and-great-britain-a#.XH2SS7jjKM8
Depuis la Préhistoire, l’axe économique de la péninsule armoricaine est « le grand large », le même axe économique que celui de la Grande-Bretagne. La Bretagne armoricaine fait en réalité partie des Îles Britanniques. Elle est excentrée par rapport à l’hexagone dont l’axe économique est continental. Les intérêts économiques et géopolitiques bretons sont à l’opposé de ceux de l’hexagone.
Cette contradiction a été à l’origine de la seconde révolte des bonnets rouges sous le règne de l’ineffable HOLLANDE.
Un transport routier important est indissociable d’une Bretagne excentrée au sein de l’hexagone d’où la forte réaction des bretons face aux taxes prétendues écologiques du jacobinisme hexagonard.