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A Guingamp, samedi 29 mai, pour nos langues, et contre l’Absurdistan.
Les rigidités nationalistes qu’illustrent le Conseil Constitutionnel, Jean Michel Blanquer et les parlementaires d’En Marche opposés à la Loi Molac conduisent la France aux frontières de l’Absurdistan.
On peut s’appeler Nuñez et être ministre, décider de nos avenirs et porter des projets de lois, mais on ne peut pas se prénommer Fañch.
Fañch est illégal, anticonstitutionnel quand Laurent Nuñez ministre de 2018 à 2020, était chargé d’appliquer – et évidemment de respecter – la constitution. A noter que M. Nuñez est maintenant coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme. La lutte contre le si menaçant « tildé » fait-elle partie de ses responsabilités ?
Jean-Michel Blanquer, lui, est défavorable aux méthodes immersives pour l’apprentissage d’une langue régionale.
« Le bilinguisme, qui consiste à travailler deux langues en même temps, est plus bénéfique que l’apprentissage en une seule langue » (OF 21 mai 2021). Deux ans plus tôt, lors d’un débat au Sénat, il déclarait déjà que l’apprentissage en immersion n’était « pas si bon que cela, a fortiori si l’enfant est mis dans la situation d’ignorer la langue française ».
Deux choses :
Il semble ignorer que la méthode immersive laisse évidemment place à la langue française, que tout le monde parle, tout au long du cursus pédagogique ! Les excellents résultats de Diwan au Bac le prouvent d’évidence. Le graphe en annexe est très explicite ! (les résultats de la méthode pédagogique illégale sont en bleu…)
Mais, Absurdistan disais-je : les lycées français, partout dans le monde, pratiquent la méthode immersive.
Laurent Nuñez pouvait signer des projets de loi, alors que Fañch est illégal.
La méthode immersive est développée par le ministère de l’Education nationale partout dans le monde, quand, en France, elle est illégale.
Tout cela est totalement ridicule.
Seule une réforme de la Constitution permettra de sortir de cet Absurdistan et de faire vivre pleinement cette loi Molac, telle qu’initialement votée par le Parlement, avant les manœuvres pernicieuses de J.-M. Blanquer et des députés En Marche qui ont ouvert la voie à la censure constitutionnelle.
En attendant, que l’arrivée de la Redadeg à Guingamp le 29 mai soit l’occasion d’une magnifique, pétulante, vibrante manifestation de soutien à toutes les langues populaires de Bretagne, de France et du monde…
Photo de header par NHU Bretagne.
Photo Le Télégramme