Sommaire
Le bonheur est-il plus accessible dans les petits pays ? La Bretagne a-t-elle un atout à jouer ?
Heureux en Bretagne ?
Il y a deux ans, j’écrivais un article pour NHU Bretagne en me demandant si notre pays de 4,9 millions d’habitants, donc à taille humaine, pouvait cultiver un bonheur comparable à celui d’autres nations dites plus « petites ».
Aujourd’hui, la récente parution du World Happiness Report 2025 confirme que la France est absente des tout premiers rangs. Elle se classe en 33ᵉ position, derrière l’Arabie saoudite et juste devant Singapour.
Cet État hyper-centralisé, obèse et corrompu, recule dans ce classement, comme dans tant d’autres.
Or, une majorité des pays les mieux classés ont une population similaire voire inférieure à celle de la Bretagne.
Dès lors, on est en droit de se demander : « Small is great ? », en matière de bonheur collectif.
Une dynamique heureuse dans les pays à taille modeste
Les tout premiers pays sont majoritairement des nations nordiques ou de taille moyenne : Finlande, Danemark, Islande, Suède, Pays‑Bas, Costa Rica, Norvège, Israël, Luxembourg
Beaucoup d’entre eux comptent entre 5 et 18 millions d’habitants, et certains bien moins que la population bretonne de 4,9 millions personnes.
La moyenne des neuf premiers pays du classement est de 6,8 millions.
Ce constat n’est pas fortuit.
Ces petits pays tendent à mieux coordonner les services sociaux, à cultiver une forte cohésion communautaire et à faire de la proximité un levier de bien-être. En Finlande, par exemple, on souligne l’impact du lien avec la nature, de la culture du sauna, et de la notion de « sisu », cette capacité à tenir bon dans l’adversité, comme autant d’atouts du bonheur collectif.
La Bretagne a également démontré, en de maintes occasions, sa puissante capacité à faire bloc dans l’adversité, ce que la France ne semble plus être capable.

Pourquoi la Bretagne pourrait capitaliser sur cette tendance ?
- Proximité sociale et lien solide : en Bretagne, le tissu social est dense et vivant. Le lien intergénérationnel, la convivialité, la vie locale sont des atouts réels.
- Accès à la nature et attachement au pays : comme en Finlande, notre proximité à la mer, aux sentiers côtiers et aux campagnes favorise la connexion à l’environnement, un facteur reconnu de bien-être.
- Taille humaine : l’échelle du pays permet une gouvernance efficiente, une vie locale dynamique, un sentiment réel de communauté.
- Potentiel d’innovation sociale : nous pouvons promouvoir des formes de bonheur basées sur le partage, l’entraide, la solidarité, sur mesure pour notre identité bretonne.
Tirer des leçons et agir, dès maintenant
Adopter une culture du partage et de la bienveillance, à l’image des sociétés nordiques, paraît essentiel.
Dans le World Happiness Report 2025, il est notamment souligné que le partage des repas est un facteur puissant de bien-être subjectif : les personnes qui mangent souvent ensemble déclarent une satisfaction de vie nettement plus élevée, c’est un effet comparable à l’impact du revenu ou du chômage
Ensuite, renforcer les solidarités locales est une piste solide. En impliquant les habitants dans des initiatives collectives, on encourage le lien social, on crée des expériences de partage positive et on améliore le sentiment d’avoir une place active dans la communauté.
Enfin, la qualité de vie locale doit être valorisée : soutenir les commerces de proximité, encourager les espaces de convivialité, rendre possible le rassemblement autour d’activités culturelles, festives ou agricoles, sont autant d’initiatives concrètes pour cultiver un bonheur singulier.
Alors, heureux en Bretagne ?
Les données du World Happiness Report 2025 , associés aux succès des nations à taille humaine, invitent la Bretagne à reconnaître et valoriser ses atouts locaux.
Notre pays est armée : proximité sociale, nature, identité forte. Il s’agit maintenant de créer les conditions du bonheur collectif breton, en s’inspirant des bonnes pratiques mais en les adaptant à notre pays.
Rang | Pays | Population 2024 (Worldometer) |
---|---|---|
1 | Finlande | 5 617 310 |
2 | Danemark | 5 977 412 |
3 | Islande | 393 396 |
4 | Suède | 10 606 999 |
5 | Pays-Bas | 18 228 742 |
6 | Costa Rica | 5 129 910 |
7 | Norvège | 5 576 660 |
8 | Israël | 9 387 021 |
9 | Luxembourg | 673 036 |

6 commentaires
Bretagne Zone Heureuse, j’adore !
[…] Pour l’explication du titre, voyez ici: http://www.nhu.bzh/heureux-en-bretagne/ […]
Petit article de propagande bretonne mièvre. Rappelons quand même que les pays scandinaves ont de forts taux de suicides pour des pays où l’on serait heureux.
https://atlantico.fr/article/decryptage/paradoxe-scandinave–pourquoi-les-pays-ou-les-gens-sont-les-plus-heureux-sont-aussi-ceux-ou-on-se-suicide-beaucoup-catherine-berliet-bonheur-norvege-societe-suicide
Et que la Bretagne, ce havre de bonheur, est la région de France qui enregistre le plus d’hospitalisation pour dépression nerveuse.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/bretagne-region-il-y-plus-hospitalisation-depression-1236467.html
Oui, c’est le paradoxe, probablement due à ce côté schizophrène des bretons.
Et la Palestine ?
Ces Happyness Studies, ça laisse rêveur.
Vous connaissez sûrement ce livre à succès (1929)de Friedrich Sieburg « Glücklich wie Gott in Frankreich » (Heureux comme Dieu en France). Cela deviendrait donc « Glücklich wie Gott in der Bretagne » où il ne se porte pas si mal avec cette flopée de pardons et saints en granit.