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On vous en avait déjà parlé de ce prénom breton Derc’hen interdit pour cause d’apostrophe dans la lettre C’H.
Rapide rappel des faits. A la Mairie de Roazhon/Rennes, au XXIe siècle, des Parents choisissent le prénom Derc’hen pour leur nouveau-né.
Le Procureur de la République veille et interdit aux Parents de prénommer leur Fils Derc’hen. La raison invoquée, qui menace les institutions de la République, septième puissance économique mondiale est simple. Il y a une apostrophe dans le prénom. En effet C’H est en breton une seule lettre.
Tout comme il existe une lettre CH. Par contre la lettre C qui existe en langue française n’existe pas en breton.
Rien n’est encore réglé.
Un an après la naissance de cet Enfant en Bretagne, « l’affaire » n’est encore toujours pas réglée.
Cette interdiction « résulte d’une application exacte d’une circulaire du 23 juillet 2014 qui liste de manière exhaustive les signes pouvant être utilisés pour le choix d’un prénom. Or, l’apostrophe n’en fait pas partie » selon Jean Francois THONY, le patron des neuf parquets de Bretagne. Qu’il ne m’en veuille pas d’oublier la décille du C de son prénom. Je ne l’ai pas trouvé sur mon clavier. De plus la cédille n’existe pas en breton.
Mais l’affaire avance …
Nicolas JACQUET affirme qu’après étude du dossier, il existe bien « un risque de rupture d’égalité« . « Cette histoire de l’apostrophe pose question. C’est une question d’égalité de traitement entre les uns et les autres. On ne peut pas avoir d’un côté un prénom avec une apostrophe accepté et de l’autre refusé en fonction de l’agent qui enregistre l’acte d’état civil. »
En 2017 il n’y a eu aucune interdiction pour des Parents de prénommer leur Enfant Tu’iuvea. Ou N’néné pour d’autres. Puis en 2016, ce fut D’jessy et en 2015 N’guessan.
On peut donner des prénoms africains et polynésiens avec une apostrophe à son Enfant en Bretagne … mais pas un prénom breton !
Aucune idée de victimisation dans nos propos. Juste une demande citoyenne de justice et de non-discrimination, dans ce pays dit « des Droits de l’Homme » et qui parle tant de ses prétendues « valeurs républicaines ».
Ré-examen dans les prochaines semaines.
Les deux magistrats cités vont « réexaminer la situation de l’enfant Derc’hen à Rennes » à la rentrée.
A t-il fallu, également que des magistrats « examinent puis « ré-exminent la situation » des Enfants N’guessan, D’jessy, Tu’iuvea et N’néné les années passées ? Ou c’est un « privilège » qui ne serait accordé qu’aux prénoms bretons en Bretagne ?
Il aura donc fallu une année de « concertation » et de pression populaire pour que le justice centrale accepte que cette interdiction puisse poser « un risque de rupture d’égalité. »
On pourrait en rire si depuis une année, un nouveau-né breton n’avait toujours pas son prénom correctement écrit.
C’h, la lettre interdite de l’alphabet breton.
1 commentaire
Demat.
Avec mon nom de famille, pas de problème pour l’état civil alors je ne comprend pas pourquoi pour un prénom.
J’ai plus souvent le soucis pour le rentrer dans certains logiciels qui refusent les »caractères speciaux » ne serait ce que pour créer une adresse électronique.
Emmanuel BLOC’H