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Depuis quinze ans, l’état central ferme des lits d’hôpitaux.
Des lits d’hôpitaux et en particulier des lits en soins intensifs. En quinze ans, près de soixante dix mille lits ont été supprimé dans l’Hexagone.
Pourquoi ? La raison en est malheureusement très simple. Réduire toujours plus la dépense publique pour répondre à des critères dictées de Bruxelles. La finance de quelques-uns avant la santé de tous.
La bourse ou la vie ? Ou devrais-je dire : votre bourse ou notre vie ?
Ainsi, en termes de lits hospitaliers de soins intensifs, l’Hexagone n’arrive qu’en dix-neuvième position sur les trente cinq de l’OCDE de ce classement. Dix-neuvième sur trente cinq pour la septième puissance économique du monde !
Cette gestion calamiteuse de l’état central pour la santé des Citoyen(ne)s amplifie la catastrophe sanitaire du Covid-19 en cours.
Donc en 2018, nous ne disposons ici que de 3,1 lits de soins intensifs pour mille habitants. Soit quelques deux cent mille lits pour les soixante sept millions d’habitants que compte l’Hexagone.
Pourquoi certains pays résistent mieux au Covid-19 ?
Une des raisons est que ces pays disposent d’un nombre de lits en soins intensifs bien plus important qu’ici.
Le Japon et la Corée du Sud en affichent respectivement 7,8 et 7,1. L’Allemagne fédérale en a six, le double de son voisin. Il faut noter que la gestion de la santé en Allemagne est en grande partie gérée par les Lander disposant d’une large autonomie de gestion. Contrairement à l’Hexagone où tout doit être décidé à Paris. Ce centralisme exacerbé démontre toute sa nuisance surtout dans les situations de catastrophes.
Lits d’hôpitaux : les « petits » pays européens font mieux !
Dans l’Union Européenne, huit pays font mieux en nombre de lits de soins intensifs. D’une part, on remarque que ce sont des pays récents de l’est de l’Europe. D’autre part, qu’il s’agit de « petits » pays dont beaucoup ont des populations inférieures à celle de la Bretagne. Pour rappel, la population de la Bretagne est de 4,8 millions habitants.
Ainsi donc, sont devant, la Lituanie (2,8 millions habitants et 5,5 lits pour mille), Slovaquie (5,5 millions et 4,9 lits) et Pologne (38 millions et 4,8 lits). Puis la Hongrie (9,8 millions et 4,3 lits), la Slovénie (2,1 millions et 4,2 lits) et la République Tchèque (10,6 millions et 4,1 lits). Enfin, l’Estonie (1,3 million et 3,5 lits) et la Lettonie (1,9 million et 3,3 lits).
Ces crises, dont la sanitaire, dans lesquelles nous entrons, nous démontrent, une fois encore, que l’avenir n’est plus dans les grands ensembles centralisés devenus trop lourds et ingérables, mais dans des ensembles plus naturels et plus réactifs.
Situation le 20 Mars 2020.
Nombre de cas de Covid-19 détectés dans l’Hexagone : 9000
Pour l’Allemagne : 13000.
Nombre de morts : 243 dans l’Hexagone et 31 en Allemagne.
Rappel du nombre de lits de soins intensifs : 6 pour mille habitants en Allemagne et 3,1 dans l’Hexagone.
Sous-équipement médical de la Bretagne.
Je n’ai pas su trouver de données sur le nombre de lits d’hôpitaux en soins intensifs en Bretagne. Je pars donc d’un constat sur lequel j’établis une vraisemblable hypothèse : regardez le tableau ci-dessous. Il s’agit des effectifs et densités dans dix-huit spécialités de médecine libérale en RAB région Bretagne administrative (donc hors Loire Atlantique).
Pour une seule de ces spécialités, la densité est identique en RAB que dans le reste de l’Hexagone. Pour les dix-sept autres (94,5%), les densités de médecins spécialistes libéraux sont inférieures.
Souvent très inférieures.
De ce constat accablant, je me demande si la situation n’est finalement pas identique en termes de nombre de lits de soins intensifs.
Bien entendu, si on m’apporte des données récentes à ce sujet, je demanderai à les intégrer à cet article.
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