Bretagne et région Bretagne administrative

Il y a cinq départements bretons

de NHU Bretagne

Les cinq départements de Bretagne

Qu’on soit d’accord tout de suite sur le sens des mots.
La région purement administrative a été unilatéralement découpé par le pouvoir central basé à Paris à quatre départements, administré par un Conseil régional et un président sans vrai pouvoir. Certains auront beau affubler ce montage temporaire du nom de Bretagne, la Bretagne, la vraie, la seule, est historique, géographique et économique, et à cinq départements.
Prétendre le contraire est soit une erreur, de l’inculture ou une volonté délibérée de désinformation.

Nous refusons d’utiliser les termes de « Bretagne historique » pour parler des cinq départements bretons, alors qu’il s’agit de LA Bretagne. Par contre, nous nous appliquons à utiliser l’expression région Bretagne administrative dès lors qu’on ne parle que des seuls autres quatre départements bretons.

Les cinq départements de Bretagne : un découpage administratif imposé.

La Bretagne se compose aujourd’hui de cinq départements : le Finistère, les Côtes-d’Armor, l’Ille-et-Vilaine, le Morbihan et la Loire-Atlantique. Ce découpage en départements remonte à 1790, lors de la Révolution française, qui créa les départements pour uniformiser l’administration et limiter le pouvoir des provinces historiques.

Cependant, ce découpage a suscité des controverses, notamment autour de la Loire-Atlantique, incluse depuis le régime collaborationniste de Pétain et 1956 dans une autre région administrative, encore plus abracadabrantesque celle-là. Pour la très grande majorité des Bretons, ce département de Loire Atlantique appartient au cœur historique de la Bretagne. Seuls les loyalistes et la francosphère continuent de le nier.

Quels sont les cinq départements bretons?

Commençons par le plus important, à bien des égards. : la Loire-Atlantique

La Loire Atlantique, le grand sud breton.

Avec une superficie de 6 809 km² et une population de près de 1,5 million d’habitants, la Loire-Atlantique est le département le plus peuplé de Bretagne. Située au sud-est du pays, la Loire Atlantique borde l’océan Atlantique et est traversée par le fleuve Loire, offrant un paysage mêlant plages, marais, vignobles et bocages.

Nantes / Naoned, est la plus grande ville du département breton de Loire Atlantique, et est une métropole culturelle et économique majeure. Autrefois capitale du Duché de Bretagne, Nantes / Naoned témoigne d’une riche histoire médiévale et industrielle. Elle est suivie par Saint-Nazaire / Sant Nazer, port important et berceau des chantiers navals, et Rezé / Reudied, une ville dynamique en pleine croissance.

Le département breton de Loire Atlantique est réputé pour ses sites naturels comme les marais salants de Guérande / Gwenrann ou l’estuaire de la Loire. Il est aussi marqué par son patrimoine gastronomique, avec des spécialités telles que le Muscadet et autres grands vins, produit dans les vignobles nantais, en exploitation depuis des siècles.
Ce vignoble breton est le plus vaste vignoble de vins blancs d’Europe.

superficie départements bretons
Superficie des départements bretons

Ille-et-Vilaine, la porte d’entrée orientale de la Bretagne

L’Ille-et-Vilaine, couvre 6 775 km² et accueille une population d’un peu moins de 1,1 million d’habitants.
Situé à l’est de la Bretagne, ce département se distingue par son dynamisme économique et sa diversité géographique, entre le littoral de la Manche et les terres intérieures.

Rennes / Roazhon, la plus grande ville, est une ville universitaire et culturelle de premier plan. Considérée comme l’une des métropoles les plus agréables à vivre en France, elle allie patrimoine historique et innovation technologique. Saint-Malo / Sant Maloù, célèbre cité corsaire et important port de transit transmanche, et Fougères / Felger, connue pour son imposante forteresse médiévale, complètent le trio des trois plus grandes villes d’Ille et Vilaine.

Le département offre des paysages variés, allant des plages de la Côte d’Émeraude aux vallées verdoyantes de l’intérieur. L’Ille-et-Vilaine est également riche en traditions bretonnes, que ce soit à travers ses festivals ou son patrimoine architectural, comme le Mont-Saint-Michel à la frontière normande.

Morbihan, entre terre et mer

Le Morbihan, dont le nom se traduit littéralement par « mer petite » en langue française s’étend sur 6 823 km² et compte environ 770 000 habitants.
Situé au sud de la Bretagne, ce département est réputé pour son littoral exceptionnel, qui inclut le golfe du Morbihan, parsemé d’îles pittoresques.

Vannes / Gwened est la principale ville du Morbihan et séduit par son centre historique et son port animé.
Lorient / An Oriant, deuxième ville du département, est un centre économique majeur avec son port de pêche et son Festival Interceltique. Auray / An Alre, connue pour le site de Saint-Goustan / Sant Sten, complète ce trio.

Le Morbihan est célèbre pour son patrimoine mégalithique, comme les alignements de Karnag, mais aussi pour ses traditions maritimes et sa gastronomie. Ce département, à la croisée des influences terrestres et maritimes, attire les amateurs de nature et de culture bretonne.

population Bretagne population bretonne
Population de la Bretagne en 2023

Côtes-d’Armor : terres de granit et de légendes

Les Côtes-d’Armor couvrent 6 878 km² et abritent une population d’environ 600 000 habitants. Situé au nord de la Bretagne, ce département est caractérisé par ses côtes rocheuses spectaculaires et son arrière-pays vallonné.

Saint-Brieuc / Sant Brieg en est la plus grande ville et un pôle économique régional avec un riche patrimoine architectural. Lannion / Lannuon, au cœur de la technopole bretonne, est un centre d’innovation. Dinan, ville médiévale remarquablement préservée, est une autre grande ville attirant touristes et passionnés d’histoire.

Les paysages côtiers, comme la Côte de Granit Rose ou la Baie de Saint-Brieuc / Sant Brieg, font la renommée de ce département breton du nord. Les traditions bretonnes y restent vivaces, notamment à travers la musique et la danse. Les Côtes-d’Armor offrent une immersion unique dans l’âme de la Bretagne authentique.

Finistère, le début de l’Europe

Penn ar Bed, le département le plus occidental de Bretagne couvre 6 733 km² et abrite près de 920 000 habitants.
Le Finistère représente la Bretagne dans son aspect le plus sauvage et maritime. Bordé par l’océan Atlantique sur trois côtés, ce département est une terre de marins et de légendes.

Brest, le grand port occidental, est un centre naval et scientifique de premier plan. Quimper / Kemper, au sud, ancienne capitale de Cornouaille, charme par son patrimoine médiéval et sa culture bretonne vivace. Concarneau / Konk Kerne, avec sa ville close et son port de pêche, complète les trois grandes villes.

Le Finistère est connu pour ses paysages spectaculaires, allant des falaises de la Pointe du Raz / Beg ar Raz aux plages de sable fin de la presqu’île de Crozon / Gourenez Kraozon. Il abrite également des sites emblématiques comme les enclos paroissiaux et les îles Glénan / Inizi Glenan.
Ce département est une invitation à explorer les racines profondes de la Bretagne.

Les cinq départements bretons reflètent la richesse et la diversité de la Bretagne …

… tout à la fois dans leur patrimoine, leurs paysages et leurs identités locales. L’actuel découpage purement administratif, donc artificiel et provisoire n’a finalement que peu d’importance au regard de l’Histoire millénaire de ce pays. Il disparaître tôt ou tard …
Les Bretonnes et les Bretons restent unis par leur culture, leur langue et leurs traditions.
Que ce soit à travers la Loire-Atlantique tournée vers la Loire, l’Ille-et-Vilaine dynamique, le Morbihan maritime, les Côtes-d’Armor authentiques ou le Finistère sauvage, la Bretagne ne cesse de fasciner ceux qui la découvrent ou y vivent.

Qu’on y vive déjà ou qu’on y passe, en parcourant ces cinq départements bretons, on explore bien plus qu’un pays : on plonge dans une Histoire vivante, riche de contrastes et de passions, d’une Bretagne éternelle.

Bretagne République d'Irlande Nouvelle Zélande
Bretagne, République d’Irlande et Nouvelle Zélande

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10 commentaires

Anne Merrien 27 novembre 2024 - 17h39

« Les Bretonnes et les Bretons restent unis par leur culture, leur langue et leurs traditions. » Non, les Bretonnes et les Bretons restent unis par leur histoire et leur géographie. La Bretagne n’a pas d’unité culturelle, linguistique ou traditionnelle.

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Doum 27 novembre 2024 - 18h43

L’origine de la région Pays de La Loire remonte à 1919.
A cette époque, il est apparu nécessaire de mettre en place un échelon administratif intermédiaire entre l’Etat et les départements, créés en 1790, comme vous le rappelez.
La réflexion sur une nouvelle organisation a été organisée sous le ministre du commerce de l’époque, M. Clémentel.
Il a organisé des régions moins par regroupement de départements que de Chambres de Commerce.
Ainsi sont nées les 19 « régions Clémentel », appelées Groupement Economique Régional.
La logique de regroupement était clairement économique, et non historique ou culturelle.
S’y dessinait les pays de la Loire actuels, plus le Morbihan et l’Indre et Loire.
La région de Rennes était composée de 3 départements : Ille et Vilaine, Côtes du Nord et Finistère.
Ce schéma d’organisation n’a jamais été appliqué mais a servi de base de réflexion ultérieure à l’administration française.
En 1941, Pétain a mis en place une organisation régionale basée sur l’organisation de l’occupant allemand concernant, notamment, le ravitaillement. La Loire-Inférieure dépendait de Angers, siège d’un centre de commandement allemand.
Cette organisation a été supprimée en 1946.
Les régions (telles qu’elles existaient jusqu’en 2014 – à une exception, la Corse) ont été créés en 1956, sur la base de l’organisation Clémental de 1919, avec une logique économique et des attributions et pouvoirs qui n’avaient rien à voir avec ceux d’aujourd’hui.

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Anne Merrien 27 novembre 2024 - 18h56

Les régions de Clémentel ont été modifiées en 1922 (Le sud du Finistère a rallié Nantes.) et surtout en 1938, avec l’invention de la B4 et des PDL actuels , dont on n’est jamais sortis (sauf pendant l’occupation allemande en ce qui concerne les PDL).

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Doum 27 novembre 2024 - 20h07

Si je vous suis, l’invention de B4 et de PDL actuels datent de 1938, soit 2 ans avant l’arrivée de Pétain au pouvoir ?
Par rapport aux PDL actuels, quelle était la situation pendant l’occupation allemande?

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Anne Merrien 27 novembre 2024 - 20h22

La B4 et les PDL datent du décret de refonte des régions économiques signé par Daladier le 28 septembre 1938. Ce sont ces régions économiques qui ont été relancées à partir du 30 juin 1955.
Les Allemands avaient créé une région « Loire » dont la capitale était Angers, avec l’Indre-et-Loire et sans la Vendée.

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Doum 27 novembre 2024 - 20h38

C’est clair.
Merci.
Vu, le décret de 1938 :
« Leurs circonscriptions sont fixées ainsi qu’il suit :
(extrait)
Bretagne Rennes, Brest, Fougères, Lorient, Morlaix, Quimper, Saint-Brieux, Saint-Malo.
Pays-de-la-Loire Nantes, Angers, Cholet, Laval, La Roche-sur-Yon, Le Mans, Saint-Nazaire, Saumur. »
(On reste, apparemment, sur la logique Chambres de Commerce et non département)
Donc 2 ans avant l’arrivée de Pétain au pouvoir.

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Éric 27 novembre 2024 - 20h54

La Loire Atlantique ne veut pas dire grand chose d’un point de vue historique non plus : le nord de la Loire est certes breton, mais son sud est clairement vendéen.

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Anne Merrien 2 décembre 2024 - 11h07

C’est une erreur de voir la Bretagne comme une entité culturelle homogène. La Bretagne B5 est l’héritière de onze siècles d’histoire. Son territoire s’est fixé à partir de celui d’une principauté viking dont la capitale était Nantes. Le premier duc de Bretagne a chassé les Vikings sans parvenir à modifier durablement les frontières.
On ne va pas couper la Loire-Atlantique en deux ! C’est le seul département breton qui reprend à peu près les limites de l’évêché/comté médiéval. Si ça, ce n’est pas historique ! J’ai le sentiment que le pays de Retz se sent breton par opposition à la Vendée. Je connais moins le Clissonnais.

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Cosquer 30 novembre 2024 - 23h05

Pcosquer
Les Bretons ne sont pas liés par leur histoire puisqu’ils ne la connaissent pour ainsi dire pas, ils ne sont pas liés par la géographie non plus, mais bien plus par une appartenance plus ou moins consciente à la Bretagne…On vient y mourir. Chacun y mettant ce qu’ils veut dedans. Je pense qu’ils devraient être liés par l’histoire sociale du breton. Sa compréhension explique beaucoup de choses quant aux erreurs de l’ emsav depuis la seconde guerre mondiale et tout aussi grave vis-à-vis des comportements immatures des Bretons sur le plan sociétal… La perte des repères culturels les livre à une société occidentale uniformisatrice sans aucun avenir. L’ignorance et la paresse intellectuelle sont des maux profonds en Bretagne.

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Anne Merrien 30 novembre 2024 - 23h26

Il est des coins de Bretagne où on chercherait vainement un toponyme de langue bretonne. Mais les gens qui y vivent savent qu’ils vivent en Bretagne. C’est une question de géographie, et donc d’histoire.

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