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J’ai dernièrement écrit à Yannick KERLOGOT.
Il est l’actuel député LREM de la quatrième circonscription des Côtes d’Armor, là où je vis.
Je suis Thierry JIGOUREL, journaliste indépendant, auteur et scénariste. Je lui ai écris pour lui soumettre cinq questions. Il m’a assuré qu’il y répondrait. Sans nouvelles de sa part, je lui ai téléphoné pour savoir s’il avait bien reçu mon e-mail; ce qu’il m’a confirmé. Puis nous avons échangé de façon tout à fait courtoise.
Pour moi, et pour la Constitution de cet état, un Député est représentant de l’ensemble du peuple, donc mon représentant.
Alors, Yannick, je ne peux pas croire que vous ne répondrez pas aux questions toutes simples que je vous ai posé, en tant que Citoyen. Vous avez toutes mes coordonnées …
Voici mon courrier à Yannick KERLOGOT :
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Aotrou Kannad / Monsieur de député,
Merci d’avoir pris du temps pour me répondre.
Voici donc mes questions :
1) Comment vous êtes-vous impliqué dans le projet de loi Molac ?
2) Le Conseil Constitutionnel a été saisi par soixante députés de LAREM …
… menés par Aurore Berger pour invalider ou dénaturer la loi Molac. Certains, se rendant compte qu’ils avaient été manipulés et instrumentalisés, ont souhaité retirer leur voix ? Pourtant le Conseil Constitutionnel a refusé de se dessaisir, alors même que le quota requis pour une saisine n’y était plus.
Selon vous, pourquoi a-t-il refusé de le faire ?
3) Emmanuel Macron, après un entretien avec François Bayrou et avec Jean Yves Le Drian…
… s’est saisi d’un tweet d’apaisement, disant que les langues dites » régionales » étaient une richesse pour un pays et non un appauvrissement comme le pensent certains jacobins.
Pourquoi n’a-t-il pas eu vent de la manœuvre d’Aurore Berger et pourquoi ne s’y est-il pas opposé en amont au lieu de pleurer, en aval, ce qui, aux yeux de beaucoup, a fait figure de » larmes de crocodiles » ?
N’est-ce pas un exemple de l’art du « en même temps » dont, aux yeux des populations, il est passé maître ?
4) Le Conseil Constitutionnel …
… a estimé l’enseignement immersif en langues dites » régionales » illégal. Ce qui, logiquement, a fragilisé encore davantage Diwan. D’où la grosse manifestation de juin à Gwengamp.
Selon vous, que peut-on faire pour garantir la survie de Diwan ?
5) Pour calmer les inquiétudes des peuples…
…on vous a confié la rédaction d’un rapport sur l’enseignement des et /ou en langues dites » régionales ».
Quelles en sont, selon vous, les grandes lignes?
Et quel impact ce rapport pourra-t-il avoir ?
N’est-ce pas un « os à ronger » lancé par Emmanuel Macron aux défenseurs de ces langues, toutes menacées par la politique séculaire de l’État le plus centralisé d’Europe ?
Je vous remercie d’y répondre et m’engage à les respecter et à ne pas les dénaturer.
A greiz kalon evit Breizh !
Thierry JIGOUREL