ils ont tant promis et si peu tenu

Décentralisation : le vieux mensonge jacobin

de NHU Bretagne

Décentralisation : le vieux mensonge jacobin qu’on nous ressert encore

Décentralisation, le vieux mensonge jacobin.
A chaque fois que Paris tremble, les vieux jacobins ressortent leur disque rayé : la “décentralisation”.
Et chaque fois, rien ne change. L’Hexagone reste le pays le plus centralisé d’Europe. Pendant que la Bretagne étouffe, Le Drian, Chesnais-Girard, Quernez et autres Loyalistes nous ressortent leur concept périmé.

La décentralisation, ce mot qui sent la naphtaline

C’est reparti. Les vieux réflexes du pouvoir central refont surface.
Jean-Yves Le Drian, l’un des plus fidèles serviteurs de Paris, a repris son bâton de pèlerin pour vanter une nouvelle fois la “décentralisation”. Avec son club de réflexion au nom bretonnant, le Breizh-Lab, il rejoue la même pièce qu’on nous sert depuis… 1982. Oui, depuis Gaston Defferre, ministre de Mitterrand, il y a plus de quarante ans.

Et que s’est-il passé depuis ? Rien.
Ou plutôt si : la France est devenue encore plus centralisée, encore plus verticale, encore plus étouffante.
Les jacobins ont simplement repeint le mur en gris clair et appelé ça “réforme territoriale”.
Ils se félicitent d’avoir “avancé” pendant que tout continue comme avant.

Le mot “décentralisation” a été vidé de son sens. C’est un mot fossile, un mot d’un autre âge. Un mot qui appartient au musée des illusions républicaines des Loyalistes.

Pendant ce temps, l’Europe avance.

Tous les États d’Europe, absolument tous, ont accordé à leurs peuples et nations constitutives une véritable autonomie.
L’Écosse, le Pays de Galles / Cymru, la Catalogne, le Pays basque, les Flandres, les Açores, les Canaries, le Tyrol du Sud, la Sardaigne, la Frise, la Bavière, la Sicile … Partout, l’autonomie vraie est la règle.
Et la France ? L’exception. L’ultime bastion du centralisme d’un autre siècle.

Paris reste incapable de lâcher prise. Incapable de faire confiance. Incapable même d’imaginer que les Bretons, les Alsaciens, les Corses ou les Occitans puissent gérer leurs propres affaires.
Dans toutes les démocraties du monde développé, les décisions se prennent au plus près des citoyens. En France, elles descendent d’un ministère parisien, portées par des serviteurs dociles et des préfets arrogants.

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Loïg Chesnais-Girard, jacobin modéré

Les jacobins modérés : serviteurs d’un système à bout de souffle

Alors oui, on pourrait en rire.
On pourrait se moquer de ces “modérés” qui, à la veille de chaque élection, redécouvrent la magie du mot “territoire”.
Mais non.
Parce que derrière cette comédie, il y a un pays qui s’effondre.
Il y a des régions asphyxiées, une jeunesse qui s’exile, une démocratie sans souffle.

Et il y a des figures politiques d’un autre temps, comme Jean-Yves Le Drian ou Loïg Chesnais-Girard, qui continuent à faire semblant d’y croire.
Le Drian, ministre de toutes les fidélités, compagnon de route des présidents successifs, parle de “refonder la décentralisation”.
Refonder quoi ? Une coquille vide ?
Pendant qu’il “réfléchit”, la Bretagne se vide de ses moyens, ses infrastructures se dégradent, et les décisions cruciales se prennent à Paris, comme toujours.

Décentralisation, déconcentration, différenciation : le trio ringard

Les communicants de la République ont beau inventer des formules à rallonge (loi 4D, “différenciation”, “déconcentration”, “décomplexification”), le fond reste le même : ne rien céder.
Ces mots creux ne trompent plus personne. Ils ne visent qu’à repousser le moment où il faudra, enfin, aborder le vrai sujet : l’autonomie.

La France adore les réformes qui ne changent rien.
Elle adore les promesses vagues et les grands débats sans lendemain.
Pendant ce temps, les peuples et nations qui la constituent crèvent d’attendre.

décentralisation, différenciation, déconcentration, décomplexification, on ne veut que notre autonomie
décentralisation, différenciation, déconcentration, décomplexification, on ne veut que notre autonomie

Bretagne : toujours bonne à “expérimenter”

À chaque fois que le pouvoir central veut tester une idée molle, il la “confie” à la Bretagne. Comme si les Bretons étaient les cobayes d’une République frileuse.
Le Drian ose même évoquer la possibilité “d’expérimenter en Bretagne des formes avancées de décentralisation” 🤣🤣🤣

« Formes avancées » ?
Mais de quoi parle-t-il ?
L’Europe fonctionne depuis des décennies à l’autonomie réelle, avec des parlements régionaux, des budgets votés localement, et des gouvernements responsables devant leurs peuples.
Et la vieille France finissante, en 2025, se demande encore s’il ne serait pas temps “d’expérimenter”.
On croit rêver.

Ils ont tant promis et si peu tenu

Chaque génération de dirigeants français a juré que cette fois, la décentralisation serait “la bonne”.
De Gaulle l’avait promise.
Mitterrand l’a commencée.
Chirac l’a ralentie.
Sarkozy l’a enterrée.
Hollande l’a complexifiée.
Macron, lui, l’a oubliée.

Résultat : les préfets règnent toujours, les budgets restent décidés à Paris, et les régions n’ont pas plus d’autonomie fiscale qu’un conseil municipal sous tutelle.
Les jacobins ont gagné du temps.
Mais ils ont perdu le pays.

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Le vieux monde s’accroche

Le Drian et ses semblables incarnent ce vieux monde qui ne comprend plus rien.
Ils parlent encore comme si la Bretagne devait attendre la permission de Paris pour respirer. Ils se parent de bretonnité comme d’un vernis, mais tout dans leur discours transpire la soumission à l’État central.
Ce sont des loyalistes, au sens politique du terme : des gens qui restent fidèles à une structure étatique morte, même quand elle détruit ce qu’ils prétendent aimer.

Ils ont fait carrière dans les ministères, vécu de l’argent public, vanté la “modernité” du jacobinisme, et aujourd’hui, ils prétendent le réinventer.
Mais la vérité est simple : ils appartiennent au passé.

politique linguistique Loïg Chesnais Girard
Décentralisation, le vieux mensonge jacobin – politique linguistique Loïg Chesnais Girard

La Bretagne n’a pas besoin de décentralisation, mais d’autonomie

Ce mot autonomie fait encore peur à Paris.
Mais partout ailleurs, il est synonyme de maturité politique, de responsabilité et de prospérité.
L’autonomie n’est pas la rupture, c’est l’équilibre.
C’est la confiance donnée à ceux qui connaissent leur territoire, leur culture, leur économie. La Bretagne ne veut pas “plus de votre décentralisation”, elle veut simplement pouvoir décider pour elle-même.

L’autonomie, ce n’est pas une faveur. C’est un droit.
Un droit refusé par un État central qui ne sait plus exister autrement que par la contrainte et la centralisation.

Le mot “décentralisation” doit disparaître

Ce mot est devenu un piège, une fumée destinée à masquer l’immobilisme. Chaque fois qu’il revient dans le débat public, c’est le signe que rien ne changera.
Ceux qui l’emploient trahissent leur vision archaïque de la France : une pyramide, un centre, des périphéries, des subalternes.

La Bretagne n’est pas une périphérie.
Elle est une nation historique, européenne, ouverte sur le monde, et parfaitement capable de s’administrer elle-même.
Le Drian et ses semblables ont eu quarante ans pour le prouver.
Ils ont échoué.

Il est temps de tourner la page

Leur “décentralisation” est morte.
Place à l’autonomie.
Place aux nations qui s’assument.
Et place à la Bretagne libre de décider de son avenir.

Et que ceux qui veulent encore parler de “décentralisation” retournent à Paris.
C’est là-bas, dans les couloirs des ministères, que ce mot poussiéreux continue de faire illusion.
Ici, en Bretagne, nous parlons d’avenir.

autonomie pour la Bretagne
Décentralisation, le vieux mensonge jacobin – autonomie pour la Bretagne

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3 commentaires

Anne Merrien 14 novembre 2025 - 9h59

Breizh-Lab signifie « La Bretagne de remise » en breton.

Répondre
Anne Merrien 14 novembre 2025 - 10h13

Lab ar binvioù : la remise aux outils

Répondre
Anne Merrien 14 novembre 2025 - 10h09

Si autonomie il y a, ce sera celle de la B4, des PDL, etc. Pas celle des Bretons ou des Occitans.
« Les alliés des partis politiques ayant leur siège social à Paris » : vous visez les partis bretons qui font des alliances locales avec des partis jacobins pro-grand-ouest ??

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