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Le syndrome de la caverne de Platon : A l’insu de notre plein gré !
Tout le monde se souvient plus ou moins de l’affaire de dopage du cycliste au tour de France (Richard Virenque pour ne pas le nommer) qui a plaidé, entre autres, de ne pas être entièrement coupable ; finalement, l’ironie ambiante a traduit cela par « je l’ai fait à l’insu de mon plein gré« .
C’est la formule qui en est restée.
Tout récemment, j’ai eu à assister à un conseil administratif associatif et il s’est passé un phénomène, pour moi, inattendu.
Au début de la réunion, nous sommes en début d’année, suite à une assemblée générale, il convient de voter pour un nouveau bureau ; jusque-là, rien d’anormal, cela se pratique ici et ailleurs.
Le président en titre ne renouvelle pas son mandat, c’est sa liberté, pour permettre à d’autres d’assumer cette responsabilité ; c’est le processus démocratique associatif par excellence, n’est-ce pas ?
L’appel à candidatures fait apparaitre deux personnes, et le débat s’engage au sein du conseil d’administration avant le vote pour un nouveau président entre ces deux personnes.
Jusque-là tout va bien, sauf qu’au cours des argumentations est apparu le fait que l’une des deux personnes est encartée [comprenez, adhérent d’un parti politique]. S’en sont suivies des réflexions du type :
Oui mais s’il est président, par rapport à nos partenaires [entendez, subventionnaires institutionnels, ici dans le cas présent il s’agit particulièrement du Conseil Communautaire, et de la Région, voire du Département], déjà que les dites subventions vont aller inévitablement vers une diminution, semble-t ’il de 3 à 5%, ne risque-t-on pas d’être encore plus pénalisé d’autant que le candidat-président n’est pas du bord des institutions susdites ?
Il faut continuer d’agir en fonction du bon goût à plaire à ces institutionnels…etc… (pour continuer à bénéficier de subventions, evel just).
Ce genre de réflexions ne peut qu’abonder dans le sens de cette fondation à laquelle je faisais allusion il y a quelques jours. De plus, en commençant à regarder les nécessités techniques pour la mise en œuvre d’une telle entreprise, il y a peut-être plus simple qui serait le Fonds de Dotation. A voir !
Cette situation précédemment décrite n’est surement pas exceptionnelle au sein du mouvement associatif breton, elle en est même exemplaire et affreusement significative, ce qui m’amène à cette amère réflexion.
Bretons, sommes-nous donc victimes du syndrome de la Caverne de Platon ?
Pire, à l’insu de notre plein gré !
L’allégorie de la caverne est un des récits les plus célèbres de l’œuvre de Platon, Celle-ci est évoquée dans le Livre VII de La République. L’allégorie de la caverne de Platon fut introduite par Socrate afin de faire comprendre à ses interlocuteurs la nature de l’Idée de Bien … et demeure inséparable du contexte politique et éthique de La République. (sic Wikipédia).
L’allégorie fonctionne sur une opposition entre la demeure souterraine (sans lumière) et le « monde d’en haut », celui où la lumière naturelle brille. Le premier lieu est celui de l’enfermement, de l’ignorance et des apparences, quand le deuxième est celui de la liberté, du savoir, du réel éclairé par la raison.
Parfois appelée mythe de la caverne, c’est une appellation impropre. Il s’agit plutôt d’une expérience de pensée. Il n’en demeure pas moins évident que la majorité des Bretons, et d’autres également, préfèrent rester à l’abri au fond de la caverne et accepter, même chaines au pied, les quelques subsides que l’on leur veuille bien leur apporter. Et surtout pas sortir de cette autoprison de peur que la lumière de la Liberté et du choix de ses propres décisions les aveugle !

Refuser de se remettre en cause est, à mon sens, une erreur fondamentale de notre Vie. N’oublions que chaque matin, en réalité, c’est une remise en cause de la journée naissante.
Hier, c’était le Passé, Demain sera le Futur, et Aujourd’hui c’est le Présent, le cadeau de la vie qui nous est offert par Dame Nature. Sachons l’apprécier et en faire bon usage pour que Demain les générations à nous suivre nous en soient reconnaissantes pour l’Éternité.
Pour être restés tapis dans la caverne, ces générations nous en voudront de n’avoir rien fait et de les avoir lissé eux aussi croupir dans cette impasse ! Peut-être notre génération n’arrivera-t-elle pas à sortir de la caverne, mais du moins extrayons-nous du fond du trou et dirigeons-nous, avec eux main dans la main, sans peur et sans reproches (dixit Bayard) vers le bout du tunnel, là où apparait la Lumière libératrice.
Face au satisfecit actuel mais guère porteur de Bonheur et de Joie de vivre sauf pour les Égoïstes, ne vaut-il pas mieux, bien que cela soit difficile au premier pas, remettre en cause nos certitudes, préjugés, convictions et autres peurs qui pourrissent notre soif de Liberté, de Bonheur, …. à l’insu de notre plein gré !?!?
Illustration générée par Grok3
2 commentaires
Au-delà des considérations politiques droite/gauche, le problème majeur des associations culturelles bretonnes réside dans le fait qu’elles sont subventionnées par des élus pro-grand-ouest. D’où le naufrage de la pétition des 100 000.
D’où peut-être , ou logiquement?, pourquoi ne pas nous « subventionner » , mieux nous Financer via ce fonds de Dotation auquel je fais allusion ???? » Kentoc’h mervel eget bezañ saotre » !