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Les réseaux sociaux font vaciller le pouvoir central

de NHU Bretagne
Publié le Dernière mise à jour le

Dans 48 heures ce sera sans soute l’Acte IV.

Depuis trois semaines maintenant, les peuples de ce carcan hexagonal sont dans la rue. Il faut remonter à 1968 pour assister à de telles jacqueries. Les gueux, jadis appelés les croquants, n’en peuvent plus de subir. Trop de taxes, trop d’injustices, trop de mépris …

Plus près de nous, mais localisés sur un seul territoire, il y a eu les Bonnets Rouges de Bretagne. Les mêmes causes produisent le plus souvent les mêmes conséquences. Cette bonne leçon bretonne n’a pas été retenue par le pouvoir central et ses relais locaux. Toujours aussi éloigné des Citoyens. Et toujours aussi méprisant.

Mais comment on en est arrivé là, aussi rapidement ?

Parce que fin Octobre, tout est calme sur l’ensemble du front. Le 23 Octobre une Bretonne du Morbihan réalise une petite vidéo de quatre vidéos pour pousser un coup de gueule contre les taxes autour de l’automobile. Cette vidéo amateur va devenir extrêmement virale en quelques jours. D’autres youtubeurs s’y mettent … L

a mèche vient d’être allumée, de Bretagne.
Le vieux monde des ministres et des conseillers formatés à l’ENA, des députés trop immatures et des sénateurs trop engraissés va être vite submergé. Les médias à la papa ne vont rien comprendre et ne pourront, et ne devront, qu’inoculer la parole divine des premiers cités.
Sur Internet tout va extrêmement vite. Alors que tous ceux cités ici vont trop lentement.

La puissance inestimée et inégalée des réseaux sociaux.

C’est la puissance du réseau social virtuel qui va d’une certaine façon refonder le réseau social vrai. En quelques jours, des pages Facebook et des comptes Twitter naissent de toutes parts. Ces Citoyens imaginatifs créent des événements, et la foule suit. Cette foule hexagonale qui ne suit plus les politiques usés d’un vieux monde finissant. Qui délaissent les journaux et les chaînes dites « d’information » gavés d’argent public. Ces simples Citoyens se retrouvent sur les réseaux sociaux, échangent, organisent.
Seuls.
Sans les partis politiques périmés et les fameux « corps intermédiaires ».

Ceux-là même qui ont pour mission de faire siffler de temps en temps la cocotte minute. Mais qui sont grassement rémunérés pour qu’elle n’explose jamais.
La rapidité et la viralité des réseaux sociaux font le reste. Et tout s’enflamme. Les gueux et les illettrés s’aperçoivent tout à coup qu’ils peuvent y arriver seuls. Avec un ordinateur ou un smartphone.

Faire du vrai réseau social.

Le pouvoir central nous a tellement affirmé que rien ne pouvait se faire sans passer par les filtres politiques et syndicaux, que nous ne bougions pas seuls. Le pouvoir, le vrai, c’est le peuple qui l’a. Mais on en a été dépossédé depuis si longtemps, qu’on l’avait oublié. Même les partis dits d’opposition qui attendent la fameuse alternance (un coup c’est toi, un coup c’est moi) ne semblent pas parvenir à s’emparer des Gilets Jaunes.

On assiste depuis quelques semaines à la fin réelle d’une époque. Plus rien ne sera comme avant dès que nous serons sortis de cette extraordinaire situation. Et aujourd’hui, bien malin serait celui ou celle capable de dire ce que sera ce pays dans quelques jours.

Sur les ronds points, dans les rassemblements et partout sur le terrain, au-delà de nos écrans et du virtuel, des personnes se parlent en vrai. On l’avait déjà vécu lors de la révolte bretonne des Bonnets Rouges.

L’émergence d’une nouvelle société ?

Des Citoyens qui se sentaient seuls se rencontrent. Et se rendent compte que des dizaines de milliers de personnes sont dans les mêmes situations. Qu’elles pensent globalement la même chose sur les mêmes sujets du quotidien. De Bretagne à la Corse, de l’Alsace à la Vendée. Et cela sans relais politique, syndical ou médiatique. Juste en direct, entre eux, via leur téléphone.

Sans vouloir comparer, c’est une sorte d’exaltation mêlée de rancoeur, voir de vengeance, à laquelle nous avions assisté à la chute du mur de Berlin. Les populations de l’est avaient accumulé tant d’hostilité envers leur pouvoir, lui aussi, trop centralisé; qu’elles furent capables de casser à mains nues le mur qui les séparait d’un monde qu’ils espéraient meilleur.
Nous assistons en ce moment à la chute du mur que l’état central avait érigé de toutes parts pour mieux tout contrôler. Nous enlevons notre camisole … de force !

Et ensuite ?

Personne ne le sait, de ce qui va advenir. Maintenant que les Citoyens ont compris, cette fois en masse et de toutes générations, que ce sont eux qui ont en fait le vrai pouvoir, ils vont aller jusqu’au bout. La pouvoir central est fissuré et les prochaines semaines seront décisives pour sa survie en l’état. La mèche allumée en Bretagne a entraîné logiquement des explosions, et par effet d’onde, d’autres explosions vont se produire. L’autre pouvoir central, de l’UE celui-là, ne tient évidemment pas à ce que les gueux incontrôlables prennent le dessus.

On est ici parfaitement dans la situation de le tectonique des plaques. Pendant des années, les tensions s’accumulent, et un jour, c’est le big bang.
On y est sans doute.

Le pouvoir central doit disparaître.

C’est lui qui produit toute ces tensions, dont la plupart sont inutiles. A force de vouloir tout contrôler, tout imposer, tout taxer, les tensions deviennent si fortes que le tremblement ne peut être que puissant, et ravageur. Le pouvoir central de Paris doit disparaître purement et simplement. Les Citoyens doivent recouvrer des libertés et des autonomies nouvelles. Elles existent dans les démocraties européennes. Pourquoi cela ne serait-il pas possible dans l’Hexagone ?

Les Citoyens doivent repenser comment faire de la politique, ensemble et dans l’intérêt général.
Ce n’est globalement plus le cas depuis longtemps.

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2 commentaires

Penn kalet 7 décembre 2018 - 8h53

Globalement c’est une bonne analyse .Cependant le problème c’est que les gilets jaunes font un peu le jeu du FI et du RN organisations encore plus pro centralistes que le pouvoir actuel .Quelle opportunité pour eux cette moisson inattendue Je parie que une partie des gilets jaunes partisans de Marine Le Pen ont le sentiment de rejouer un troisième tour de la présidentielle , c’est une explication du fait que Macron est tant vilipendé Désuni ,désorganisé souvent coupé de la base le mouvement breton est comme paralysé ,alors qu’il y avait une opportunité pour faire prendre conscience à nos compatriotes qu’une Bretagne réunifiée et émancipée est en partie une réponse aux revendications soulevées par les gilets jaunes ,permettant de sortir de ce bourbier causé par la centralisation francilienne

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nhu Bretagne nhu Brittany
La Rédaction 7 décembre 2018 - 9h25

Bonjour Dominique. Ça se tient ! Si une vingtaine de pourcents de la population vote pour ce parti jacobin français, il n’y a objectivement pas de raison qu’il y en ait pas autant dans les Gilets Jaunes. L’article évoque plus largement les incroyables possibilités que les réseaux sociaux offrent aux idées, pour que qu’elles soient bien diffusées. On l’a vu aussi avec les Bonnets Rouges. On s’en sert mal et trop peu en Bretagne pour promouvoir une Bretagne différente. Merci de votre commentaire.

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