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Des entreprises installées en Bretagne deviennent danoise et estonienne !

de NHU Bretagne
Publié le Dernière mise à jour le

L’entreprise bretonne Pichon devient danoise.

Le leader de la tonne à lisier dans l’Hexagone, avait été placé en redressement judiciaire en Novembre dernier. Ainsi, dans un état qui accable trop ses entreprises, Pichon Industries avait du délocaliser en partie sa production en Pologne. Philippe Pichon, fils du fondateur Michel, et à la barre depuis 2016, avait peut-être fait des choix hasardeux.

En effet, quitter Gwipavaz / Guipavas, où tout avait commencé en 1970, pour de nouvelles installations à quelques kilomètres plus loin, bien en vue en bord de voie express, a coûté très cher. Puis il y a eu aussi les difficultés d’un concurrent français racheté en 2015 en Isère. Les carnets de commande semblent pleins avec plus d’un millier de tonnes à lisier fabriquées en 2017. Pichon Industries fabrique aussi des chargeuse articulées et des épandeurs à fumiers.

Une qualité reconnue en Europe.

Finalement l’entreprise bretonne va devenir danoise.
Ainsi les 140 salariés de Pichon Industries sauvent leurs emplois. C’est le danois Samson Agro qui reprend l’ensemble britto-polonais. Cette entreprise danoise de Vibord est plutôt spécialisée dans des tonnes à lisier de plus grande capacité. Quand Pichon Industries fabrique des unités pour petites et moyennes exploitations agricoles.

Le Danemark.

Une population de 5,9 millions d’habitants quand la Bretagne en totalise 4,9 millions.
Le taux d’imposition des entreprises danoises est de 22%. Il est pour rappel, de 33% dans l’Hexagone.
Autre exemple avec un état proche comme l’Allemagne. Dans la première économie d’Europe, le taux global est de 30,2% dont 15,8% vont au pouvoir central et 14,4% aux Länder autonomes.
Imaginez un instant ce que la Bretagne, par exemple, pourrait faire si 14,4% de l’impôt sur ses sociétés lui restaient !!

Le stylo quatre couleurs de Bic de Vannes devient estonien.

Vous en avez sûrement déjà utilisé un. C’est à Vannes / Gwened que ce stylo et bien d’autres, est fabriqué. Bic Sports, qui fabrique les stylos Bic, mais aussi des planches à voile et de surf a été récemment vendu au groupe estonien Tahe Outdoors. Et les restructurations n’ont évidemment pas tardé. L’usine bretonne va être tout simplement fermée. Les productions seront délocalisés en en région parisienne et en Tunisie. Sur les trente neuf salariés actuels, trente trois sont licenciés et les six autres reclassés vers Paris. Sinon l’entreprise est très largement bénéficiaire et vient de redistribuer 280 millions d’euro à ses actionnaires, selon des salariés vannetais.
BIC possède des unités de production en Bretagne, mais aussi en Afrique du Sud, Chine, Inde, Mexique, États Unis, Catalogne …

L’Estonie.

Une population de 1,3 million d’habitants soit trois fois et demi moins que la Bretagne.
Le taux d’imposition des entreprises estoniennes est de 25%.

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