Sommaire
Il était une fois et il sera …
Nous avons réagi.
J’élevais seule mes trois enfants ; la petite dernière, née en 1960, avait un projet professionnel clair depuis son tout jeune âge. Sa sœur et son frère aîné savaient uniquement ce qu’ils ne voulaient pas faire.
Ce travail d’élaboration ajouté à nos occupations professionnelles et familiales a réclamé du temps et quelques recherches pas toujours enthousiasmantes.
La quête …
Bon an mal an nous avons fini par finaliser le petit schéma ci-dessus et nous nous sommes mis en quête d’un lieu, et d’un site susceptibles de nous accueillir.
Bonjour la question financière.
Notre implantation en dépendrait absolument…
Nous avons parcouru tout le littoral breton. Conclusion : trop cher pour nous. Cessons de rêver ?
Et puis … Bécherel.
Erwan, mon fils aîné s’était installé à Bécherel en 1981, avec sa brocante et ses vieux documents. Également ses papiers et autres fourniments, qui, selon lui, cacheraient un trésor qui lui apporterait à la fois la richesse et la gloire. Ou pas.
Un peu à la fois, nous prenons conscience que le centre ancien de Bécherel, désertifié depuis les année 60, laissait vides et donc disponibles à peu près quatre maisons sur cinq.
Le site, médiéval, avait permis son classement parmi les Cités de caractère de Bretagne. La situation géographique autorisait qu’un projet culturel et économique puisse prospérer grâce à l’environnement et grâce au tourisme culturel.
Le choix étant arrêté.
Les copains qui ne se voyaient pas vivre loin du grand large, ont continué à soutenir notre effort sans se joindre à nous. À Bécherel, outre Erwan et sa brocante, Brigitte et Marc avaient installé un atelier de lithographie ou Marc dessinait.
Je vais donc acheter la « grande maison » et ce sera avec les maisons d’Erwan et Yvonne arrivée là entre temps.
Puis celle de Marc et Brigitte, le point de départ de l’aventure. Le choix étant arrêté, les copains qui ne se voyaient pas vivre loin du grand large, ont continué à soutenir notre effort sans se joindre à nous. À Bécherel, outre Erwan et sa brocante, Brigitte et Marc avaient installé un atelier de lithographie ou Marc dessinait.
Et c’est là que tout a commencé, à Bécherel.
Nous recevons Youenn Gwernig, Gilles Servat, Yann Brekilien, Yann Fañch Kemener, Myrrdhin et sa harpe celtique. Nous dessinons avec Marc, nous faisons du Yoga avec Tremeur Bourlès, …
Merci à Bernard le Nail, alors Directeur de l’Institut Culturel de Bretagne de nous avoir parlé de Redu. Un village de six cents âmes perdu dans les Ardennes belges, transformé en village du livre en 1984 à la suite de Hay-on-Wye, au Pays de galles qui avait été mis en place par Richard Booth en 1961.
Bécherel, Cité du Livre® va naître à l’occasion d’une première fête du livre que nous organisons à Pâques 1989.
Sept autres villages du livre se sont peu à peu installés en France. Puis en Europe et finalement dans le monde entier.
Nous pourrions nous reposer sur nos lauriers. Mais notre entreprise culturelle n’est pas au terme de son évolution. Une prolongation vient de naître pour réhabiliter les locaux de l’ancienne gendarmerie qui appartient à la Mairie de Bécherel. Un collectif de Bécherellais prépare un projet qui réunira les habitants et leurs associations. En faisant appel à des chantiers d’insertion et en utilisant les énergies nouvelles nous espérons pouvoir prolonger notre dynamique culturelle et économique.
Il nous reste encore tant à faire.
Il me semble qu’un accueil hôtelier chez l’habitant et en gîte pourrait accueillir des stagiaires particulièrement intéressés pour apprendre les langues d’Europe sans y oublier les langues bretonne et gallèse.
Pourquoi ne pourrions-nous pas organiser des séjours /lecture avec l’aide de notre conteuse Marie Chif’mine. Également de notre poète et chanteur Alain Pouteau, de notre jeune poète créatif Simon, de nos dessinateurs Pépito et Jean Marie, et d’autres.
Il me semble que nous pourrions pas organiser des séjours/découverte : le Pays romantique avec Combourg et Chateaubriand. Puis la côte du Mont Saint Michel au Cap Fréhel, Dinan Ville d’art et d’histoire. D’un autre côté Brocéliande, Merlin et le Val sans retour, Comper et ses légendes arthuriennes. Puis plus avant encore la civilisation mégalithique avec les pierres levées des alentours. Le chantier est ouvert et nous y travaillons dans une solidarité qui a enfin trouvé son prétexte : La réhabilitation d’un bâtiment qui permettra de mettre en valeur le splendide panorama autour de Bécherel.
La solidarité.
Une solidarité entre tous les acteurs sur le terrain dessine notre avenir. Et pourrait bien faire grille ou modèle pour d’autres entreprises culturelles partout en Bretagne. D’abord en choisissant des objets à partir desquels se développer. Ainsi je verrais bien un village dédié aux inventions genre celles du concours Lépine. En outre pour répondre à cette créativité individuelle très active en Bretagne mais souvent négligée.
Entre autres également, le bois, les arts culinaires terre et mer, le lin, le chanvre et les tissus, les broderies, les dentelles sont autant d’objets. A vrai dire il y en a beaucoup d’autres, à partir desquels on peut décliner des activités professionnelles autant que culturelles.
Et le réseau.
On peut également imaginer les mettre en réseaux pour organiser une proposition touristique et culturelle sur l’ensemble d’une Bretagne riche de sites multiples et très variés. Je pense aux villages des artisans d’art de la Gacilly, je pense aux peintres de Pont Aven, je pense aux « petites Cités de Caractère », aux villes d’art et d’histoire.
Je pense à la Vallée des Saints de Carnoët, à Brocéliande où la légende le dispute à l’histoire pour pouvoir continuer à penser hors système et hors cadre, je pense aux îles en collier autour de nos côtes, à leurs particularités et à leur histoire. La culture ilienne, si spécifique est méconnue et très mal mise en valeur.
3 commentaires
Beau travail ! (pour reprendre le titre d’un film). Il reste énormément de choses à faire en Bretagne, notamment y introduire la philosophie, pratiquement totalement absente et ignorée.
Je vois que sur NHU, Ernest Renan est qualifié de philosophe. Non, Renan n’était pas un philosophe.
Bonsoir Hoel, et merci du commentaire. Comment peut-on alors qualifier Ernest RENAN ? Sinon, NHU Bretagne est prêt à ouvrir ses colonnes, aussi, à la philosophie. Nous en avons parlé par ailleurs.
Ernest Renan est un intellectuel assez complexe et touche-à-tout, qui a lu des philosophes et a été influencé par la philosophie, mais de là à le considérer comme un philosophe, non.