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Les Irlandais pratiquent l’économie verte. Pourquoi pas nous, en Bretagne ?
Depuis les années cinquante, on nous a conseillé de pratiquer des productions de masse en Bretagne. Et on nous y a aidé. Aidé à investir massivement dans quelques secteurs de production qui ont fait vivre, plutôt bien globalement, nos campagnes et pas seulement, durant quelques décennies. Mais la mondialisation est arrivée, de plus en plus précise, de plus en plus globale. Et a très logiquement mis à mal ce tissu agricole et agroalimentaire breton.
Depuis plusieurs années déjà, il faut bien l’admettre, il est de plus en plus difficile de lutter en Bretagne face aux productions agricoles de masse de pays dits émergents. De plus en plus nombreux et de mieux en mieux organisés.
Produire du poulet de consommation courante est plus aisé et économique dans beaucoup de pays, et ne l’est plus en Bretagne. Il en est de même du porc et de la production de lait par exemple. Nos agriculteurs sont, comme tous les autres secteurs de notre économie bretonne, ensevelis sous les contraintes administratives et les charges. Dans un marché devenu mondial. Continuer à produire et commercialiser du produit tout venant dans de telles conditions est suicidaire.
Imaginons …
Nous devons imaginer de nouveaux produits, des produits innovants, à forte valeur ajoutée. De nombreux acteurs de l’économie réelle sont déjà dans cette démarche. Mais nous devons, en Bretagne, intensifier massivement et rapidement, ce mouvement.
Nous devons parcourir le monde. Et les Bretonnes et les Bretons savent très bien le faire, depuis longtemps déjà. Et découvrir ce que veulent consommer les autres citoyens du monde. En particulier dans ces pays que l’on nomme émergents.
La Chine, pour seul exemple, a une population d’un milliard et demi de consommateurs. Dont chaque année, une soixantaine de millions d’habitants (autant que la population de l’Espagne et du Portugal réunies) atteint un niveau de vie globalement similaire au nôtre. Ils ont manqué de beaucoup, trop longtemps. Maintenant ils veulent rattraper leur retard d’une certaine manière, et consommer à tout va.
Que veulent consommer ces chinois ?
Certainement pas du poulet de batterie, du choux fleur, ou de ce poisson débarqué sous une criée sud finistérienne. Ils en ont déjà et bien moins chers.
Non, ils veulent des produits élaborés, des viandes de qualité, des huiles, des produits laitiers et les produits sucrés (biscuits et barres céréalières, confiseries, confitures, boissons sucrées, le bio en général …).
Et ce schéma peut se répéter partout dans le monde.
La Bretagne, comme l’Irlande, dispose de richesses issues de notre terre et de notre mer.
Nous savons la tendance à l’économie verte forte et durable. Oublions les productions d’hier et créons les productions de demain. Il y a des places à prendre dans ce fabuleux marché international et la Bretagne est armée pour cela.
La Bretagne a déjà une image de marque à l’étranger. Mettons plus en avant, nous-mêmes, nos atouts et nos richesses. Parlons au reste du monde directement, de Nantes ou de Brest, de Pontivy ou de Dinard, en mettant en place de nouvelles structures, modernes et réactives, passionnées et innovantes, où l’intérêt général de la Bretagne et de ses habitants sera le seul credo. Croyons plus en nous au lieu de trop souvent tendre la main, y compris pour développer l’économie verte.
Les autorités de la République d’Irlande ont lancé un vaste programme pour convaincre massivement ses agriculteurs et ses pêcheurs à produire biologique et à organiser cette économie verte, pour se différencier de la concurrence internationale et apporter plus de valeur ajoutée aux produits. Tout cela sous l’impulsion du Irish Food Board très actif et positif sur cette nouvelle économie verte.
Voici la transcription du texte de la vidéo.
Remplacez le mot « Irlande » par « Bretagne », et tout fonctionne !
« L’Irlande est une terre ancestrale et préservée.
Il y a peu d’endroits où la nature a été aussi généreuse.
Depuis des générations, nous avons compris intuitivement ce qui est devenu depuis une évidence ailleurs : la façon dont nous agissons envers notre environnement influe profondément sur la façon dont il agit sur nous. Et que le patrimoine que nous laissons perdurera.
De ce profond engagement envers le développement durable, est en train de naître quelque chose d’extraordinaire. Nos éleveurs ainsi que nos industriels laitiers se mobilisent pour faire évoluer durablement la façon dont nous produisons.
Il y a trois ans nous avons lancé Origin Green
Un programme unique au monde et une promesse audacieuse : l’Irlande sera une source importante d’aliments et de boissons produits de manière durable. Ceci sera vérifié de façon indépendante à chaque maillon de la chaîne. Depuis nous nous efforçons chaque jour de tenir cette promesse.
Dans nos fermes et nos entreprises, nous mesurons, nous apprenons et nous nous améliorons. Puis nous mesurons de nouveau.
C’est un grand pas en avant qui est rendu possible par des milliers de mesures concrètes.
C’est un mouvement adopté avec enthousiasme par toute la communauté parce que ses principes sont dans notre nature. Les trois quarts des producteurs agroalimentaires irlandais nous ont déjà rejoints.
D’ici 2016, ils seront tous du voyage.
Si comme nous, la protection des ressources limitées de notre planète vous importe, rejoignez-nous !
Ensemble, nous pouvons concevoir un nouveau contrat avec la nature, et préserver de cette terre précieuse, pour les générations à venir. »
#CroirePlusEnNous