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Réunification en Normandie et Bretagne : chercher la discrimination

de NHU Bretagne
Publié le Dernière mise à jour le

Réunifier la Normandie fut simple …

Avant le dernier charcutage des nouvelles limites régionales de l’Hexagone de 2015, il existait deux régions normandes. D’une part la Basse Normandie avec trois départements : la Calvados, la Manche et l’Orne. D’autre part la Haute Normandie avec la Seine Maritime et l’Eure.
La réunification des deux ensembles en une seule Normandie unifiée est décidée à Paris le 16 Janvier 2015 avec application rapide au 1er Janvier 2016.

Pour la Bretagne, c’est une toute autre question !

Car l’État central a posé des conditions qui sont autant d’obstacles. Pour que la Loire Atlantique qui fut unilatéralement arrachée du reste de la Bretagne, y revienne, il faut :

1 – Qu’il y ait une demande d’au moins 10% du corps électoral de Loire Atlantique. Avec une condition supplémentaire pour bien compliquer l’affaire : signature sur papier et non via internet comme c’est le cas dans les Démocraties européennes. Ce même pouvoir central qui prône les démarches administratives par le numérique, mais là … non ! Le pouvoir central parisien pense que ce double premier obstacle ne serait jamais franchi.

Mais il l’est ! Il l’est même haut la main, avec plus de 105000 signatures.

2 – Que le conseil départemental de Loire Atlantique se prononce favorable à une majorité qualifiée des 3/5e des soixante deux Conseillers.
Puis si cet obstacle est franchi …
3 – Que les deux Conseils régionaux de Région Bretagne administrative et des Pays de la Loire confirment également aux 3/5e leur accord à cette réunification.

Et pourquoi pas non plus ?

(Merci Yves GLAZ 😉)
4 – Une autorisation papale.
5 – Un vote aux 3/5e de l’ONU ?
6 – Tuer un dragon d’au moins 584 ans une nuit de pleine lune …

Philippe GROSVALET (c’est bien son nom et pas un surnom), président du Conseil Départemental de Loire Atlantique, fera rapidement le nécessaire pour que les obstacles infranchissables deux et trois ne soient même jamais tentés. Il refusera tout simplement de tenir compte des plus de cent mille signatures, bafouant avec panache le loi de la République. Et avec l’accord de Paris.

normandie

Drapeau de la Normandie réunifiée

Il s’agit donc bien ici de discrimination pure et simple.

Définition du mot « discrimination »
« Fait de distinguer et de traiter différemment quelqu’un ou un groupe par rapport au reste de la collectivité » selon Larousse.
En code pénal, une « discrimination est une inégalité de traitement fondée sur un critère prohibé par la loi, comme l’origine, le sexe, le handicap etc., dans un domaine visé par la loi, comme l’emploi, le logement, l’éducation, etc. ».
En fait on est donc bien dans une discrimination avérée envers une collectivité ciblée. Dans un pays qui n’arrête pas de se revendiquer « état de droit », et dont la devise est « liberté, égalité, fraternité ». Voire dans de la brittophobie caractérisée.

L’État central craint la Bretagne.

Ce morceau d’Hexagone avec la Loire Atlantique, a une Histoire singulière et une économie puissante. Ainsi sa population de 4,6 millions met la Bretagne au même rang que l’Irlande. Par ailleurs autre pays subissant toujours une partition. Et en partie pour des raisons analogues. La Bretagne a une langue différente et une superficie égale à Taïwan ou à la Belgique.
Dans une Démocratie vraie cela ne provoquerait aucune inquiétude de la part d’un pouvoir central.

Mais vu de Pariz le nombril, une « province » trop puissante et trop différente est un danger. Un danger pour le centralisme maladif de cet Hexagone qui étouffe et qui s’asphyxie à petit feu.

Un décret, sinon rien.

L’exercice démocratique a démontré récemment qu’il ne semblait pas être la solution.
Cette partition territoriale de la Bretagne devra, tôt ou tard, avec ce pouvoir finissant ou le suivant, être annulée par un décret. Ce qu’un décret a cassé, un décret doit le rétablir.

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3 commentaires

Penn kalet 14 mars 2019 - 14h51

C’est un bon article ,cependant deux remarques d’abord le fait que la Normandie à été réunifiée constitue un rempart contre le cauchemar de l’absorption de la Bretagne dans un ensemble grand ouest ,et donc de l’abolition définitive de son trop peu d’existence politique .Par contre la presqu’ile du Cotentin a eu un apport Breton insulaire ,a été par la suite pendant un moment intégrée au royaume breton .Su le plan géographique ,économique voir géopolitique le département de la Manche avait des atouts pour d’être notre sixième département contrairement aux autres des dits pays de Loire hormis la Loire Atlantique ,mais les vikings sont passés par là !!!

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Gildas22 14 mars 2019 - 21h30

Quand on voit les noms choisis pour les nouvelles régions issues du dernier charcutage, on mesure combien leurs dirigeants sont étroits. Et l’on comprend mieux pourquoi l’État français ne veut pas d’une Bretagne unie et cohérente face aux modèles allemands que l’on nous présenta en préalable au charcutage. Quant au pôvre président de la région dite « des Pays de la Loire », la réunification le laisserait nu et sans prébende.

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Penn kalet 14 mars 2019 - 23h41

Cependant sur le plan linguistique et culturel l’Allemagne n’est pas très diversifiée comme d’autres pays européens , la plupart des landers sont des créations artificielles ,un cas à part qui aurait d’ailleurs la capacité un jour de retrouver son indépendance ,c’est la Bavière ….
https://books.openedition.org/septentrion/16333?lang=fr

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