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Les langues des peuples
Qu’il est long, le combat pour les langues des peuples de l’Hexagone vers la lumière, et interminable le chemin qui mène à la Liberté et en attendant, à la dignité.
Il fut un temps où la plupart des prénoms bretons étaient purement interdits par l’État qui est entré chez nous par effraction, voici cinq siècles et qui, au nom des Droits de l’Homme, supprima toutes nos institutions nationales, il y a à présent un peu plus de deux siècles.
On ne rappellera jamais assez le combat courageux mené par la famille Le Goarnig, de Moëlan-sur-Mer / Molan, ni le calvaire subi par Jean-Jacques, le mari, et surtout par Mireille, l’épouse, emprisonnée à peine relevée de ses couches.
Leur faute ? Avoir nommé leurs enfants Bran ou Garlonn.
Un crime de lèse-majesté au pays des Droits de l’Homme où l’on ne veut voir qu’une seule tête, et au besoin on les coupe, et n’entendre qu’une seule langue : celle de la Liberté et des Lumières.
Le combat n’est pas fini, même si les prénoms bretons sont aujourd’hui acceptés.
Reste le fameux tilde, un signe dit diacritique, qui fait couler de l’encre à partir de 2017, à la suite du refus par l’État central d’enregistrer le prénom d’un petit Fañch, décoré par la suite de l’Ordre de l’Hermine.
L’affaire était allée jusqu’à la Cour de Cassation française, qui, finalement, avait donné raison aux parents.
C’était compter sans les manœuvres reptiliennes d’une certaine Aurore Bergé, l’exécutrice des basses œuvres de la macronie , qui saisit le Conseil Constitutionnel, à la tête d’une soixantaine de députés En Marche contre le projet de Paul Molac, qui visait à protéger les signes diacritiques par la loi.
Résultat : le Conseil des « Sages » donna raison à la sinistre Aurore.
Les signes diacritiques des langues dites « régionales » furent jugés « anticonstitutionnels » !
Quelle sagesse en effet, que de vouloir exterminer les langues des peuples, tout comme la loi du premier octobre 1793, toujours en vigueur, rend légale l’extermination de populations entières .
C’est évidemment au nom de cette décision du « Con-Con » que le procureur de Lorient refuse, en septembre 2023, à un couple du Morbihan d’enregistrer à l’État-civil le prénom de Fañch avec un tilde.
Il apparaît donc que pour l’État central qui prélève le plus de taxes en Europe alors qu’il n’assure plus aucune de ses missions essentielles, l’acceptation du tilde est une menace grave pour la paix civile et l’ « unité nationale » …
Au-delà , on méditera cette phrase de la philosophe Hannah Arendt : « Totalitaire est le nom d’un pouvoir qui n’admet aucun contre-pouvoir et qui cherche à contrôler tous les aspects de la vie en société. »
N’en est-on pas là en France ?
En particulier depuis toutes les lois et décrets liberticides imposés par un pouvoir devenu fou, notamment sous prétexte de lutte contre le Covid ?
2 commentaires
En ce qui concerne le ñ, l’erreur vient de la liste des signes diacritiques transmise par l’Académie française au Ministère de la Justice. Je ne comprends pas pourquoi personne en Bretagne ne demande à l’Académie française de modifier sa liste. Trop de respect pour cette vénérable institution sans doute…
Je me demande toujours quel a pu être le rôle de Richard Ferrand dans la saisine du CC. N’a-t-il pas vu venir Aurore Bergé ? A-t-il laissé faire ? Cautionné ? Encouragé ? Cela a dû jouer dans sa défaite aux législatives.
A propos du ñ de Monsieur Nuñez :
– Peut-être que le ñ n’apparaît pas sur ses papiers d’identité.
– Il a eu la chance de naître avant la circulaire Taubira.