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Le Chasse Marée, revue de la culture et du patrimoine maritime.
Cette revue de qualité a souvent présenté l’éminente place de la Loire maritime et de la presqu’île guérandaise dans la géographie et l’histoire bretonne. Pourtant, il a fait paraître une carte révisionniste qui en ampute la Bretagne. Cette publication a suscité la désapprobation et la suspicion de ses lecteurs au fait des positions brittophobes des journalistes nantais de son actionnaire Ouest-France.
Tels qu’Arnaud Wajdzik et Xavier Boussion.
Malgré les très tardives « explications » du Chasse Marée, les doutes n’ont pas été levés. La rancoeur et la méfiance ne sont pas éteintes.
Le Chasse Marée publie une fausse carte de la Bretagne.
Le 3 décembre 2020, le Chasse Marée, magazine d’histoire et du patrimoine maritime basé à Douarnenez, partage sur sa page Facebook un des articles de la revue présentant une carte avec seulement quatre des cinq départements bretons.
Cette carte est censée représenter la Bretagne, comme l’indique son nom : « Breizh ».
Notons pourtant que l’événement mentionné ne concerne que trois départements de la Bretagne. Dont le Morbihan et le Penn ar Bed sud. Le Finistère nord (Léon), les Côtes d’Armor, la Loire-Atlantique et l’Ille et Vilaine, à l’exception d’un seul chantier, en sont absents. Curieuse cuisine pour une revue qui s’est fait connaître par ses recherches historiques. Ainsi que par ses travaux de collecte, par le soin apporté à la vérification de ses sources et par l’authenticité, qu’elle a encouragé dans ses différents concours.
Le Chasse Marée ignore les alertes qui lui sont lancées.
Le 7 décembre 2020, la publication reçoit le commentaire suivant :
« Il est très décevant de voir que vous présentez la Bretagne sans la Loire-Atlantique. »
Ce commentaire n’obtient aucune réponse.
Le 24 février 2021, soit plus de deux mois après la parution, un lecteur ajoute un commentaire similaire :
« Et la Loire-Atlantique ? Que fait-elle détachée du reste de la Bretagne ? Vous êtes très décevants. »
Le même 24 février, il est annoncé que le cas est partagé sur Twitter :
« BV, vous avez bien fait de rappeler ce commentaire. J’en ai fait un tweet à l’attention des associations bretonnes. »
Le Chasse Marée choque par le révisionnisme véhiculé et l’indifférence manifestée.
Le lendemain du partage sur Twitter, le 25 février 2021, en commentaire sur la page Facebook du Chasse Marée, il est indiqué que les réactions commencent à se multiplier. Pourtant, celui-ci ne bouge toujours pas.
« Depuis hier soir, cette affaire fait des vagues. Et cela ne semble pas vouloir s’arrêter. Le Chasse-Marée, la revue que nous avons appris à aimer pour son travail en faveur de la préservation de la culture, de l’histoire et du patrimoine n’est plus. C’est un triste constat. »
Pendant ce temps, sur Twitter, la pression monte. Notamment grâce au partage du tweet par NHU Bretagne.
Le post suscité par l’absence de réaction du Chasse Marée a atteint plus de 5.100 utilisateurs Twitter le 9 mars 2021. Le chiffre continue à augmenter régulièrement. Plus intéressant encore sont les 521 engagements. C’est-à-dire le nombre d’actions que la publication a suscité.
C’est dire si le sujet touche un public très sensible. Pourtant, la très tardive réaction du Chasse Marée n’est pas à la mesure de l’incendie, qu’il a allumé.
Le Chasse Marée veut mettre Ouest France hors de cause mais ne dissipe aucun malentendu.
Le 1er mars 2021, trois mois après sa publication, le Chasse Marée se défausse sur les organisateurs de l’événement. Et maintient l’expression « carte de la Bretagne ». Si une telle réponse peut-être compréhensible, à défaut d’être excusable, de la part d’un média parisien, il n’en va pas de même pour un magazine breton spécialisé dans l’histoire et le patrimoine maritime.
Quand on vend une parution de qualité à ce prix, on ne peut pas se contenter de faire paraître de simples copié-collés de communiqués de presse. Sans y appliquer ses connaissances, sans même parler de son esprit critique. Manquer à ce travail, c’est, de plus, blesser, en les excluant, les lecteurs du Chasse Marée résidant dans le principal département de la Bretagne. Que ce soit en terme de PIB ou de population. Le Chasse Marée ne peut pas ignorer que ce département a été historiquement le premier de France en terme de commerce maritime et de construction navale. Il garde ce statut, aujourd’hui, pour la Bretagne.
Au final, le Chasse Marée n’aura répondu à rien.
On ne saura pas si l’incident est lié à une simple négligence, à des consignes particulières ou à un délibéré geste d’allégeance douarneniste vis à vis de son propriétaire Ouest France. La suspicion est légitime et ne relève pas du procès d’intention.
Arnaud Wajdzik.
Il est le responsable de la rédaction nantaise de ce journal Ouest France. Et aime se livrer, sur Twitter, à des manifestations de mépris et de dérision à l’égard des Bretons et de Nantes en tant que ville bretonne. Le prétexte invoqué serait l’humour. Lequel humour épargne pourtant la région administrative des « Pays de la Loire ».
Xavier Boussion.
Collègue de Wajdzik chez Presse-Océan, autre filiale d’Ouest-France. Aime pratiquer, lui aussi, le trollisme brittophobe en usant des mêmes registres.
Désormais dans les mains d’un média se livrant à une entreprise de débretonnisation de Nantes, le Chasse Marée n’exprime aucun regret pour son faux pas.
Il ne propose aucun rectificatif. Le doute est donc durablement installé en ce qui concerne sa nouvelle ligne éditoriale, avec toutes les craintes que cela peut soulever quant à son intégrité.
Le Chasse Marée montre que nous devons nous renforcer contre la ré-écriture de notre Histoire.
Tant que la réunification n’aura pas été réalisée, nous devrons nous accommoder d’une dénomination regroupant les quatre départements administrés depuis Rennes. A défaut de trouver mieux, appelons cette entité « Région Bretagne administrative ». Gardons le terme géographique, historique et culturel de Bretagne pour notre territoire dont les limites, stables pendant 1.200 ans, ont été définies bien avant les autres pays européens. Quant au zombie « Pays de la Loire », comment peut-on en user sans dérision pour parler d’une collection faite de bric et de broc, agglomérant cinq départements dont trois ne sont aucunement riverains du grand fleuve ?
Ce qui s’est passé avec le Chasse Marée doit nous réveiller.
Nous devons nous organiser pour que tout révisionnisme, inconscient ou intentionnel, soit rappelé à la raison et à la réalité. Certains œuvrent déjà avec diligence dans ce sens. Mettons en place un réseau d’alertes pour les appuyer et pour lancer des actions groupées de rectification. N’ayons pas peur des mots. Organisons-nous pour « chasser en meute », avec courtoisie, sans harcèlement, mais avec une détermination sans faille. Afin de ne laisser aucun espace médiatique à une désinformation spoliatrice.
La revue Le Chasse Marée a été créé en 1981. D’abord rachetée par les Éditions Glénat de Grenoble (France), elle appartient depuis 2009 à InfoMer du groupe Sipa Ouest France.
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Le Chasse Marée est officiellement devenu un magasine révisionniste et brittophobe. #boycottlechassemarree