Nous avons en Bretagne, c’est à dire dans nos cinq départements, à peu près tous les mêmes plaisirs et soucis qu’ont les autres habitants de l’Hexagone. Et, parce que la Bretagne est un pays différent, nous en avons aussi d’autres, plus spécifiques.
Quatre de ces cinq départements sont administrés par ce qu’il est convenu de nommer la Région Bretagne administrative.
Et sa présidence …
Sommaire
Et à la tête de cet assemblage purement administratif, il y a un Président.
Au sein d’une entreprise comme d’un territoire, le boss se doit d’être un leader. Celui qui est sur tous les fronts en permanence pour défendre les intérêts. Tous les intérêts de son entreprise. Le problème que nous avons en Région Bretagne, et c’est trop souvent le cas dans l’Hexagone, c’est que les régions administratives ne sont que des filiales d’un pouvoir hyper centralisé. Et comme dans ce type de régime, le pouvoir central n’a pas confiance dans les Citoyens, il nomme ce que les Romains appelaient Gouverneurs, et ce que Paris appelle Préfets. Bref, le vieux monde …
Je rêve d’un Président comme en ont les Écossais et les Gallois, les Corses et les Catalans …
Oui d’une femme ou d’un homme qui sache dire non au pouvoir central quand les intérêts supérieurs de la Bretagne sont menacés ou insuffisamment respectés. Au lieu de cela, « notre » présidence socialiste est étonnamment affable devant un pouvoir central « en marche ». Il est vrai qu’il est malaisé de ruer dans les brancards quand on est le dauphin d’un des ministres clés du gouvernement en place.
Au final, cette présidence est coincée entre un préfet de région qui est le véritable détenteur du pouvoir final; et un ministre jouant le grand écart entre les ors et épaisses moquettes de ministères parisiens et « sa « région. Comme nous le répète en boucle les médias d’état gavés d’argent public (à condition de prêcher la bonne parole).
Mais il y a sans doute une autre raison à cette inertie relative de cette présidence : c’est la crainte de déplaire à Paris.
Pas de vague …
Le patron de la région constituée par quatre des cinq départements bretons devrait être le fer de lance du soutien permanent des intérêts vitaux de la Bretagne. Au moins des quatre départements pour lesquels il a compétence.
L’Union Européenne oublie la Bretagne dans l’affaire de la réorientation du fret maritime entre notre cousin et voisin celtique Irlandais et le continent. Cette présidence aurait dû adopter des positions fermes et monter publiquement au créneau. Non, cette présidence s’est fendue d’un courrier ou deux, adressé aux maisons mères de Paris et de Bruxelles. Le jeu est truqué et le résultat de la partie de polimenteurs est déjà connu.
Le brezhoneg (le breton, la langue, pour les francophones) se meurt à petits feux. Cette présidence molle ne dit et ne fait que le stricte minimum pour accompagner le mourant avec quelques soins palliatifs. La Corse mobilise sept euros par an et par habitant pour développer le corse dans l’île. Le Pays de Galles vingt euros. La Région dite Bretagne ne trouve que deux d’euros et quelques.
La présidence actuelle agit dans de nombreux domaines, certes.
Mais nous voudrions qu’elle soit plus virulente, plus incisive, moins molle. Que dans certains cas, elle soit capable sur des dossiers essentiels, de se mettre au niveau de ses collègues des autres régions et pays européens pré-cités.
Notre Histoire, nos spécificités et notre position géographique nous obligent, pour mieux exister et résister, à une plus grande exigence. En particulier vis-à-vis du pouvoir central et de ses représentants.
Et parfois il faudrait être capable de monter le ton, voire de pousser un coup de gueule.
On a trop souvent l’impression d’assister à un service après vente des décisions prises ailleurs.
Mais beaucoup de communication.
La communication permet, souvent, de masquer l’incurie. C’est comme l’histoire de la confiture et de la culture : moins vous en avez et plus vous l’étalez.
Quand on ne fait que le service après-vente, que le minimum, il faut étaler ce peu d’actions réelles sous forme de communication débridée. Pour cela l’administration régionale a d’importants moyens. Je n’ose pas imaginer un seul instant, bien sûr, qu’ils soient par exemple supérieurs au trop insuffisant budget alloué au brezhoneg.
Les community managers et agences de communication sous-traitants déploient tout leur savoir-faire pour étaler, autant que faire se peut, les annonces, le verbiage, les photos … sur les réseaux sociaux.
Mais courir de colloques en départs de course. Puis de salons parisiens en musées. Enfin de réceptions en rencontres et de séminaires en conférences, n’a jamais produit de l’efficacité réelle. Tout au plus une sensation d’efficacité.
La Bretagne a besoin d’être, moins de paraître.
5 commentaires
Nous sommes au 21 ième siècle. Ne pensons pas comme si nous étions encore dans un vieux monde.
Je suis pour une grande région, GRAND-OUEST.
Lorsque on regarde la carte de nouvelles régions, une Bretagne à 5, resterait quand même une petite région. Les Alsaciens, Mosellans etc se sont très bien entendus pour faire un Grand-Est et pourtant chaque ancien département aurait pu refuser. Ils se sont montrés novateurs, ont su voir l’avenir en Europe et face au reste du monde. On pourrait dire la m^me de la Nouvelle Aquitaine.
Alors Nous devons faire un GRAND-OUEST : les 4 départements bretons actuels et les 5 départements des Pays de Loire. Cette nouvelle région aurait un poids conséquent; politique, et surtout économique entraînée par les Pays de Loire très dynamiques, avec des industries en pointe et qui manquent toujours de main-d’oeuvre.
Soyons novateurs, créatifs, ne regardons pas en arrière.
UNE BRETONNE TOUJOURS FIERE DE L4ETRE.
A Eulalie . De Bretonne et fière de l’être , vous deviendrez une Paysdeloirienne fière de l’être ou l’identité bretonne aura disparu !
A Eulalie. Oui, nous sommes au XXIème siècle et les gouvernements successifs de la France agissent encore comme au temps de Louis XIV ! ou au temps des Jacobins Vous ne lisez pas assez de journaux, vous ne vous intéressez pas à ce que pensent les Alsaciens, les Bourguignons, les Basques, les Occitans vous sauriez sinon que personne en France n’est heureux de ces nouvelles grandes régions sans identité qui s’avèrent être plus dépensières qu’avant . Vous devriez savoir que les departement de La Région administrative Pays de la Loire ne s’entendent pas et que cette région, malgré les grands investissements que le gouvernement français y a fait, n’est pas aussi dynamique que la Bretagne justement par manque d’identité et de cohésion. Les départements du Centre France tourne le dos à la mer et ne semblent pas s’intéresser a la position geographique de la Bretagne et aux enjeux économiques de la Bretagne. Le Grand Ouest est un grand filet fait pour noyer nos veritables identités.
A Eulalie: Vous devriez savoir que ce n’est pas la taille qui compte!
Regardez en Allemagne Fédérale. Les Länder sont de tailles très diverses et il en est de petits qui sont très dynamiques économiquement et en termes d’influence: Hamburg, Bremen, Berlin.
Ce qui pénalise les régions françaises, même les plus grandes comme celles qui ne ressemblent à rien telles que le « Grand Est », la « Nouvelle Aquitaine » ou « Les Hauts de France »! -je pouffe!- c’est le manque d’autonomie politique, l’absence de pouvoir décisionnel et l’indigence de leurs moyens financiers. Malgré leur taille parfois démesurées, les régions françaises restent des naines par rapport à celles des autres pays européens.
Par ailleurs, la Bretagne réunie à 5 départements n’aurait rien à envier à des états souverains comme la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark, la Slovaquie, la République Tchèque, la Slovénie et j’en passe…, tant au niveau surface géographique qu’au niveau population et même de PIB. Et oui!
Pour définir une notion de territoire commun et de Région, il faut se baser sur son Histoire et sa Géographie à travers les siècles passés. Faire dans notre période contemporaine l’inventaire CULTUREL de ce qui nous reste en commun. Celui-ci peut se traduire par une cartographie identitaire en lien avec les pratiques festives et patrimoniales. Le drapeau breton, les autocollants apposés ici et là, mais aussi la dynamique associative ou inter-professionnelle sont un socle commun de rapprochement. Il faut des symboles forts, bien identifiés pour obtenir un sentiment d’appartenance à un espace de valeurs et d’unité où tout le monde regarde vers le meilleur pour son voisin.
La Bretagne dispose d’une très large frontière naturelle avec ses côtes. Pour les « Marches » il est vrai que le distingo est peu évident entre Vitréen et Mayennais.. ET entre Brestois et Rennais ?.. Enfin la Vendée aime venir en Pays Nantais. Il faut raison garder : une lueur d’espoir existe actuellement pour réunifier la Bretagne « historique » la plus évidente à partir de 5 départements. Commençons ainsi… La Bretagne actuelle à 4 départements n’est pas viable en France, en Europe. La Loire-Atlantique lui permettra de redevenir une Région très dynamique.