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Aucun site breton classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco : n’est-ce pas étonnant ?
Une quarantaine de sites en Hexagone sont déjà inscrits au Patrimoine Mondial de l’Unesco.
Mais aucun en Bretagne.
Les terrils miniers vers Roubaix du nord de la France sont déjà inscrits. Mais pas les alignements mégalithiques millénaires de Carnac en Bretagne. Karnag est le plus important site mégalithique du monde.
Les magnifiques rochers de Piana et Girolata en Corse sont déjà inscrits. Mais pas ceux de notre Pointe du Raz.
Vous avouerez qu’il y a de quoi se poser quelques questions !
Pour figurer sur la Liste du patrimoine mondial, les sites doivent avoir une valeur universelle exceptionnelle. Et satisfaire à au moins un des dix critères de sélection. Ces sites retenus par l’Unesco sont rigoureusement sélectionnés dans des listes que soumettent les États membres. Ceux-ci sont au nombre de 178 dont 173 ont en ce moment une liste indicative en proposition avec 1638 sites. A fin 2014, 1007 sites dans 161 pays sont inscrits au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Concernant l’Hexagone, à la date du 02 Février 2015, trente neuf nouveaux sites sont présentés par les autorités compétentes. Dont deux en Bretagne : les alignements mégalithiques de Karnag depuis 1996 et les marais salants de Guérande / Gwenrann depuis 2002.
A qui la faute ?
Les dossiers d’inscription sont élaborés, soit par l’État membre, en l’occurrence la Commission Nationale pour l’Unesco pour l’Hexagone, composée d’une quinzaine de personnalités de diverses administrations , soit – c’est le cas le plus fréquent aujourd’hui – par les gestionnaires publics du site, ou bien encore par des associations gérant ces sites.
Sur la liste indicative actuellement proposée figure la Basilique de Saint Denis (dans le 93) mais pas la Cathédrale de Kemper. Également un hangar à dirigeable et un centre de recherche aérospatiale en région parisienne mais pas la Forêt, pour nous mythique, de Brocéliande.
Nous ne portons bien entendu aucun jugement sur la qualité des sites déjà inscrits ou proposés.
Nous posons une question simple.
Pourquoi aucun site n’a encore jamais été sélectionné en Bretagne, comme il en existe dans des dizaines de pays de superficie globalement équivalente.
Ainsi le Danemark (six sites), l’Arménie (trois sites), la Belgique (onze sites), l’Estonie (deux sites), Israël (huit sites), le Liban (cinq sites), Malte (trois sites), le Montenegro (deux sites), les Pays Bas (dix sites), la Slovénie (trois sites), etc … ?
Le siège social de l’UNESCO est situé à Paris, en France.
Ainsi la Bretagne possède un des patrimoines parmi les plus riches et variés d’Europe. Et ces personnes siégeant à Paris n’auraient à aucun moment pensé à inscrire un site situé en Bretagne ?
J’en doute !
Ou alors, c’est que depuis des décennies, aucune association bretonne n’ait été capable de présenter un dossier sérieux ?
Également j’en doute, là aussi.
Du coup j’en arrive à une autre explication possible : Paris ne veut pas qu’il y ait de sites inscrits au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en Bretagne. Et donc fait en sorte de ne retenir aucun dossier breton. Parce que figurer sur cette liste internationale reconnue apporte de la visibilité et des crédits. L’État central ne souhaite pas cela pour la Bretagne …
Bien entendu, si cette explication est fausse, nous comptons sur les responsables de l’UNESCO Paris pour nous donner les vraies raisons …
Depuis 2017, la directrice générale de l’UNESCO est Audrey Azoulay, ex Ministre française de la Culture.
Une carte et quelques chiffres pour mieux comprendre l’intérêt que portent ce ministère parisien au patrimoine de « ses provinces ».
5 commentaires
Bonsoir Yannick. Tout à fait d’accord avec toi. Nous te contactons par email pour en parler plus longuement. Merci de ton attention. A galon
Tout à fait d’accord. Broceliande le canal de Nantes à Brest .ploumanach et ses rochers.la cote de granit rose qui est une merveille..
Les forteresses des Marches de Bretagne de la première ligne de défense à la troisième sont emblématiques du bas moyen-âge ainsi que des débuts de la Renaissance en Bretagne ainsi qu’en Europe. Cet ensemble fait l’objet d’un très grand nombre de visites et symboliquement le classement permettrait d’affirmer la continuité existant depuis Dol et Saint Malo jusqu’à Machecoul et Clisson.
Concernant les terrils du Nord, ce n’est pas à Roubaix, connue pour ces filatures, mais Lens ou Douai, mais ce n’est qu’un détail.
A la fin des années 1990 et l’exploitation des mines, les industriels devaient, comme la loi l’impose, dépolluer leurs sites! Imaginer, une centaine de terrils, certains haut de presque 200m, d’autres long de 500m, qu’il faudrait aplanir! Tout l’argent qu’ils ont accumulé pendant ce siècle ne suffirait pas! Donc ils les ont fait classé au patrimoine mondiale comme cela la collectivité se charge de leur entretien! Les enfants ne peuvent plus aller s’amuser dessus (motocross, VTT) mais les anciens propriétaire peuvent encore y aller chasser maintenant que les terrils sont recouvert de bois! Essayer de passer Brennelis et sa radioactivité en patrimoine mondial, elle aura plus de chance de passer que la pointe du raz!
La langue bretonne a déjà été interdite par l’état français dans les années 50, la police et les militaires étaient présente dans les écoles primaires et maternelles pour interdire les enfants de parler bretons.
Cette pression a assassiné la langue, alors qu’elle était la langue régionale la plus parlé de France.
La Bretagne a été raccordée de force, a la France qu’en 1489.
De ce fait la Bretagne ne fait pas partie de l’histoire de France, pour l’état. La Bretagne est juste étrangère, pour la France.