Le volailler breton Doux va finir par y laisser ses plumes.
Doux, de crises en regroupements.
Depuis les graves ennuis économiques du leader européen de la volaille, et sa dernière restructuration, on l’avait presque oublié.
Doux, créé à Port Launay (près de Kastellin/Châteaulin en Cornouaille) en 1955, a vécu la belle époque. L’époque où le volailler breton produit de la volaille de grande consommation, en devenant le leader européen. Puis ce sera la période de la conquête des marchés émergents. Du port de Brest en général, des cargos chargés de poulet congelé quittent la Bretagne pour les pays arabes. Les subventions européennes à l’exportation affluent.
Mais le monde change et la concurrence va vite.
Les pays arabes produisent leur propres volailles à moindre coût. Le Brésil devient un autre concurrent tout aussi féroce sur son marché national de plus de deux cent millions de consommateurs. Également à l’export. Les taux d’imposition trop élevés en Hexagone sont un handicap majeur face à la mondialisation.
La consommation mondiale de viande de volaille augmente de près de quatre millions de tonnes par an. Mais notre production bretonne n’est plus adaptée. Elle aurait dû se réorienter il y a déjà plusieurs années.
Doux perdrait depuis un moment déjà environ 800 000 euros chaque semaine.
De 2200 salariés en 2014, ce sont aujourd’hui 1293 salariés qui sont à nouveau inquiets de leur sort. La production de volailles a déjà été déduite de 14% en 2016.
Les récentes faiblesses de la concurrence internationale et les nouveaux produits plus qualitatifs que Doux va lancer bientôt permettront-ils de passer ce nouveau cap difficile ?
Ou la situation est-elle trop grave pour que Terrena envisage de sauver l’entreprise bretonne ?
Nous serons fixés dans les tous prochains mois.
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