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La brittophobie des Pays de la Loire, la région factice

de NHU Bretagne
Publié le Dernière mise à jour le

La Région des Pays de la Loire doit soutenir la diversité linguistique et culturelle du territoire.

Lors de la commission permanente du 29 mai 2020, la majorité régionale LR-UDI du Conseil régional des Pays de la Loire en pleine brittophobie.
En effet elle a de nouveau refusé de soutenir deux associations bretonnes. Deux associations qui font vivre la culture et la langue bretonne sur le territoire. La préservation des langues régionales fait pourtant partie des nouvelles compétences de la Région. Les élu.e.s du groupe écologistes et citoyens regrettent ce refus.

Franck Nicolon, co-président du groupe, explique.

« En facilitant l’accès à la culture bretonne en Pays de la Loire, les deux association demandeuses, Kreizenn Dafar Sevenadurel Keltiek (Centre de Ressources sur la Culture Celtique) et Kentelioù an Noz (Cours du Soir) participent quotidiennement à la survie et au développement de la langue bretonne en Loire-Atlantique. La première propose, gratuitement en ligne et dans une médiathèque dédiée, plus de 18 000 documents en breton et en français. La seconde permet à tout un chacun d’apprendre le Breton.

Que ce soit à travers des cours du soir ou des stages. Il existe aujourd’hui un engouement pour l’apprentissage de la langue. Avec plus de 800 élèves dans les écoles bilingues ou en immersion. Ainsi que des cours dans neuf communes du département de la Loire-Atlantique. La Région doit tenir compte des 6 500 brittophones de Loire-Atlantique (source INSEE) et de la diversité culturelle que cette langue représente »

Lucie Etonno, co-présidente du groupe, ajoute.

« Avec la loi NOTRe de 2015, le Conseil régional a la compétence « pour assurer la préservation de son identité et la promotion des langues régionales ». Il y a donc toute une politique culturelle régionale à développer dans ce sens. Par ailleurs, durant le confinement, ces associations ont innové grâce à la numérisation de nouveaux outils : photos, chansons, jeux en ligne. Cette adaptation du milieu associatif aux besoins actuels des apprenants doit être encouragée. D’autant plus que l’UNESCO classe la langue bretonne comme « sérieusement en danger ». Nous devons soutenir ces actions qui participent au rayonnement culturel du territoire ».

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Hag e brezhoneg.

Liesseurted ar yezhoù hag ar sevenadurioù an dachenn a rank bezañ skoazellet gant rannvro Broioù-al-Liger

Er bodad pad an 29vet a viz Mae eo bet nac’het gant muiañ-niver LR-UDI kuzul rannvro Broioù-al-Liger skoazell div gevredigezh da vrudañ ha da gas war-raok brezhoneg ha sevenadur Breizh war an dachenn. Ul lodenn barregezhioù nevez ar Rannvro eo koulskoude gwareziñ yezhoù ar rannvro. Kerse eo gant dilennidi bodad ekologourien ha keodedourien.

Hervez Franck Nicolon, kenrener ar bodad.

« An digor da sevenadur Breizh a zo aesaet gant an div gevredigezh a c’houlenn skoazell hag a-drugarez da se e vez bemdez staget Kreizenn Dafar Sevenadurel Keltiek ha Kentelioù an Nozouzh mirout ha diorren ar brezhoneg e Liger-Atlantel. D’un doare digoust hag enlinenn e kinnig ar gevredigezh gentañ tro-dro 18 000 titouroù e brezhoneg hag e galleg.

An eil a ro an tu d’an holl da zeskin ar yezh dre kentelioù noz pe stajoù. Bez ez eus hiziv lusk evit deskadurezh ar brezhoneg gant muioc’h a 800 skoliad er skolioù divyezh pe dre soubidigezh, ha kentelioù e 9 c’humun Liger-Atlantel. Rankout a ra ar Rannvro teurel evezh ouzh ar 6500 brezhoneger al Liger-Atlantel hag ivez ouzh liesseurted ar sevenadur a stag ouzh ar yezh-mañ ».

Kenrenerez ar bodad Lucie Etonno a lavar ouzhpenn.

« Gant lezenn NOTRe e 2015 en deus kuzul Broiù-al-Liger aotrouniezh evit mirout e identelezh ha kas yezhoù ar rannvro war-raok.War an hent-se eo ret diorren politikerezh sevenadurel ar Rannvro. Hag ouzhpenn-se, pa oamp bac’het en ti o deus nevezet ar c’hevredigezhioù-se gant niverekadur binvioù nevez : luc’hskeudennoù, kanaouennoù, c’hoarioù enlinenn. An azasadur eus bed ar c’hevredigezhioù da ezhommoù a-vremañ an deskidi a rank bezañ broudet, seul vui ma ‘z eo bet renket ar brezhoneg e-touez ar yezhoù en arvar gant an UNESCO. Ret eo deomp skoazell an oberoù-mañ a gemer perzh e bruderezh ar sevenadur ar Rannvro. »

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3 commentaires

Jean-Pierre 20 juin 2020 - 7h11

En même temps, c’est curieux de vouloir développer la langue bretonne dans la région nantaise, où elle n’a jamais été parlée ! Quand la cour des Ducs de Bretagne s’est installée à Nantes, cela faisait déjà longtemps que la cour parlait français…
Il y a un côté « provocation » dans cette initiative, qu’on ne peut imaginer voir accepter par la région Pays de Loire…

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Iffig 20 juin 2020 - 9h04

Pourquoi voudrait-on que les Pays de Loire soutiennent tout ce qui concerne l’identité bretonne ? l’Etat Français a créé cette région pour en finir avec la Bretagne, et détruire tout ce qui pouvait exister en Loire Atlantique de cette culture.
Il faudrait que ce groupe qui réclame le soutien, soit moins ambigue quand au retour de la Loire Atlantique dans une vraie région Bretagne, et la disparition pure et simple de cette région artificielle que sont les PdL

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Penn kalet 20 juin 2020 - 9h52

Jean Pierre ,voici deux éléments de réponse ,d’abord le breton a été parlé à Guérande traditionnellement ,également un peu à Nantes .Ensuite il y a eu une migration de travailleurs de basse Bretagne vers Nantes et sa région au dix neuvième surtout ,cela représentait une population non négligeable qui était brittophone . Par ailleurs pourquoi les langues celtiques devraient toujours reculer au profit aux latines et germaniques ??? En effet le Breton était proche du gaulois , langue celtique , qui était parlée dans une bonne partie de l’hexagone ,dans certaines régions comme l’Auvergne jusqu’au sixième siècle .Si on accepte cette logique hégémoniste le parler gallo aurait bouté le breton à la mer ,paradoxalement c’est l’instruction obligatoire à partir des années 1880 qui a contribué à stabiliser la limite entre le gallo et le breton celui ci ne faisait que reculer .

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