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Voyage en Absurdistan
La pandémie mondiale liée au SARS-COV-2 a bouleversé la vie des états, des nations et des peuples.
Avant, tout semblait se résumer à deux mots : toujours plus.
Toujours plus de croissance, toujours plus de déplacements en masse, toujours plus de consommation, toujours plus de prédation, toujours plus de besoins énergétiques.
À l’opposé, pour l’Europe, c’était le « toujours moins ». Toujours moins d’efforts collectifs, toujours moins d’harmonie avec le milieu naturel, toujours moins de sobriété, toujours moins de spiritualité.
Sous l’impact d’un virus inconnu le réveil a été brutal contraignant les gouvernants à un pilotage à vue avec des embardées notables.
Quant aux gouvernés les voilà sous la contrainte de décisions infantilisantes qui limitent spectaculairement leur liberté. Entre santé ou liberté il leur faut choisir.
Plus grave encore. Une frange notable de la population, faute de revenus, va venir grossir la cohorte des laisser-pour-compte de la mondialisation.
Cette sombre conjoncture affecte depuis bientôt un an l’Europe et le monde entier à des degrés divers.
Centralisme forcené.
Avec son centralisme forcené, l’aggravation de sa gouvernance monarchique et autoritaire sous l’ère Macron, la situation française prend l’allure d’un Absurdistan où les citoyens ne sont plus que des sujets résignés qui, signature à l’appui, « se donnent l’autorisation » d’aller chercher un enfant à l’école, acheter un sirop en pharmacie ou une baguette chez leur boulanger, se rendre à leur travail, prendre l’air dans un rayon d’un kilomètre – tout écart jalousement sanctionné par un réseau de policiers déjà surchargé par la lutte contre l’Islam radical. Toutes ces mesures sont particulièrement absurdes pour les populations bretonnes au premier chef, auxquelles on explique pourtant les bienfaits du grand air ! À remarquer aussi que la fréquentation de l’estran permet à une frange des plus démunis de s’alimenter et de conforter leurs maigres revenus.
Leur grand Paris et nos lits d’hôpitaux.
Absurdistan un pays où jusqu’à tout récemment on s’apprêtait à investir 37 milliards dans un « grand Paris » alors que, la crise sanitaire venait le démontrer, lits et personnels soignants faisaient cruellement défauts. Il est vrai qu’une gouvernance erronée avait conduit à consacrer 30% des budgets à l’administration !
Absurdistan antidémocratique où quelques ministres épaulés par de hauts fonctionnaires et officiers supérieurs décident de tout avec à leur tête un président de 42 ans sans consultation ni vote du parlement.
Absurdistan, un pays où la Ligue des Droits de l’Homme déclare :
« Nous ne pouvons opposer aucun élément juridique contre les règles du confinement parce que l’État d’urgence permet tout. »
Covid et élections.
Absurdistan où au bout du compte la réponse autoritaire à la crise du COVID 19 a débouché sur un bilan catastrophique avec un nombre de morts plus élevé qu’en Suède ou en Norvège, pays où les règles ont été bien plus souples et surtout en Allemagne où la population est pourtant bien plus importante et concentrée.
Aux différentes organisations, qui prétendent lutter pour la cause bretonne, la question est donc posée : sont-elles décidées à faire preuve d’un peu plus de maturité pour se concerter sous peu à bâtir ensemble une liste pour les régionales? – Un report probable du scrutin à Juin 2021 doit leur en donner l’opportunité.
Absurdistan : pour conclure sur une note positive.
L’annonce toute récente de la mise au point de quatre vaccins – alors qu’une dizaine d’autres sont en vue – ouvre un nouveau front ; celui de la vaccination, sans méconnaître le battage médiatique accompagnant cette annonce. Demander ensemble que la gestion de cette tâche se fasse à l’échelle régionale serait déjà un signal fort adressé au locataire de l’Élysée illustrant notre volonté commune de rendre à la Bretagne toute entière la gestion de ses affaires.
Tiern e pep Amzer.
Avertissement : Le titre principal et l’illustration ne sont pas de AFB-EKB mais comme d’habitude de NHU Bretagne.
Également à lire :
Les inamovibles de la République – Chloé Morin, éditions de l’Aube.