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La Loi Molac, de quoi s’agit-il ?
Le 13 Février 2020, le proposition de loi dite Loi Molac a été adopté à l’Assemblée … mais.
Mais pas en totalité.
En effet, les députés ont majoritairement fait l’impasse sur cinq articles relatifs à l’enseignement et qui figuraient dans la proposition initiale.
De son côté, le Sénat ont adopté le 10 Décembre 2020 l’ensemble du texte.
Ainsi, les Sénateurs autorisent la reconnaissances des signes diacritiques de langues minorisées à l’état civil. Donc, Fañch pourra retrouver l’orthographe correcte de son prénom breton. Également entériné la réglementation concernant la signalétique bilingues dans les services publiques. Ils ont enfin validé l’intégration des langues dites régionales dans le Code du Patrimoine, pour une protection accrue.
Mieux encore, les Sénateurs vont au-delà en ajoutant quatre dispositions au texte initial.
- La possibilité de délivrer un enseignement en immersion à l’école publique.
- Le versement sans condition du forfait scolaire aux écoles associatives en langue régionale, comme Diwan en Bretagne.
- Comme cela se pratique déjà en Corse depuis 2002, le conventionnement entre l’état central et les régions administratives visant à proposer l’enseignement de la langue régionale à tous les élèves. Mais sans caractère obligatoire.
- Enfin, l’application à Mayotte de la législation sur l’enseignement des langues régionales. Mayotte en était privée jusqu’à maintenant.
Le 08 Avril à l’Assemblée.
La loi Molac va de nouveau être soumise aux votes des députés, dont les trente sept exerçant en Bretagne.
Seuls sept députés en Bretagne avaient voté la Loi Molac en Février 2020. Tous les noms figurant dans ce précédent article. Dont surtout les noms de celles et ceux qui en refusant de votre cette loi, deviennent de fait complices de non-assistance à langue en danger. Donc complices de la destruction d’une part du Patrimoine Linguistique de l’Humanité.
Ce Jeudi 08 Avril peut devenir une date historique pour les langues originelles de l’Hexagone, langue française mise à part.
Pour cela, des député(e)s qui ont voté contre la fois dernière vont devoir cette fois voter pour.
« Nos langues, ce sont nos vies ».
Le collectif Pour que vivent nos langues regroupent des dizaines d’associations de défense et de promotions des langues parlées dans l’Hexagone et dans les colonies extérieures. Depuis plusieurs semaines déjà, ce collectif communique beaucoup pour alerter les député(e)s sur l’importance à votre cette loi.
Une carte interactive de l’Hexagone vous donnera l’identité de l’ensemble des député(e)s et de leurs votes.
Voici les comptes Twitter des 37 député(e)s en Bretagne
pour aller leur demander de votre le Loi Molac