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Hypocrisie des politiques français sur la dépense publique
Hypocrisie et dépense publique des politiques français.
Depuis quarante ans, un discours domine en France : il faudrait réduire la dépense publique. Les responsables politiques répètent en boucle que l’État vit au-dessus de ses moyens, que le peuple doit se restreindre et que l’austérité est la seule solution. Mais derrière cette rhétorique, une hypocrisie flagrante saute aux yeux : ceux qui dénoncent la dépense publique en sont les premiers bénéficiaires.
Les élites françaises et l’argent public
Quand on parle d’élites françaises et argent public, on pense immédiatement à ces ministres, députés ou hauts fonctionnaires qui depuis des décennies vivent intégralement aux frais du contribuable. Leur carrière, leur retraite, leurs indemnités, leurs collaborateurs, leurs logements de fonction, tout cela relève de la dépense publique. Pourtant, ces mêmes personnes n’ont de cesse de donner des leçons d’économie au peuple, expliquant qu’il faut « se serrer la ceinture« .
Mais de quelle ceinture parlent-ils ?
Gilles Raveaud démonte l’hypocrisie
L’économiste Gilles Raveaud rappelle régulièrement ce paradoxe : ceux qui vilipendent la dépense publique sont eux-mêmes « la dépense publique ». Prenons l’exemple d’Éric Woerth. Député depuis 2002, plusieurs fois ministre, il n’a jamais travaillé hors de l’appareil d’État. Son salaire, ses frais, ses pensions : tout provient des finances publiques. Et pourtant, il dénonce sans relâche « l’addiction française à la dépense publique ». Voilà l’incarnation parfaite de cette hypocrisie dépense publique politiques français.

François Fillon et l’austérité programmée
Autre symbole : François Fillon. Sa carrière entière repose sur des carrières politiques financées par l’État : député, sénateur, Premier ministre. Lors de la présidentielle de 2017, il proposait pourtant un plan de rigueur sans précédent : 100 milliards d’euros d’économies, 500 000 postes de fonctionnaires supprimés, allocations rabotées. En clair, il voulait réduire les services dont il avait lui-même profité toute sa vie. Cette austérité en France hypocrisie est devenue un marqueur de son programme.
Valérie Pécresse et la rigueur affichée
L’ancienne ministre du Budget puis présidente d’Île-de-France, Valérie Pécresse, n’a cessé de vanter la rigueur. Dans ses discours, la priorité est toujours de « réduire la dépense publique ». Elle parle même parfois de couper « à la hache ». Mais comme ses collègues, sa carrière repose sur des financements publics continus : études d’énarque, hauts postes de la fonction publique, ministères, région…
Elle incarne parfaitement ces politiques qui vivent de la dépense publique tout en exigeant des sacrifices des autres.
Elle est la dépense publique.

Bruno Le Maire et la morale austéritaire
L’ancien ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, enfonce le clou : son credo est la réduction des dépenses. Il affirme que « la première condition du redressement, c’est de réduire la dépense publique ». Mais comme pour les autres, sa carrière repose entièrement sur l’argent public : énarque, conseiller ministériel, député, ministre.
Lui aussi incarne ce double discours sur la dépense publique.
Il est la dépense publique.
Pierre Moscovici, commissaire de l’austérité
Impossible de ne pas citer Pierre Moscovici. Ancien ministre de l’Économie, devenu Commissaire européen, puis premier président de la Cour des comptes, il incarne la rigueur budgétaire. Son rôle actuel est précisément de rappeler aux gouvernements que « l’argent public n’est pas illimité » et qu’il faut réduire les déficits. Mais encore une fois, son parcours repose exclusivement sur cette même dépense publique qu’il fustige.
Une illustration supplémentaire de cette hypocrisie des élites françaises.
Il est la dépense publique.

L’austérité comme stratégie politique
Derrière ces discours, il y a une stratégie : faire porter la responsabilité des déficits sur le peuple. Les chômeurs, les allocataires du RSA, les fonctionnaires ou les retraités seraient responsables des déficits publics. Or la réalité est différente : ce sont les choix politiques – cadeaux fiscaux, exonérations pour les grandes entreprises, intérêts de la dette – qui creusent le déficit.
Les élites ne s’attaquent jamais à leurs propres privilèges.
Ils sont la dépense publique !
L’hypocrisie de la dépense publique des politiques français est devenue une constante du débat public. Ces responsables, qu’ils viennent de la droite ou du Parti socialiste converti à l’austérité, tiennent toujours le même langage. Ils exigent des sacrifices de la population, mais jamais d’eux-mêmes.
Ce sont leurs lois qui fixent la dépense publique de l’État. Ils sont la dépense publique.
Alors, la prochaine fois qu’un élu expliquera que « la France vit au-dessus de ses moyens », posons-lui la seule question qui vaille : et vous ? Car depuis quarante ou cinquante ans pour certains, ils ne sont pas seulement les donneurs de leçons : ils sont la dépense publique.
François Bayrou, le très futur ex catastrophique Premier Ministre d’un État central en perdition, nous prévient : « la bateau coule ». Merci Fañch, ça fait un moment qu’il prend l’eau et on le sait bien.
Bretonnes et Bretons, il devient urgent de nous poser la bonne question : la Bretagne doit-elle sombrer avec la France ?
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