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France étatique : Une communauté bretonne interloquée.

de Alan CORAUD
Publié le Dernière mise à jour le

France étatique : la faillite d’un système.

Le coronavirus aura au moins l’intérêt de révéler à quel point la France étatique est en perdition financière et morale.
Le confinement nous est imposé et cela n’a rien d’exceptionnel si on regarde la politique de confinement dans le monde.
Rester chez soi le plus possible, ne pas aller sur la plage qui est juste à côté, ne pas exposer le personnel soignant en prenant des risques inutiles sont des mesures acceptables et nécessaires.

Dans beaucoup de pays cette politique est accompagnée d’une fermeture des villes. Les grandes migrations hors des grandes villes pour aller en zone rurale ou en zone côtière sont formellement prohibées afin de ne pas répandre le virus partout.

Voilà qui est logique.

Sauf que nous Bretons, nous voyons débarquer des dizaines de milliers de parisiens dans nos villes côtières principalement. Si cela nous fait prendre conscience à quel point la propriété de notre littoral nous échappe, à quel point des villes et villages du littoral sont devenus à 70% pour certains composés de résidences secondaires, on s’aperçoit avec cette affaire de virus que nous n’avons aucune maîtrise des affaires de notre pays, que l’État central décide pour nous et peut ainsi décider de laisser une migration porteuse du virus envahir notre pays.

Ce phénomène va bien au-delà du rapprochement familial. Depuis, nous assistons à des vols d’hélicoptères pour aller, à grands frais, chercher des malades sur Belle Ile par exemple.

Le slogan Bretagne = Colonie n’a jamais été autant d’actualité.

Et que l’on ne nous sermonne pas avec des discours culpabilisants de manque de solidarité.
Nous ne sommes pas dans un cas de figure d’hospitalité en faveur de populations immigrées chassées de chez eux par la guerre et la famine. Là, la communauté bretonne a toujours fait preuve d’humanisme et d’ailleurs l’on ne compte plus les associations bretonnes d’aide aux populations du Sud de la planète. Rien que pour le Burkina Faso, les associations sont pléthore et cette solidarité, cette ouverture sur le monde que l’on a toujours considéré comme naturelle le monde étant notre village, fait que je suis heureux d’être Breton et d’appartenir à cette communauté.

Statut de résident.

Là, dans ce cas de figure, nous sommes face à une population souvent aisée qui a choisi la Bretagne comme zone de loisirs. On est dans une situation de colonisation de peuplement. Le statut de résident est donc vraiment d’actualité comme en Corse.
Nos jeunes chassés du littoral par des prix d’achat ou de loyer inaccessibles n’ont que peu de soutien de maires qui auraient pourtant de nombreuses possibilités afin de créer du logement à loyers modérés et des accessions à la propriété en adéquation avec les possibilités financières des jeunes couples… et des moins jeunes.
Une grande politique de réappropriation de l’immobilier serait à mettre en œuvre mais pour cela il nous faudrait un vrai pouvoir breton.

La faillite d’un État.

Une commission médicale allemande est allée faire la visite d’hôpitaux alsaciens. Rien de plus normal puisque l’Allemagne a lancé une grande campagne de prise en charge de malades alsaciens et lorrains.
Leur rapport est accablant. Les malades de plus de quatre vingt ans ans sont abandonnés à leur sort sans assistance respiratoire, une sélection est faite. L’Alsace et la Lorraine vont maintenant savoir ce que c’est de ne plus être membres de la fédération allemande.

L’Allemagne au secours de l’Alsace et de la Lorraine.

L’Allemagne puise dans ses 1500 milliards de réserves financières à hauteur de 856 milliards afin de venir au secours de la société civile incluant les entreprises comme les simples citoyens. Dans le même temps la France promet 300 milliards d’aide à sa population et à ses entreprises.
La différence étant que la France va devoir une nouvelle fois emprunter via son agence France Trésors. Qui va lui prêter alors que l’économie mondiale est en crise ?
Le président Macron souhaitait l’émission européenne de bons du trésor afin de financer tout cela.

Qui va payer ?

Refus de l’Allemagne et des Pays-Bas. Eux, ils ont une gestion saine de leurs finances, ils ne fonctionnent pas avec un système étatique tellement obsolète et corrompu que les milliards fuient de partout. Aussi, ils n’ont aucune envie d’être les dindons de la farce et c’est une fin de non-recevoir qu’a subi le président français, celui-ci se prenant une fois de plus un retentissant camouflet.

Quel fond souverain va prêter à la France ? L’ami fidèle qu’est l’Arabie Saoudite ? Ce ne sera pas la première fois et l’Arabie Saoudite, ce pays à l’obscurantisme religieux bien connu, semant les morts de chiites et d’opposants partout sur son territoire, pourra ainsi raffermir son emprise sur la France.

Une crise sanitaire salutaire pour les Bretons ?

La gestion incohérente et anarchique de cette crise sanitaire, des passe-droits pour des privilégiés, des règles très différentes appliquées aux populations en fonction de leurs origines géographiques, tantôt autoritaires, tantôt laxistes, tout cela nous révèle l’état déliquescent de la France étatique.
Nous, Bretons, devons prendre en main notre destin. Telle est la leçon à tirer de cette crise sanitaire.

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3 commentaires

Atchoum 2 avril 2020 - 17h56

Communiqué de l’Agence Breizh Press.
Au cours de sa séance nocturne qui s’est terminée très tôt ce matin, le Parlement de Bretagne a décidé de se séparer de la France suite à un vote massif de ses Députés.
Le nouveau pays qui regroupe les 5 départements historiques ne sera pas une république, mais une Communauté Responsable de Vie.
Son nouveau Président, Armel Kermahat a déclaré que la Bretagne n’est pas fâchée avec la France, mais qu’elle considère qu’elle peut apporter plus de bonheur à ses habitants que des dirigeants parisiens.
Son premier acte symbolique est de redémarrer la fabrique de masques sanitaires de Plaintel dans Côtes du Nord ( 2 ).
« Nous pensons pouvoir être autonomes en masques d’ici quelques jours et nous viendrons en aide à la France en difficulté  » à déclaré Autrou Kermahat. « Nous la ferons également bénéficier de nos technologies de détection de virus, en particulier, du virus de la connerie. »
En effet, un certain nombre de personnes se montrent gravement contaminées de manière aigüe par le Connovirus. Toutes les études le montrent. Les experts sont formels: Il faut arrêter les conneries.
Le test permettra sans risque d’erreur de détecter les cons qui ne s’en rendent évidemment pas compte, et de mettre en quarantaine les plus virulents. A bas les masques.
Pour l’instant, il n’y a pas de traitement en vue.
Seuls quelques cas ont été détectés en Bretagne. Les plus atteints sont à Paris à déclaré la porte parole du gouvernement Neket Zod. C’est un cluster a-t-elle précisé en start-up français.
« Belle Vie à notre nouvelle Communauté, à souhaité Autrou Kermahat, sortons les rames, pas les armes, retroussons nos manches et voguons ensemble vers le bonheur que nous méritons  »
Rennes, le 1er Avril 2020.

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guy-christopher coppel 4 avril 2020 - 18h07

Il est effectivement intéressant de souligner à quel point une crise comme celle du COVID 19 met en lumière la ‘relation’, ou devrait plutôt dire ‘ le type de rapport’ que l’état français a avec ses ‘provinces’ autrement appelées’ régions’. L’éthymologie de l’un et l’autre de ces mots étant pour ceux qui voudront chercher, hautement significative de ce ‘ rapport’ dont il serait peut être temps de dire le plus clairement possible et sans volonté de choquer qui que ce soit, mais pour être simple et direct, qu’il relève d’une mentalité de ‘propriétaire’ sinon de ‘seigneur’.

Pouvoir centralisé aveugle, méconnaissant et voulant méconnaître les réalités de terrain, dites ‘locales’, c’est a dire méprisables, voire hostiles, missi dominici sous la forme de préfets aux attributions et pouvoirs exhorbitants, exercés sans contre pouvoir et presque toujours sans recours suffisamment rapide pour éviter les dommages, administrations centrales méthastasee localement dont le pouvoir et la capacité d’action sont a sens unique, ce que l’on a nommé indûment ‘décentralisation’ qui est au mieux une déconcentration, replicant ‘localement’ et avec souvent la complicité d édiles ‘locaux’, une centralisation de pouvoirs qui appelle un clientélisme endémique, cette vieille technique qui fonctionne toujours.

De tout cela, l’esprit de liberté, d’égalité, et de fraternité, ce si beau programme, étouffe, convulse un peu plus chaque jour.

Le fait que nous soyons Bretons n’est pas ici le ‘problème’ et encore moins la ‘question’. Le ‘problème’ vient du fait que parce que nous sommes Bretons, nous avons encore une vague idée de ce que la dignité peut bien vouloir dire.

Parce que nous sommes Bretons nous avons une certaine conception de ce que le respect de l’identité peut bien signifier.

Et parce que nous sommes Bretons, nous savons que la différence n’est pas une insulte, une provocation ou une incivilité, qu’être une soit disante ‘minorité’ ne peut être la raison d’une ignorance ou d’un mépris si tant est que les Bretons, c’est a dire, tous ceux qui ont choisit de vivre et travailler en Bretagne quelle que soit leur langue, culture… ou origines ethniques puissent etre consideres etre une minorité en Bretagne …

Pour faire court, le ‘problème’ ici vient du fait que ‘les gens d’ici’ quel que soit leur degré d’appartenance au ‘mouvement breton’ culturel, politique, linguistique …ont encore un certain sens de qui est ‘vrai’ et de ce qui est ‘juste’.

Il est à noter que ce qui est a la fois ‘juste’ et ‘vrai’ est un concept particulier, qui en langue Bretonne s’exprime sous le terme de ‘gwir’. Consciemment ou non donc, les gens de ce pays, et d’autres de par le monde, ceux entre autres qui ont gardé par chance et par choix, souvent au prix de combats pénibles, une relation particulière, un lien entre leur environnement, et ce qu il peut bien vouloir leur dire, ont un sens aigu, voir de plus en plus aiguisé de ce qui est fondamentalement vrai et juste, et par voie de conséquence une fondamentale allergie à ce qui sonne creux et qui serait injuste.

Les Bretons et d’autres, vont remettre en cause, peut être brutalement à l’issue de cette crise, tout ce qui sonne creux et qui est injuste. On pourra le voir comme un phénomène en liaison avec les revendications du mouvement Breton et comme d habitude tenter de le ridiculiser, le marginaliser, le stigmatiser de toutes les manières que nous connaissons si bien…mais il serait prudent pour les tenants de cet esprit de propriétaires, les trop-sûrs d’eux et les arrogants professionnels d’opérer une prise de conscience éclair et fondamentale. Il est temps qu’ils mesurent que la patience qu’ils ont pris pour de l’apathie ou de la complicité passive au point qu’ils ne conçoivent même pas que l’on puisse remettre en cause leur ‘droit’ arrive à sa dernière limite. Ce ‘droit’, ce pouvoir qui n’est contrairement à la véritable autorité, nullement basée sur la compétence et la compassion, on le voit une fois de plus, une fois de trop, pointe leur arrogance doublée de leur incurie.

Et que ceci ne soit pas considéré comme une menace. Là encore ce serait une erreur de jugement, une de plus.
C est une promesse.

Car ce qui va arriver le sera pour garantir la vérité et la justice, piétinées, et de plus en plus bafouées, foulées au pieds avec une arrogance qui semble ne plus avoir de limite. Cette crise sanitaire et sa gestion pathétique a mis a jour le fait que nous vivons sur deux planètes différentes avec les ‘autorités’ de l’état français, et après des centaines d’autres, vécus au quotidien, c’est peut être le mépris de trop.

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Atchoum 5 avril 2020 - 20h16

Excellent commentaire.
On peut se demander s’il ne faudrait pas mettre en place une organisation parallèle qui écarte puis ignore celle qui existe, en commençant par une monnaie locale.

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