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COP30 au Brésil
La COP30, la grande conférence mondiale sur le climat, s’ouvrira cette année au Brésil, du 10 au 21 Novembre 2025.
Trente ans après la première édition à Berlin, les chefs d’État, les experts et les lobbyistes du monde entier vont, une fois encore, se retrouver pour parler d’urgence climatique… en générant des tonnes de CO₂ pour y aller.
Des COP à la chaîne, pour quels résultats ?
Souvenons-nous : à la COP24, l’ancien ministre français Fañch* de Rugy déclarait triomphalement sur X (Twitter) :
« L’accord obtenu hier à la COP24 acte des règles concrètes et irréversibles pour appliquer l’Accord de Paris. C’était notre objectif. Il est atteint. Beaucoup reste à accomplir, mais nous sommes plus que jamais déterminés à agir. »
Onze ans plus tard, les glaciers fondent toujours, les incendies s’intensifient et les océans montent. Les promesses s’enchaînent, les bilans s’effondrent. Et chaque COP ressemble à la précédente : une déclaration finale bien rédigée, quelques photos souriantes et des engagements reportés à plus tard.

Que signifie « COP » ?
Le mot COP est l’acronyme de Conference of the Parties, ou « Conférence des Parties » en français.
Elle réunit chaque année les États signataires de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
En résumé, c’est la grande messe mondiale du climat, où l’on parle beaucoup… mais où l’on agit peu. <br>
30 ans de COP et de CO₂
Depuis 1995, les COP se succèdent à un rythme annuel. Et chaque édition laisse la même impression : beaucoup de paroles, peu d’actes.
Pendant que les délégations survolent la planète pour “sauver le climat”, les émissions de CO₂ ne cessent d’augmenter.
Regardons la liste des destinations :
Berlin, Genève, Kyoto, Buenos Aires, Bonn, Marrakech, Montréal, Bali, Copenhague, Paris, Glasgow, Dubaï… et désormais Belém, au Brésil.
Une carte postale planétaire du dérèglement climatique.
La COP, un rituel devenu spectacle
D’année en année, la COP s’est transformée en grand show médiatique. On y retrouve les mêmes discours, les mêmes promesses, les mêmes postures politiques.
Certains y voient un symbole de coopération mondiale. D’autres, une immense opération de greenwashing destinée à faire croire que les gouvernements agissent.
Car au fond, les décisions concrètes sont rares. Et quand elles existent, elles restent souvent non contraignantes.
Chaque État choisit de faire… ou de ne pas faire. Pendant ce temps, la planète brûle, littéralement.
L’ironie d’un monde en transition… politique
Les responsables politiques qui s’affichent à la COP promettent tous la “neutralité carbone” à l’horizon 2050.
Mais une fois rentrés dans leurs bureaux climatisés, ils valident des projets autoroutiers, pétroliers ou miniers.
Les promesses de la COP deviennent ainsi le carburant d’une communication écologique sans effets.
COP30 au Brésil : encore une conférence de plus ?
La COP30, organisée à Belém, en Amazonie, se veut symbolique. Le Brésil veut montrer qu’il protège la forêt amazonienne, “poumon vert de la planète”.
Mais sur place, la déforestation continue, encouragée par les géants de l’agro-industrie et les compagnies minières.
Paradoxe cruel : le pays qui accueille la conférence incarne aussi les contradictions du système qu’elle prétend corriger.
Pendant ce temps, la biodiversité s’effondre
Les chiffres sont alarmants.
Depuis la COP1 en 1995, la planète a perdu plus de 60 % de sa biodiversité selon le WWF.
Les forêts primaires disparaissent, les espèces marines s’effondrent, et les catastrophes naturelles se multiplient.
Les COP passent, mais la courbe du désastre reste la même.
Un format à bout de souffle
Trente années de conférences, et toujours la même question : à quoi servent-elles ?
Les “parties” ne parviennent pas à se mettre d’accord, car les intérêts économiques priment toujours sur les impératifs écologiques.
Le temps presse, mais la diplomatie du climat tourne en rond.
L’hypocrisie du système
Pour beaucoup, la COP est devenue un rituel d’hypocrisie collective.
Les États riches viennent y donner des leçons, tout en poursuivant leurs politiques énergétiques destructrices.
Les pays du Sud, eux, subissent de plein fouet les conséquences du dérèglement.
Et les populations locales, qu’elles soient amazoniennes, bretonnes ou africaines, voient leur environnement se dégrader sans qu’aucune COP ne change vraiment leur vie.
Un constat amer, mais nécessaire
Oui, il faut se parler, coopérer et coordonner les efforts. Mais il faut surtout agir, ici et maintenant.
La Bretagne, comme bien d’autres pays du monde, voit déjà les effets concrets du réchauffement : érosion des côtes, sécheresses, tempêtes plus violentes.
Les Bretons savent que le changement climatique n’attendra pas la COP31.
Et après ?
À l’issue de cette COP30, il y aura sans doute un nouveau communiqué triomphal, de belles images de dirigeants sous les palmiers et un calendrier de “mesures ambitieuses”.
Puis viendra la COP31, ailleurs, avec les mêmes discours.
Avant de reprendre leur jet privé pour rentrer à la maison, et après avoir testé les meilleurs restaurants de Bélem sur le compte de leurs contribuables respectifs, la seule décision que cette assemblée aura prise et qui, elle, sera respectée, sera la ville qui les recevra pour la COP31.
Tant que les États continueront à confondre “communication” et “action”, la planète continuera à brûler.
Et nous avec.
Note : Fañch est le prénom breton interdit il y a encore quelques jours par le pouvoir central français. Il se traduit par François, sans le tilde, que la République refuse d’autoriser.
- 1995 — COP1 — Berlin, Allemagne
- 1996 — COP2 — Genève, Suisse
- 1997 — COP3 — Kyoto, Japon
- 1998 — COP4 — Buenos Aires, Argentine
- 1999 — COP5 — Bonn, Allemagne
- 2000 — COP6 — La Haye, Pays-Bas
- 2001 — COP6 (session de reprise) — Bonn, Allemagne
- 2001 — COP7 — Marrakech, Maroc
- 2002 — COP8 — New Delhi, Inde
- 2003 — COP9 — Milan, Italie
- 2004 — COP10 — Buenos Aires, Argentine
- 2005 — COP11 — Montréal, Canada
- 2006 — COP12 — Nairobi, Kenya
- 2007 — COP13 — Bali, Indonésie
- 2008 — COP14 — Poznań, Pologne
- 2009 — COP15 — Copenhague, Danemark
- 2010 — COP16 — Cancún, Mexique
- 2011 — COP17 — Durban, Afrique du Sud
- 2012 — COP18 — Doha, Qatar
- 2013 — COP19 — Varsovie, Pologne
- 2014 — COP20 — Lima, Pérou
- 2015 — COP21 — Paris, France
- 2016 — COP22 — Marrakech, Maroc
- 2017 — COP23 — Bonn, Allemagne
- 2018 — COP24 — Katowice, Pologne
- 2019 — COP25 — Madrid, Espagne
- 2021 — COP26 — Glasgow, Écosse
- 2022 — COP27 — Sharm el-Sheikh, Égypte
- 2023 — COP28 — Dubaï, Émirats arabes unis
- 2024 — COP29 — Bakou, Azerbaïdjan
- 2025 — COP30 — Belém, Brésil
- 2026 — COP31 — ?? … les négociations vont bon train, et le suspens est à son comble !
1 commentaire
Finalement la COP aussi reflète bien l’état générale après une Bretagne en délitement, en france en implosion et une planète étuve.