contrôle des réseaux sociaux

Le pouvoir central français veut contrôler nos réseaux sociaux ?

de NHU Bretagne

Contrôler les réseaux sociaux : Vers une dictature numérique ?

Contrôler les réseaux sociaux.
Emmanuel Macron a lancé un « débat sur les réseaux sociaux et la démocratie », en recevant à l’Élysée un panel d’experts soigneusement choisis. Officiellement, il s’agissait de réfléchir au rôle des algorithmes, de l’intelligence artificielle et de la « désinformation ».
En réalité, beaucoup y voient une nouvelle étape vers le contrôle du dernier espace d’expression encore libre : Internet.

Car la situation politique du pouvoir central français n’a jamais été aussi fragile. En chute dans les sondages, isolé au sommet, Emmanuel Macron cherche un bouc émissaire à son impopularité.
Et il croit l’avoir trouvé : les réseaux sociaux.

Les réseaux sociaux, nouvel ennemi du régime

Depuis plusieurs mois, le discours présidentiel se durcit. Les plateformes seraient responsables de la « désinformation », de la « violence du débat public » et même de la « destruction de la démocratie ». C’est une stratégie bien connue : accuser la liberté d’expression d’être la cause du désordre.

Les médias traditionnels étant déjà sous contrôle quasi complet du pouvoir économique et politique, les réseaux sociaux sont le dernier bastion de parole libre. C’est là que les citoyens, les lanceurs d’alerte, les journalistes indépendants et les mouvements régionaux ou alternatifs peuvent encore s’exprimer sans filtre.

Mais cette liberté dérange. Elle échappe à Paris, à ses ministères et à ses communicants. Alors, plutôt que de réformer la démocratie ou de rendre la parole au peuple, le pouvoir central préfère réformer la parole elle-même.

Le prétexte de la “protection des jeunes”

Comme souvent, le discours officiel se veut rassurant. Il s’agirait simplement de « protéger les plus jeunes » ou de « préserver la démocratie ». Pourtant, derrière ces formules creuses, se cache une volonté claire de censure et de contrôle.

Sous couvert d’éthique et de moralité, le gouvernement central prépare une normalisation du numérique, où seules les voix jugées “responsables” pourront s’exprimer. Or, dans la bouche du pouvoir, “responsable” signifie “soumise”.

Cette méthode rappelle tristement d’autres époques : quand un régime impopulaire veut durer, il commence par museler ses critiques. Et aujourd’hui, ces critiques s’expriment surtout en ligne.

Une démocratie de moins en moins démocratique

Il faut avoir le courage de le dire : la France de 2025 n’est plus une démocratie apaisée. Elle en a les apparences, mais elle en a perdu l’esprit. Les grands médias appartiennent à une poignée de milliardaires. Les oppositions sont réduites au silence ou caricaturées. Les journalistes indépendants subissent des pressions judiciaires ou financières.

Et désormais, la prochaine cible s’appelle liberté numérique.

Les premières mesures sont déjà là : lois contre la “haine en ligne”, contre la “désinformation”, et bientôt contre la “radicalisation algorithmique”. Des textes flous, volontairement ambigus, qui permettent toutes les interprétations. Aujourd’hui, on censure un troll ; demain, un militant écologiste, un syndicaliste, ou un Breton indépendantiste.

Un débat verrouillé à l’Élysée

Le symbole est fort : pour “lancer le débat”, le président reçoit quelques experts triés sur le volet, à huis clos, dans le palais présidentiel. Aucun citoyen. Ni aucun représentant des plateformes. Aucun défenseur des libertés numériques.

Ce n’est pas un débat, c’est une mise en scène. Et tout le monde le sait.

La vérité, c’est que le régime centralisé français ne supporte plus la contradiction. Les réseaux sociaux lui échappent, comme les « provinces » jadis rétives à l’ordre parisien. Et plutôt que d’écouter, il préfère interdire.

soutenir NHU Bretagne
soutenir NHU Bretagne

La Bretagne doit penser son avenir numérique

Face à cette dérive autoritaire, la Bretagne doit s’organiser autrement.
Pays de culture, d’initiative et de résistance, elle ne peut pas laisser Paris décider de ce qu’elle a le droit de dire, de publier ou de penser.

Nos libertés numériques sont aujourd’hui aussi importantes que nos libertés politiques. Elles garantissent la possibilité d’un débat libre, d’une presse indépendante, d’une expression régionale non filtrée.

Quand Paris veut centraliser l’information, la Bretagne doit décentraliser la vérité.
Quand Paris veut uniformiser les discours, la Bretagne doit défendre la diversité des voix.
Et quand le pouvoir veut censurer, la Bretagne doit parler plus fort.

Construire une alternative bretonne

La solution ne viendra pas d’un “grand débat” organisé là-bas par ceux-là même qui étouffent la Démocratie. Elle viendra des pays vivants, de ceux qui refusent la soumission intellectuelle.

En Bretagne, cela signifie développer nos propres médias, soutenir les initiatives citoyennes libres, héberger nos données, protéger nos outils numériques et favoriser les plateformes souveraines.

Ce n’est pas seulement une question de technologie. C’est une question de civilisation.
Le jour où l’on ne pourra plus penser librement en ligne, il sera trop tard pour agir hors ligne.

Une conclusion qui s’impose

Le pouvoir central français perd pied.
Son autorité repose sur la peur, la communication et la surveillance. Mais aucun régime ne peut museler éternellement la liberté.

La Bretagne a une chance historique : montrer qu’un autre modèle est possible, fondé sur la responsabilité, la transparence et la confiance dans le peuple.

Dans cette démocratie de moins en moins démocratique, la Bretagne peut, la Bretagne doit, s’organiser un autre avenir.

Illustration générée par ChatGPT5

Soutenez votre média breton !

Nous sommes indépendants, également grâce à vos dons.

A lire également

Une question ? Un commentaire ?

Recevez chaque mois toute l’actu bretonne !

Toute l’actu indépendante et citoyenne de la Bretagne directement dans votre boîte e-mail.

… et suivez-nous sur les réseaux sociaux :

Notre mission

NHU veut faire savoir à toutes et tous – en Bretagne, en Europe, et dans le reste du monde – que la Bretagne est forte, belle, puissante, active, inventive, positive, sportive, musicienne…  différente mais tellement ouverte sur le monde et aux autres.

Participez

Comment ? en devenant rédacteur ou rédactrice pour le site.
 
NHU Bretagne est une plateforme participative. Elle est donc la vôtre.