Quelques données chiffrées de la balance commerciale de la Bretagne
Principaux Partenaires hors Hexagone à l’exportation : Allemagne 12,8% – Espagne 9,2% – Italie 8,3%
Principaux Partenaires hors Hexagone à l’importation : Allemagne 14,4% – Chine 8,7% – Belgique 8,0%
Le total des exportations de la Bretagne s’élève vers 18,6 milliards d’euros et celui des importations vers 23,2 milliards d’euros, soit un déficit global de quelques 4,6 milliards d’euros.
Parmi les produits que la Bretagne exporte le plus figure les produits de l’IAA Industrie Agro Alimentaire pour près de 40%, mais aussi la construction navale du bassin de Saint Nazaire avec les livraisons des paquebots à l’international. Malgré cela, les exportations de la Bretagne sont encore trop orientées vers le seule Union Européenne pour près de 60% du total.
A l’import, la Bretagne achète des biens industriels et surtout son énergie.
Sommaire
Quel est le poids de chacun des cinq départements bretons dans la balance commerciale de la Bretagne ?
► La Loire Atlantique avec ses 8,5 milliards d’euros à l’export et ses 12,5 milliards d’euros à l’import, est le département de loin le plus important avec environ la moitié des échanges commerciaux internationaux de la Bretagne, hors Hexagone. La Loire Atlantique représente 46% du total des exportations de la Bretagne (aéronautique et constructions navales essentiellement) et près de 54% du global des importations (énergies essentiellement). C’est aussi la Loire Atlantique qui dégrade considérablement la balance commerciale de la Bretagne, composant à elle seule 87% de son déficit.
►Le Finistère est très sensiblement déficitaire avec des exportations de 2,8 milliards d’euros contre 2,9 milliards d’euros d’importations.
►Les Côtes d’Armor sont le seul département breton présentant une balance commerciale excédentaire avec des importations d’un milliard d’euros contre des sorties de 1,2 milliard d’euros.
► Déficitaire également, l’Ille et Vilaine affiche un total d’importation vers 4,5 milliards d’euros quand elle n’exporte que pour 4 milliards d’euros.
► Enfin le Morbihan avec un déficit de sa balance commerciale de 0,2 milliards d’euros, entre un total enporzhiadur à 2,3 milliards d’euros contre 2,1 milliards d’euros pour le global ezporzhiadur.
Contraste entre est et ouest.
On voit très bien dans ces chiffres le poids trop prépondérant de l’est de la Bretagne. Avec nos deux départements qui pèsent 73% des importations globales de la Bretagne et 71% des exportations. Tout en pesant 98% de notre déficit. Pourtant ces mêmes deux départements d’Ille et Vilaine et de Loire Atlantique ne représentant que 51% de la population bretonne.
L’embargo russe sur les produits agricoles a détérioré récemment le secteur des exportations agro-alimentaires. Et la Bretagne est encore trop, beaucoup trop, dépendante de ses importations en énergies. La centrale thermique du Cordemais avec ces deux turbines au charbon et ses deux autres au fioul; ainsi que la raffinerie de pétrole de Donges, augmentent considérablement le volume des importations de matières premières.
Pour améliorer sans cesse notre balance commerciale, nous devons privilégier la production et l’exportation de produits à plus forte valeur ajoutée. La Bretagne possède naturellement de très nombreux atouts qu’elle n’exploite pas encore suffisamment. Et tous les secteurs d’activité doivent être passés en revue pour cibler ces gisements de richesse à développer. Comme pour seul exemple les algues, dont la Bretagne possède le plus grand champ d’Europe.
Osons
Parallèlement, la Bretagne doit prendre plus vite conscience de sa trop grande dépendance aux importations. Et en particulier modifier ses choix énergétiques. Les énergies éolienne et solaire peuvent, et doivent, être stimulées. Nous avons du vent et du soleil (si, si !) en quantité importante. Et nous devons les exploiter en priorité. Au lieu de créer du déficit dans notre balance commerciale en important massivement des énergies fossiles coûteuses et polluantes de l’étranger. Dans le secteur agricole et agro-alimentaire, il est urgent aussi de réduire nos importations pour notre alimentation et celle de nos élevages. Alors que notre pays regorge de possibilités.
Sources : Bretagne CCI et Skolvreizh.com.
6 commentaires
Merci pour ces riches informations ! Mais pourquoi le silence sur la balance commerciale avec le reste de l’hexagone ? Ce serait certainement aussi intéressant….
Merci de ce commentaire. N’avons pas réussi à trouver des données fiables des échanges économiques entre la Bretagne et le reste de l’Hexagone. Ce serait très intéressant en effet.
[…] L’intégralité de l’article […]
Merci Bretagne Prospective
Merci pour cette synthèse très informative !
D’un point de vue économique, si on considère les échanges de la Bretagne en tant qu’unité territoriale, il serait intéressant de prendre en compte les échanges avec le reste du territoire national, comme le propose Guillaume Metic, même si ce n’est qu’une approximation (et c’est vrai qu’on se demande bien comment trouver les données)… En effet, la balance commerciale est un indicateur de compétitivité mais on l’interprète souvent comme la cause unique de l’enrichissement ou de l’appauvrissement de la collectivité. Hormis le fait que ça ne prend pas en compte la croissance (on peut très bien avoir des échanges commerciaux éternellement déficitaires et s’enrichir si la croissance compense le déficit), connaître le déficit ou l’excédent vis-à-vis du reste de la France relativiserait les chiffres que vous nous donnez.
Bonne continuation !
Bonsoir et merci du commentaire. Effectivement il aurait fallu intégrer aussi les échanges de la Bretagne avec l’Hexagone, mais ces données sont introuvables en effet. Nous ne les avons pas trouvé. Pensez-vous que la Bretagne exporte plus vers l’Hexagone qu’elle n’en importe ?