breton langue autochtone de Bretagne

Le breton, langue autochtone de Bretagne

de NHU Bretagne
Publié le Dernière mise à jour le

Le breton, langue autochtone de Bretagne, plus ancienne que le français, et plus vivante que jamais

Écoutez bien, et vous l’entendrez : une langue plus ancienne que les collines, plus ancienne que l’État.

Les noms des rivières et des montagnes la murmurent encore – Menez Hom, Ster Odet, Roc’h Tredudon, Yeun Elez …

Ce ne sont pas des noms français. Ce sont des noms bretons, celtiques – des fragments de la première voix de ce pays. Avant le français, avant la République, avant même les armées franques.

Le breton – comme le cornique et le gallois – est une langue celtique venue du fond des âges. Elle a nommé les rivières, les villages, les landes; elle a raconté les légendes. Elle a structuré la manière de penser, de ressentir, de vivre.

Une langue autochtone

Le breton n’est pas une « langue régionale ». C’est une langue autochtone de Bretagne. Une langue qui a poussé ici, dans cette terre, avec cette terre, à travers les siècles et les générations.
Si le breton est une « langue régionale de l’Hexagone », alors la langue française est une « langue régionale » de l’Union Européenne.

Le brezhoneg / breton est la langue d’un peuple enraciné. Elle dit la mer, les saisons, les lieux-dits. Elle porte une mémoire ancienne, un rapport au monde tissé dans le vent et la pluie d’Armorique.

Le breton n’a pas à justifier son existence. Il n’a pas besoin de permission pour vivre. Ce n’est pas un folklore. Ce n’est pas un hobby.

On ne traite pas la langue première d’un pays comme une option facultative. On ne la confine pas à des vitrines de musée ou à des panneaux de bienvenue. Non, on la respecte, on la soutient. On la laisse respirer, grandir, et nourrir l’avenir.

Faire vivre la langue

Le breton est une langue vivante. Il mérite bien plus que de survivre : il mérite de revivre pleinement. D’être entendu à l’école, dans les médias, dans la rue. Également d’être vu dans les administrations, les entreprises, les hôpitaux. D’être transmis, sans honte ni barrière, comme une langue légitime. Parce qu’il l’est.

La domination du français n’est pas naturelle. Elle n’est pas inévitable. Elle est le fruit d’un choix politique. Le résultat d’une politique de centralisation, d’interdictions, d’humiliation. Ce n’est pas une fatalité linguistique. Et c’est un choix qu’on peut – qu’on doit – remettre en question.

Ce n’est pas seulement une question de langue. C’est une question de justice. De respect. De type de société. Voulons-nous une Bretagne aux voix multiples, aux mémoires vivantes ? Ou une Bretagne uniformisée, dont les racines seraient arrachées au nom d’une modernité artificielle ?

Écouter la terre

L’Hexagone a souvent prétendu que le français était la langue de la République, de la raison, du progrès. Mais la terre raconte une autre histoire.

Dans Plou, dans Ker, dans Tre, dans Lok, dans Beg – dans chaque nom breton du territoire – on entend encore la langue des anciens, la voix originelle de la Bretagne.

Parler breton aujourd’hui, c’est un acte d’amour. Un acte de résistance, oui. Mais aussi un acte de confiance en l’avenir. C’est dire : cette langue est digne. Ces histoires méritent d’être racontées. Cette voix ne sera pas réduite au silence.

Priorité breton

Si nous croyons à l’égalité, à la diversité, à la richesse culturelle, alors nous devons faire plus que simplement « tolérer » le breton.
Nous devons le prioriser. L’enseigner partout. Le faire vivre dans les crèches, les collèges, les séries, les administrations. Non comme un vestige du passé, mais comme un élément vivant de notre présent et un levier pour l’avenir.

Car si la Bretagne ne fait pas de place à sa langue première, que dit cela de l’avenir qu’elle se construit ?
Il est temps d’écouter la terre. Et il est temps d’agir.

Ce texte est largement inspiré dun article de Owen Williams pour notre Confrère gallois Nation.Cymru.

Soutenez votre média breton !

Nous sommes indépendants, également grâce à vos dons.

A lire également

3 commentaires

Alain RAULLET 7 juin 2025 - 12h34

Hep brezhoneg, Breizh ebet !

Répondre
Olier ar Mogn 7 juin 2025 - 19h57

Le breton – comme le gallo, le cornique ou le gallois – est une langue celtique venue du fond des âges. Le gallo une langue celtique ????? Première nouvelle….

Répondre
nhu Bretagne nhu Brittany
NHU Bretagne 8 juin 2025 - 8h02

Demat deoc’h. Erreur de frappe corrigée. Merci de nous l’avoir signalé.

Répondre

Une question ? Un commentaire ?

Recevez chaque mois toute l’actu bretonne !

Toute l’actu indépendante et citoyenne de la Bretagne directement dans votre boîte e-mail.

… et suivez-nous sur les réseaux sociaux :

Notre mission

NHU veut faire savoir à toutes et tous – en Bretagne, en Europe, et dans le reste du monde – que la Bretagne est forte, belle, puissante, active, inventive, positive, sportive, musicienne…  différente mais tellement ouverte sur le monde et aux autres.

Participez

Comment ? en devenant rédacteur ou rédactrice pour le site.
 
NHU Bretagne est une plateforme participative. Elle est donc la vôtre.