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Se radicaliser et disparaître … en 2023 ?
Se radicaliser serait donc le choix fait au Palais.
L’Hexagone, depuis trop longtemps, est surtout malade d’une hyper-centralisation. Les Démocraties occidentales donnent des pouvoirs et des autonomies de décisions à leurs territoires et à leurs Citoyens. Ainsi, que ce soit au Royaume Uni où l’Écosse, le Pays de Galles et même les Cornouailles sont respectés en tant que nations par le pouvoir londonien. Il en est de même dans tous les pays du nord de l’Europe. Ainsi le grand ensemble allemand est organisé en länder autonomes. Mais cette organisation décentralisée respectueuse du Citoyen est également efficace en Italie, en Espagne (quoique !), aux Pays-Bas, en Suisse bien sûr …
L’une et indivisible.
L’Hexagone, lui, est globalement resté arc-bouté sur le principe de méfiance au lieu de l’être sur celui de la confiance et du respect. Cette vieille France s’est auto-proclamée « une et indivisible » le 25 Septembre 1792. Et depuis 230 années, alors que le monde a totalement changé, ce repli sur soi reste d’actualité à Paris.

Ma précieuse Une et Indivisible
Les Citoyens du XXIe siècle ne sont plus les mêmes …
Depuis plus de deux siècles, un pouvoir central parisien dicte, souvent de façon autoritaire, son bon-vouloir à ses sujets. Nulle part en Europe, un chef d’état et un gouvernement n’exercent à ce point sous les ors de sa république. C’est aussi en Hexagone que des préfets nommés par le pouvoir central ont tous pouvoirs sur les décisions des responsables, eux élus par le peuple. L’Hexagone a l’administration la plus pléthorique et la plus procédurière d’Europe. Voire du monde. Tout cela s’explique par une manque absolu de confiance du pouvoir central vis-à-vis des Citoyens.
Mais les Citoyens ont, semble t-il, décidé de ne plus subir.
Le pouvoir central est donc condamné à se radicaliser.
Au moins pour deux raisons dans le contexte actuel : Bruxelles et Paris.
Bruxelles est le siège de l’UE Union Européenne. Une machine complexe ayant entraîné vingt huit états de l’Europe dans une aventure économique et financière. Ou une machine à broyer du Citoyen pour en retirer par tous les bouts le substantifique pognon. Le président et son gouvernement temporaires basés à Paris ont été nommé par l’UE pour remplir des missions précises. Et ils ont un délai imparti de cinq années pour faire le job.
D’autres suivront pour continuer l’oeuvre …
Paris est le siège de cette république « une et indivisible ».
La trop grande majorité de nos auto-proclamées « élites » est formatée dans quelques vieilles écoles dites prestigieuses. Dont les vieux programmes poussiéreux assènent en permanence cette suprématie d’une capitale sur « ses provinces ».
Ces deux pouvoirs s’additionnent parfois. Surtout pour le pire.
Et aucun de ces pouvoirs si lointains des Citoyens ne voudra lâcher sa proie.
Attendons-nous à entrer, rapidement, dans une année sombre.
En fait, le chef de l’état central actuel est prié, de Bruxelles comme des nostalgiques passéistes d’une France « une et indivisible » de ne rien lâcher. Non seulement de ne rien lâcher, mais de reprendre en mains la situation dégradée d’aujourd’hui. Ce n’est bon, ni pour la finance des uns, ni pour l’image de « l’une et indivisible » des autres.
Comme les Citoyens, qu’ils soient de jaune vêtus, ou pas, ne semblent pas vouloir rentrer dans leurs chaumières, ayant reçu quelques pièces du monarque parisien; ce dernier va devoir se radicaliser.
Il a déjà lâché la troupe, les chars et les chiens.
Chaque camp se raidit et la situation va devenir rapidement plus grave encore. Ce pdg-président gère le pays comme s’il s’agissait d’une multinationale cotée en bourse. Imbu de sa personnalité et incapable de discernement, il va jouer le jusque-boutiste. Prenant là une très grave responsabilité envers l’Histoire.
Calmer le jeu … maintenant.
Parce qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. Donc avant de passer le point de non-retour, si cela n’est pas déjà fait, le pouvoir central doit revenir dans notre époque. En fait il n’a qu’à regarder ce qui se fait dans la plupart des Démocraties européennes, les vraies. Puis donner aux Citoyens des possibilités vraies de s’exprimer. Les considérer comme des personnes aptes à bien penser et à bien décider … pour elles.
Mesures urgentes.
Car la seule grande priorité d’un gouvernement doit être de travailler nuit et jour à faire en sorte que chaque Citoyen ait un toit pour s’abriter. Également de quoi manger correctement. Donc un travail correctement rémunéré. Celui qui est en place dans les palais parisiens n’avait en tête que le respect d’un déficit à moins de 3% (qui a volé en éclat pour raison de Covid-19). Ainsi que d’accorder des avantages aux sponsors de son élection, à ses souteneurs.
Décongestionner l’État central pléthorique. Organiser des territoires humainement cohérents munis de vrais pouvoirs … comme dans les Démocraties européennes. Supprimer les préfets, etc …
Se radicaliser … ou disparaître.
Car si le pouvoir central parisien n’annonce pas de grandes et vraies mesures dans les toutes prochains mois, il disparaîtra rapidement. A force de trop promettre sans tenir, de trop mentir, le pouvoir central est devenu inaudible.
Donc dans cette position, il lui devient de plus en plus impossible, à chaque jour qui passe, d’être entendu par les Citoyens.
Incapable qu’il a été, qu’il est, et qu’il sera, de comprendre la situation du pays et d’annoncer rapidement de vraies mesures fortes, il promet l’Hexagone à une implosion certaine.
L’Une et Indivisible vit ses derniers moments.
Photo BSAZ
5 commentaires
Bonjour à toutes et à tous,
Je découvre, « par hasard », le site « NRU BRETAGNE ».
Sincèrement, cela me fait du bien.
Je suis âgé de 72 ans et je commençais à désespérer.
Je ne croyais plus possible un vrai sursaut citoyen.
Je vais me régaler à lire tous vos autres articles.
Merci !
Bonjour Papy29 et merci beaucoup de votre beau commentaire.
Il faut garder la tête froide ,car malgré toutes les turbulences ce n’est pas certain que le pouvoir parisien ne s’écroule dans un avenir proche ,par le passé des chroniqueurs ont déjà fait ce pari en vain ..Par contre ce qui peut se produire c’est la chute de Macron et la prise du pouvoir par l’armée ou pire une union RN LFI et autres souverainistes français , Le Pen Mélenchon faisant cause commune. Dans cette hypothèse la centralisation va être poussée à l’extrême ,ce sera un pouvoir encore bien plus autoritaire ,la fin de ce qu' »il reste de la démocratie et de la liberté d’opinion ,la répression des minorités en particulier les défenseurs de la langue bretonne pour ce qui nous concerne ,pas exclu que suivant l’évolution de la situation que l’on connaisse une réplique de la terreur surtout si c’est Mélenchon et ses sbires qui contrôlerons le pouvoir .Evidemment ce chaos dictatorial et anarchique à la fois? ne durera pas éternellement ,après sa chute viendra peut être l’espoir ,cependant beaucoup de crimes auront été commis c’est là le danger d’un RIC qui peut effectivement répondre à certains problèmes par exemple la réunification de la Bretagne ,il peut amener des dérives dans d’autres cas vu la montée des populismes et la dérive sociétale actuelle . Imaginons qu’un mouvement issu des gilets jaunes dénonce une catégorie ou une minorité accusée d’être à l’origine des problèmes des français ,et donc propose un référendum pour la mettre au banc de la société en restreignant ses droits dans un premier temps ,je vous laisse deviner la suite .Il y a d’autres solutions pour que les citoyens se fassent entendre ,pour ce qui concerne la Bretagne les départements véritables relais du pouvoir central devraient être abolis remplacés par le vingt six petits pays loi Voynet ,échelons de proximité qui permettrait à la population de faire valoir ses doléances et de se faire écouter .
Depuis la Libération nombreux sont ceux qui ont dénoncé l’omniprésence, l’omniscience et l’omnipotence du pouvoir central, et depuis seules ont changé, les apparences.
Ce pays a été et est toujours une construction de son état, un état-nation dans lequel la nation est subjuguée par l’état, nous ne l’écrirons jamais assez.
La seule solution c’est l’effacement de l’état et le remplacement de l’état-nation par une fédération des peuples qui le composent dans ses frontières géographiques naturelles.
Nous sommes à un moment de bascule de l’histoire mondiale. Le tocsin sonné par les Gilets Jaunes (mort à la fin du mois, mort à la fin du monde) nous met en garde. En s’élevant au-dessus des querelles partisanes (partis rivalisant pour prendre le pouvoir), au dessus des conflits d’intérêts (ceux qui dictent les lois sont ceux auxquels elles profitent + rentes de situations à vie pour les élus-élites) nous sommes quasiment obligés de revoir le système de gouvernance nationale et de réfléchir à l’organisation mondiale des mesures écologiques nécessaires à notre survie. C’est localement dans chaque pays (la Bretagne est un pays) que nous devons agir et nous organiser et c’est au niveau de l’Europe et des continents que nous devons fédérer nos efforts. La décentralisation vigoureuse, comme en Suisse, en Allemagne (pour ce que j’en sais) comme aux Etats Unis (également pour ce que j’en sais : Les USA sont des Etats fédérés), sont des exemples et des indications pour ne pas partir dans le fédéralisme à l’aveuglette. Sans autre ambition que de proposer/partager mes réflexions, je me permets de vous signaler un essai « Européen qui es-tu » et mon « Journal de Bord) de l’année 2021 sur le site de l’IDBE (Institut de Documentation Bretonne et Européenne).