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Le Japon et les États Unis s’intéressent à la Bretagne : un pays qui séduit au-delà de ses frontières
Depuis quelques années, la Bretagne attire discrètement mais sûrement l’attention d’acteurs économiques internationaux.
En particulier, le Japon et les États-Unis investissent dans des projets bretons liés à la mer, au numérique, à l’énergie et à l’agroalimentaire.
Cette dynamique n’est pas le fruit du hasard. Elle s’appuie sur des atouts concrets, déjà reconnus à l’étranger.
Le Japon, fasciné par la Bretagne bleue et verte
D’abord, les liens entre la Bretagne et le Japon ne datent pas d’hier. Depuis les années 1990, plusieurs collaborations existent autour des algues, de la recherche maritime ou de la biotechnologie.
Rappelons que le Japon produit et consomme beaucoup d’algues marines et que la Bretagne est le premier acteur européen en ce domaine, et parmi les dix premiers au monde.
Par exemple, l’Institut Ifremer collabore avec l’université de Tokyo sur la biodiversité marine. De plus, des industriels japonais s’intéressent aux algues bretonnes pour les cosmétiques ou l’alimentation.
Les États-Unis investissent dans le numérique et la défense
Ensuite, les États-Unis voient en la Bretagne un pays stratégique. Rennes / Roazhon, Lannion / Lannuon et Brest sont devenus des hubs majeurs en cybersécurité, télécoms et innovation duale (civil/militaire).
Certaines entreprises américaines comme IBM ou Cisco collaborent avec des centres bretons. L’implantation de startups franco-américaines dans les technopôles bretons se multiplie.
Et ce n’est pas tout. Le port militaire de Brest, et les industries navales à Lorient / An Oriant ou Concarneau / Konk Kerne , intéressent aussi les experts américains en sécurité maritime.
Pourquoi cette attractivité fonctionne ?
Clairement, ce sont les talents bretons, les infrastructures (ports, technopôles) et la qualité de vie qui séduisent ces acteurs étrangers.
Mais aussi, la stabilité et le savoir-faire breton jouent un rôle clé. En agroalimentaire, la Bretagne a une réputation solide à l’étranger. Le porc, le lait, les produits de la mer, et les technologies associées sont demandés au Japon comme aux États-Unis.
Pourtant, un potentiel encore bridé
Malgré ces réussites, la Bretagne pourrait faire beaucoup mieux. Actuellement, les décisions fiscales et réglementaires viennent presque toutes de Paris.
Par exemple, une entreprise étrangère qui s’installe à Kemper ou à Saint-Malo / SantMaloù dépend des mêmes règles que si elle s’implantait en Île-de-France. Or, les besoins ne sont pas les mêmes.
Si la Bretagne était plus libre…
Imaginez une Bretagne avec une autonomie fiscale réelle. Cela permettrait de créer un régime spécifique pour les investissements étrangers, adapté aux réalités locales. Plus de flexibilité, moins de lourdeur.
De même, avec plus de liberté administrative, la Bretagne pourrait faciliter les démarches pour les entreprises innovantes. Actuellement, de nombreuses startups étrangères sont freinées par la complexité française.
À long terme, cela renforcerait encore l’attractivité bretonne. De nouvelles filières pourraient émerger, dans la tech, les énergies marines ou la bioéconomie.
Une coopération internationale à encourager
Il faut aussi rappeler que la coopération n’est pas qu’économique. Des jumelages existent entre villes bretonnes et villes japonaises ou américaines. Les échanges scolaires, culturels et universitaires sont nombreux.
Mais ils pourraient être structurés davantage, avec un vrai plan d’internationalisation porté par la Bretagne elle-même, sur les cinq départements.
Une Bretagne ouverte sur le monde… mais toujours bridée par Paris
La Bretagne attire déjà le Japon et les États-Unis. Grâce à ses savoir-faire, sa culture, et son dynamisme local. Mais avec plus de liberté, elle pourrait attirer bien plus encore.
Des investissements étrangers plus nombreux, plus stables, plus adaptés. Voilà ce que permettrait une Bretagne un peu plus libre de décider pour elle-même. Car l’ouverture au monde passe aussi par l’émancipation régionale.
Le Japon et les États-Unis s’intéressent à la Bretagne : photo header FreePik adaptée par NHU Bretagne
7 commentaires
https://www.legibreizh.bzh/jo-201609-09001-d%C3%A9cret-portant-sur-les-contrats-fran%C3%A7ais-aupr%C3%A8s-de-partenaires-%C3%A9trangers
https://www.legibreizh.bzh/jo-202506-04001-portant-%C3%A9tablissement-de-la-tutelle-r%C3%A9galienne-du-duch%C3%A9-de-bretagne
On se calme!
Selon le dernier baromètre EY de l’attractivité de la la France 2025, la Bretagne ne représentait que 3% des investissements étrangers et des emplois créés en France en 2024 (avant derniers avant Corse et Outre-mer – 12ème sur 13).
A titre de comparaison, les Pays de la Loire représentaient 7% des investissements et 8 % des emplois (6ème sur 13).
Les exemples cités ne comprenaient pas la Loire-Atlantique.
C’est normal, la Loire-Atlantique est dans les Pays de la Loire.
Ce n’est pas une raison pour ne pas en parler, dès lors qu’il est question de la Bretagne, la vraie.
C’est un point de vue…qui n’est pas le mien.
Je ne demande pas mieux qu’on consulte la population de la Loire-Atlantique. Au lieu de consulter les élus.