Pour la bourgeoisie française, la Bretagne est une région périphérique, toujours un peu en retard, peuplées d’autochtones « chauvins » qui n’apprécient pas grand-chose d’autres que le grand caillou qui leur sert de pays.
Ils préfèrent même continuer à polluer avec leurs cochons dans leur coin, plutôt que de comprendre les enjeux écologiques du monde nouveau que l’élite parisienne nous a pourtant si bien expliqués.
C’est la vieille rengaine de la vision coloniale française, dont les traits changent selon les époques mais qui repose toujours sur l’idée d’un inférieur et d’un supérieur, un éclairé et un obscurantiste, un civilisé et un sauvage, un Français et un Breton. C’est l’image d’Épinal d’une Bretagne immobile, inchangée et inchangeable donc bonne à faire disparaître. La gauche comme la droite française dans l’histoire ont passé leur temps à diffuser cette image de notre pays.
Néanmoins, quand on déconstruit le carcan colonial qui enserre tout ce qu’il y a de breton, nombre d’évidences nous amènent très loin de cette vision passéiste de notre pays.
Sommaire
L’Histoire, bien souvent, est un point de départ de ces démarches.
Nous le savons, nous n’avons rien à voir avec la France et ses « ancêtres gaulois » Francs d’origine germanique. La Bretagne et les peuples qui l’ont peuplé, de l’ancienne île à l’Armorique, n’ont été que le fruit d’un mélange ininterrompu, autour d’une même réalité bretonne.
Autochtones pré-celtes, Bretons insulaires, Vikings, Francs, déjà dans les temps anciens, les mélanges ne manquent pas. Et Depuis, l’accélération continue de la mobilité et les modernisations des États ont conduit à brasser nombre d’origines dans une Bretagne qui est toujours restée la Bretagne.
C’est un fait, la Bretagne fabrique des Bretonnes et Bretons.
On pourra même trouver des futures bases de la résistance dans les enfants des vagues successives de Français ou d’Anglais qui s’installent en Bretagne depuis le début du XXIe siècle. Depuis longtemps, grâce à cela, le pays est toujours vivant.
Ce qui caractérise notre Histoire, comme nos révoltes présentes, c’est la communauté de destin que nos formons en faisant nation.
Sans doute trouve-t-on ici un peu de la philosophie d’un peuple et d’un pays, qui fait sienne toute personne qui lui reconnaît ses droits nationaux. Faire vivre la Bretagne, c’est cela la condition de son appartenance en un droit qui n’est, ni du sol, ni du sang, mais du cœur. Qui vit en Bretagne et qui reconnaît ses droits, qui vit hors du pays mais ne pourra jamais l’oublier ou la renier, voilà les Bretonnes et les Bretons.
C’est cela une communauté de destin …
Des Bretonnes et des Bretons de toutes les couleurs, toutes les origines, qui défendent et font vivre collectivement l’idée d’une nation bretonne. Qu’importe de voter pour tel ou tel parti breton, de faire partie de telle ou telle organisation. Dans la tête de toutes et tous la Bretagne existe belle et bien,. Elle est bien trop vivante pour n’être qu’une vulgaire région française au découpage incohérent.
Cette définition simple de notre identité collective permet donc de différencier les personnes qui viennent vivre dans un pays, qui veulent le rejoindre, et celles qui viennent consommer du paysage, du « territoire », des ambiances, des architectures, tout ce qui fait le pays grâce aux résistances passées et présentes. Celles-ci ne sont que les colons d’aujourd’hui, qui viennent comme Français profiter de leur conquête, pour se mettre à l’abri du réchauffement climatique ou de l’immigration, selon qu’ils soient plus bobos ou plus fachos. Dans tous les cas, ils viennent ici en supérieurs, en dominants, ils viennent ici comme ils iraient n’importe où « ailleurs en France ».
Il faut bien que nous servions à quelque chose !
La Bretagne est un pays d’accueil et d’ouverture sur le monde, elle le restera toujours mais à la condition de rester vivante.
S’il n’y a plus de Bretagne, si elle ne devient qu’un bout de la France, elle sera sans doute tout aussi raciste et islamophobe que cette dernière, il n’y aura plus ni accueil ni ouverture sur le monde.
Toute nation vit par l’idée que l’on se fait d’elle-même. Nous le savons bien en Bretagne, nous qui avons vécu deux cents ans dans un pays fantôme, officiellement supprimé, mais a qui a continué d’exister par notre seule volonté.
Nous sommes donc libres aujourd’hui et demain, pour faire vivre le modèle de cohésion nationale qui nous convient, comme nous l’avons toujours été depuis que nous façonnons la Bretagne à notre image.
Celle d’une communauté de destin.
1 commentaire
« (…) On pourra même trouver des futures bases de la résistance dans les enfants des vagues successives de Français ou d’Anglais qui s’installent en Bretagne depuis le début du XXIe siècle. (…) » : Complètement utopique.
« (…) Des Bretonnes et des Bretons de toutes les couleurs, toutes les origines, qui défendent et font vivre collectivement l’idée d’une nation bretonne. (…) » : Bah oui tout le monde ‘’il peut être Breton’’. Même les petits Gris et E.T. le peuvent. Question de volonté.
« (…) Sans doute trouve-t-on ici un peu de la philosophie d’un peuple et d’un pays, qui fait sienne toute personne qui lui reconnaît ses droits nationaux. Faire vivre la Bretagne, c’est cela la condition de son appartenance en un droit qui n’est, ni du sol, ni du sang, mais du cœur. Qui vit en Bretagne et qui reconnaît ses droits, qui vit hors du pays mais ne pourra jamais l’oublier ou la renier, voilà les Bretonnes et les Bretons. (…) » : Là on patauge en pleine gauchiasserie idéologique. SI je comprends bien : si je reconnais les droits nationaux des Sioux Lakota, je peux prétendre à être un Sioux Lakota ? Si je reconnais les droits nationaux des Tibétains, je peux prétendre à être un Tibétain ? Etc. Une pure tambouille idéologique relativiste (mais qui a des prétentions universalistes : on accepte tout le monde et tout le monde se vaut). De l’ultra-libéralisme sociétal en somme (leitmotiv de la gauche qui est l’allié objectif du mondialisme), ou seule ma volonté individuelle à la légitimité pour définir la réalité (sic) de mon identité…
« (…) S’il n’y a plus de Bretagne, si elle ne devient qu’un bout de la France, elle sera sans doute tout aussi raciste et islamophobe que cette dernière, il n’y aura plus ni accueil ni ouverture sur le monde. (…) » : Ah « l’ouverture sur le monde » (!!!) le mantra sacré de la gauche breizhou… Certain que l’auteur de ces lignes n’ait jamais vécu dans un territoire perdu de la civilisation européenne, sans quoi, il n’aurait pas écrit cela. Quant à la Bretagne, si elle n’est plus, ‘’si elle ne devient qu’un bout de la France’’, cela sera bien parce les métastases du totalitarisme islamique, c’est-à-dire de l’islam, que le pays d’à côté nous impose, se seront répandues sur l’ensemble de son territoire…