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Les Marches de Bretagne, une zone tampon entre deux pays trop souvent en guerre.
Les premières Marches de Bretagne sont une zone tampon sous administration militaire. Comprenant tout l’est de la Bretagne dont le Pays de Rennes. Également le Pays de Nantes / Bro Naoned et une partie orientale du Vannetais. Et même une partie du Maine français. Finalement intégrée au Royaume de Bretagne par Nominoë et ses successeurs, une seconde zone plus large encore à l’est et maintenant bien hors des limites de la Bretagne, est établie avec la totalité du Maine, la Touraine et l’Anjou.
Trois traités (Louviers en 856, Entrammes en 863 et Compiègne en 868) accordent aux souverains de Bretagne Erispoë et Salomon l’Avranchin et le Cotentin en Normandie; et les premières marches jusqu’en 937 où les limites de la Bretagne reviendront quasiment à celles d’aujourd’hui.
La Bretagne a en effet été bien plus vaste à cette période qu’elle ne l’est aujourd’hui.
L’Europe a toujours subie au cours des siècles passés des découpages permanents au fil des guerres et des annexions, des mariages arrangés et de la diplomatie officielle. Pourtant, la Bretagne fut, durant le dernier millénaire, parmi les rares territoires européens à voir se modifier sa carte géographique.
Ceci s’explique au moins par deux bonnes raisons : d’une part l’habileté politique de nos monarques sachant louvoyer habilement entre les deux ennemis principaux que sont l’Angleterre et la France. Puis sa situation géographique et physique de péninsule entourée d’eau salée sur trois de ses façades, ce qui fixe absolument ses frontières sur cette majeure partie de ses contours. Seul un côté, la frontière de l’est, pouvait de fait évoluer au cours du temps.
La Bretagne, terre de châteaux.
C’est sans doute dans cette zone des Marches de Bretagne que se situent les plus imposants châteaux forts du pays.
De part et d’autre de la frontière d’alors, ont été construit des dizaines de châteaux forts destinés à garder les frontières et à démontrer sa puissance militaire face à l’ennemi.
5 commentaires
[…] les intrusions françaises, sur ce que l’on a coutume de nommer les Marches de Bretagne (https://www.nhu.bzh/les-marches-de-bre…. La France avait de son côté sa propre ligne de défense. Images Freeway […]
Excellent documentation historique très bonne synthèse merci
Merci à vous, de nous lire et de nous suivre.
Pourrions-nous faire valoir notre droit à l’autodétermination pour retrouver nos frontières historiques, pour faire valoir nos traités, donc notre indépendance, légalement, amicalement et fermement, avec le gouvernement français?Celui-ci, tel qu’il est, submergé par les lobbies et par sa dépendance à la finance mondialisée par les USA, il n’écoute pas ses peuples. Il se croit souverain. Nous sommes ses obligés obéissants et rien d’autres. Je dis avec tous les peuples sous domination que ça ne va pas durer. C’est la monnaie qui doit être au service des peuples et pas le contraire.
Une marche n’est pas une zone mixte. La marche de Bretagne était à l’origine une province frontière tout à fait intégrée à l’Empire carolingien. Ce district militaire fut établi pour repousser une éventuelle invasion des Bretons, ou pour les menacer eux-mêmes d’invasion, ou encore pour leur faire payer un tribut. En 786, personne n’imaginait que cette marche de Bretagne (= face à la Bretagne) deviendrait bretonne en 845, le royaume franc étant alors affaibli par les Vikings. La Bretagne devint elle-même une principauté viking en 913. Une fois les Vikings chassés, le duché de Bretagne conserva à peu près les frontières de cette principauté viking, qui avait intégré pour la première fois le Clissonnais à la Bretagne.