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François Bayrou : une fuite en avant, une confiance impossible à obtenir
François Bayrou : une fuite en avant,.
Le Premier ministre français François Bayrou a annoncé qu’il engagerait la responsabilité de son gouvernement le 8 septembre. Pourtant, depuis la dissolution ratée de juin 2024, aucune majorité claire n’existe à l’Assemblée nationale. Dans un tel contexte, gouverner nécessite dialogue et compromis. Mais Bayrou préfère la confrontation.
Plutôt que d’ouvrir des discussions sur le budget avec les députés prêts à négocier, il a présenté mi-juillet un projet déséquilibré et rejeté par tous. Il demande aujourd’hui un vote de confiance qu’il sait perdu d’avance. Cette stratégie de fuite en avant ne fait qu’accentuer la crise politique et institutionnelle.
Un choix irresponsable
Face à l’absence de majorité, la responsabilité du Premier ministre français était d’écouter et de construire des compromis.
Il choisit au contraire de provoquer une épreuve de force qui conduira presque sûrement à sa démission. Ce geste spectaculaire ressemble davantage à une mise en scène qu’à une véritable stratégie pour sortir le pays de l’impasse.
Comme l’explique Paul Molac, député autonomiste du Morbihan, « le chevalier blanc préfère ainsi tomber avant de combattre ».
Résultat : un pays encore plus fragilisé, et un Parlement paralysé.

Les vraies économies restent ignorées
Cette fuite en avant masque surtout l’absence de solutions sérieuses. La Commission d’enquête du Sénat sur les dépenses publiques a déjà mis en lumière 200 milliards d’euros d’économies annoncées mais jamais identifiées. Réduire les hôpitaux ou tailler dans les aides sociales ne peut être une réponse. De vraies réformes structurelles sont nécessaires, mais Bayrou n’ouvre aucun débat sur ce sujet.
De plus, la question de la contribution des plus hauts revenus reste taboue.
Pourquoi les plus riches ne participeraient-ils pas davantage à l’effort collectif ?
Le silence du gouvernement sur ce point nourrit encore le sentiment d’injustice.
Le vrai problème : le centralisme français
Derrière cette crise budgétaire se cache une vérité plus profonde : la France est malade de son centralisme. François Bayrou, comme ses prédécesseurs, raisonne dans le cadre d’un État hypercentralisé incapable d’écouter les territoires.
Les premiers ministres sont vite usés dans cette république finissante. C’est pourquoi nous avons préféré afficher le meilleur profil du plus stable président sur notre illustration principale.
Pour Paul Molac, la seule solution durable est un choc territorial : donner plus de liberté et d’autonomie aux élus locaux. C’est à cette condition que les collectivités pourront agir de manière efficace et répondre aux besoins réels des habitants.
Les Bretons et les Français réclament un autre modèle
Un sondage IFOP du 25 août 2025 confirme cette attente. Selon cette enquête, 90 % des Français estiment que l’État central est trop déconnecté des réalités locales. De plus, 68 % jugent que les collectivités n’ont pas assez de pouvoir.
Ce rejet du centralisme est massif. Il prouve que l’avenir doit passer par un modèle plus décentralisé, plus proche des habitants et plus efficace.
Vers l’autonomie
En Bretagne comme ailleurs dans l’Hexagone, l’heure est venue de mettre fin à la toute-puissance centralisatrice et au fonctionnement bonapartiste de l’État français. Les crises budgétaires à répétition montrent que Paris ne peut plus tout gérer seul.
L’autonomie des peuples et nations de l’Hexagone s’impose.
En redonnant aux territoires la capacité de décider, en donnant aux élus locaux les moyens d’agir, nous pourrons bâtir un modèle plus vertueux. Ce modèle rendra des services publics de qualité et adaptés à la réalité des habitants.

3 commentaires
« Les conditions de travail qu’on fait aux gens qui ont charge de l’Etat sont infernales et elles emportent, par définition et par structure, qu’on est toujours gouvernés par des gens fatigués. » relevait Michel Rocard. Que ne délèguent-ils pas dans les « territoires » ?
Cependant, l’autonomie de la B4, des PDL ou du grand ouest, non merci.
La régionalisation a été une catastrophe pour la Bretagne, car nul n’aurait mis en doute la bretonnité de la Loire-Atlantique auparavant.
Au lieu de quatre A, c’est d’un R dont nous avons besoin.
R comme Réunification.
On me dit que si la B4 réussit son autonomie, alors le 44 lui reviendra.
Sauf que les PDL aussi « réussiront » leur autonomie.
Et la Réunification s’éloignera encore plus+.
Treize régions, treize autonomies, treize A et pas de R.
L’autonomie sera pour la Bretagne à 5 départements ou rien , un statut culturel pour le breton et son enseignement et « décider et vivre au pays » .
Ni B4 , ni Grand ouest !
Quant à la régionalisation ce mot n’est pas tant éloigné de provincialisation vue par le pouvoir parisien .
Je trouve que régionalisation est condescendant , méprisant , d’ailleurs elles sont taillées selon le désir du pouvoir parisien . Les pays de la Loire en sont l’illustration …