plan-marshall-des-langue-de-Bretagne

Le plan marshall des langues de Bretagne, c’est quoi ?

de NHU Bretagne
Publié le Dernière mise à jour le

Le Plan Marshall, l’original ?

Le gouvernement américain Truman élabore un vaste plan d’aide à la reconstruction de l’Europe à la fin de la seconde guerre mondiale. Des journalistes baptisent ce programme Plan Marshall, du nom du secrétaire d’état des États Unis d’alors, le général Goerge Marshall. Ce plan ambitieux sera officiellement annoncé par ce général le 05 Juin 1947 lors d’un discours à l’Université de Harvard.
Par ce Plan Marshall, les États Unis donnent (surtout) et prêtent (un peu) à dix-sept pays l’équivalent 2020 de 173 milliards de dollars sur cinq années.
C’est ce Plan Marshall qui a redonné son souffle à l’Europe à la sortie de cette période catastrophique.

Le plan marshall des langues de Bretagne présenté par Bretagne Ma Vie.

Il veut redonner un nouveau souflle aux langues de Bretagne à la sortie espérée de cette période d’administration régionale catastrophique pour nos langues.
C’est ce plan marshall des langues de Bretagne qu’ont dévoilé cette semaine à Vitré / Gwitraeg Daniel CUEFF, Léa LE BON et Yvon OLLIVIER.

De quoi s’agit-il ?

Comme le fut la Plan Marshall de reconstruction de l’Europe, le plan marshall des langues de Bretagne veut reconstruire l’avenir de nos langues de Bretagne. Un plan , enfin, véritablement ambitieux, pour porter nos deux langues de Bretagne vers un bel avenir. Depuis des années, nos administrateurs régionaux ne leur offrent que des soins palliatifs.

Plan marshall des langues de Bretagne

Plan marshall des langues de Bretagne – Daniel Cueff, Léa Lebon et Yvon Ollivier

D’abord le constat …

Il est malheureusement simple et tient en quelques chiffres.
Les locuteurs du gallois et du breton (deux langues soeurs parlées deux pays respectivement de 3,3 millions et 4,8 millions d’habitants) étaient environ 500 000 vers 1950. Aujourd’hui ils sont plus de 750 000 au Pays de Galles et vers 200 000 en Bretagne.

Le Gouvernement autonome gallois consacre quelques vingt euros par habitant et par an, pour l’avenir de leur langue celtique. La région administrant quatre des cinq départements de Bretagne consacre 2,41 € par habitant et par an en frais de soins palliatifs pour accompagner doucement et sans cris le mourant dans sa tombe … à croix celtique. C’est 0,47% du budget global de cette région administrative.
Bien sûr, de très nombreuses associations culturelles travaillent durement pour sauvegarder le brezhoneg, mais cela semble nettement insuffisant pour éviter la tombe dans une vingtaine d’années.

Un plan marshall des langues de Bretagne en quatre points.

1 – Initiation généralisée et visibilité des langues de Bretagne

Parcours Civilisation et langues de Bretagne aux élèves du primaire.
Toponymie, signalétique et visibilité du brezhoneg et du gallo.
Institut de la Civilisation Bretonne.
Numérique et culture bretonne.
Nos langues dans l’identité visuelle de la Bretagne.

2. Enseignement des langues de Bretagne, de la maternelle à l’université

Crèches bilingues.
Objectis fondamentaux :
– Obtenir du pouvoir central la compétence linguistique dans une perspective d’autonomie.
– Créer un Centre Universitaire d’Études semi-immersives et immersives en brezhoneg.
– Labelliser le Parcours Plurilingue Breton.
– Formation des enseignants.
Enseignement bilingue gallo-français.
Diwan.

  Consultez ici le document original en intégralité  

3 – Promouvoir l’usage des langues de Bretagne dans les espaces public et privé.

PAB Paysage Audiovisuel Breton
– Chaîne publique de télévision bretonne
– Soutien à la production audiovisuelle
– Radio régionale publique bretonne
– Production radiophonique
– Création culturelle bretonne
Les langues de Bretagne dans la vie économique et sociale.
– Dans l’entreprise
– Dans les institutions et les services publics
Répondre aux besoins des communautés brittophone et gallésante.

4 – Moyens financiers et institutionnels

Budget de la politique linguistique et culturelle
Dès 2022, la nouvelle majorité au Conseil Régional consacrera 7 euros par habitant et par an au développement du brezhoneg et du gallo. C’est le montant que l’exécutif corse consacre pour la langue insulaire. Concrètement, cela veut dite tripler le budget annuel, d’à peine 8 millions avec les croquemorts d’aujourd’hui à 24 millions d’euros. Ou encore de 0,47% du budget à (seulement) 1,5%.
Compétences juridiques.
Politiques d’évaluation.

#MonVoteResteEnBretagne.

De ce seul point de vue, quiconque en Bretagne est sincèrement soucieux de l’avenir du brezhoneg et du gallo, ne peut que suivre ce plan marshall des langues de Bretagne. Entre un pitoyable 0,47% de budget global consacré à nos deux langues originelles et un 1,5% porteur d’espérance et de développement, le choix est vite fait.
Choisir de continuer les soins palliatifs c’est devenir complice de la mise à mort.

plan marshall des langues de Bretagne

Plan marshall des langues de Bretagne – signature

Vidéo de notre confrère ABP Agence Bretagne Presse

Soutenez votre média breton !

Nous sommes indépendants, également grâce à vos dons.

A lire également

Une question ? Un commentaire ?

Recevez chaque mois toute l’actu bretonne !

Toute l’actu indépendante et citoyenne de la Bretagne directement dans votre boîte e-mail.

… et suivez-nous sur les réseaux sociaux :

Notre mission

NHU veut faire savoir à toutes et tous – en Bretagne, en Europe, et dans le reste du monde – que la Bretagne est forte, belle, puissante, active, inventive, positive, sportive, musicienne…  différente mais tellement ouverte sur le monde et aux autres.

Participez

Comment ? en devenant rédacteur ou rédactrice pour le site.
 
NHU Bretagne est une plateforme participative. Elle est donc la vôtre.