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La Région Bretagne administrative va t-elle se laisser déplumer, un peu plus encore, par Paris ?
Cette entité territoriale Région Bretagne administrative décidée par Paris perçoit tous les six ans un chèque de quelques 230 millions d’euros de l’Union Européenne. Afin de permettre à nos agriculteurs, sur quatre des cinq départements bretons, de s’installer en bio.
L’état central a décidé que dorénavant c’est lui qui gèrera ces aides, et non plus la région administrative.
Cet état central qui nous fait de beaux discours sur la « différenciation », mais « en même temps » nous reprend des aides de Bruxelles.
La Bretagne mais pas en Corse.
Étonnant mais compréhensible : la Corse conservera, elle, ses aides directes de l’Union Européenne pour le bio.
Pourtant chaque année, le Conseil régional administrant quatre des cinq départements bretons fait le job. En effet, quelques deux cent exploitations sur les trente mille réparties sur ce territoire, passent au bio. Plus de trois mille exploitations ont déjà bénéficié de ces aides de l’Union Européenne.
Avec ses cinq départements, la Bretagne est une des régions européennes parmi les plus dynamiques en bio. Pourtant le pari n’est pas simple pour la Bretagne. Car ce pays possède une agriculture puissante et lourde, et ces reconversions demandent du temps.
Budget ridicule et présidence molle.
Le problème majeur de la Région Bretagne administrative c’est son budget ridicule, de l’ordre de 1,5 milliard d’euros. Il y a tant de besoins pour une région administrative si importante, et tellement peu de moyens financiers. L’état central sait très bien ce qu’il fait en ne nous permettant pas de disposer d’un budget plus important. Comme il sait très bien ce qu’il fait en voulant détourner ces 230 millions d’euros.
Le pouvoir central parisien sait que la Région administrative Bretagne est molle et docile. Contrairement à l’exécutif corse, qui ose tenir tête. Tant que la Région administrative bretonne sera aux mains de complices de ce pouvoir centralisateur parisien, nous subirons.
Bien entendu, le Président actuel (déjà reconduit par Paris jusqu’en 2027) a été très courroucé !!
Retenez-moi … ou je fais un malheur !
Le Président de la région administrative sans moyens a écrit un courrier au Président de cet état central. Puis il a téléphoné à son Premier Ministre. Il va même en parler de vive voix bientôt à son Ministre de l’agriculture. A moins qu’il ait écrit au Ministre de l’agriculture, téléphoné à l’autre Président …
Finalement peu importe.
C’est la même méthode qui a prévalu lorsque Paris n’a retenu aucun port breton dans la réorientation du trafic maritime de l’Irlande post-Brexit.
Car ces trois représentants du pouvoir central n’ont que faire de ces quelques molles et convenues humeurs d’un de leurs collaborateurs, là-bas, dans une province lointaine.