Le Conseil régional qui administre quatre des cinq départements de Bretagne a décrété le mois de mars …
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Mizvezh ar brezhoneg, mois du breton.
C’est mieux qu’une semaine, et tellement plus qu’une journée. Nous rappelons que les Droits des Femmes (ce 08 mars ) et du Moineau (le 20 mars) ne bénéficient que d’une seule journée.
Alors pourquoi nous plaindrions nous ?
Une langue est naturelle et de plein droit sur son territoire, dans son pays. Ceci toute l’année, durant chacun des 365 jours et nuits de l’année. On peut imaginer que les instigateurs de ce mois du breton souhaitent placer notre langue originelle sous les projecteurs de l’actualité durant trente et un jours. Donc en faire la promotion. Et c’est une bonne chose. Mais ce traitement positif peut aussi être autrement interprété.
Existe t-il la semaine du danois au Danemark ?
Ou la semaine du gallois au Pays de Galles, ou la quinzaine du catalan en Catalogne ?
Non sans doute, et c’est très logique et naturel. Une langue sur son territoire d’origine, c’est sa fête toute l’année. Elle doit être mise en avant, naturellement, les douze mois de chaque année.
Le mois du breton, en Bretagne.
La Journée Internationale de la Francophonie c’est le 20 Mars, comme le Moineau.
Tu imagines la Journée Internationale de la Brittophonie, de Nantes à New York, ou de Brest à Sydney ?
Et pourquoi pas ?
Plus de 270 millions de personnes parlent plus ou moins bien le français dans le monde. Ou des français, devrait on dire plutôt, tant il existe de dialectes et de patois francisants
Peut-on parler d’une brittophonie dans le monde ?
Oui dès lors que ces deux vocables, francophonie et brittophonie, désignent l’ensemble des locuteurs de ces deux langues dans le monde. Mais en nombre de locuteurs, ces deux langues ne sont évidemment pas sur le même registre.
Attention à ne pas confondre brittophonie et brittophobie.
Mars, mois du breton en Bretagne, selon la Région Bretagne administrative.
Et les onze autres mois de l’année, vous faites quoi ?
Des soins palliatifs …
3 commentaires
Oui, sans doute, on peut comprendre les arguments développés ici mais il n’en reste pas moins que le breton n’est pas langue d’un Etat breton, qu’il n’est pas langue officielle et qu’il n’est parlé aujourd’hui que par environ 4 ou 5 % des Bretons. La langue bretonne est pratiquement absente des grands médias et on en parle pour ainsi dire jamais à la télévision ou à la radio ce qui fait que beaucoup de Bretons ne prennent jamais le temps d’y réfléchir dans leur vie ne serait-ce que cinq minutes. Donc oui, il serait bien sûr préférable qu’il y ait toute l’année des initiatives institutionnelle promouvant la langue mais en attendant, un mois où on va un peu plus parler du breton, un peu plus le faire connapitre, le faire aimer, le faire pratiquer, c’est toujours bon à prendre.
Tout à fait. Vu le contexte -à savoir que la France est notre voisine éternelle- tout est toujours bon à prendre. Tout, c’est-à-dire, même les miettes. Il s’agit d’être sur tous les fronts.TOUS, et TOUJOURS !
Miizvezh ar brezhoneg e miz Meurzh? Abaoe diriaou 1añ a viz Meurzh neuze. Netra er c’hazetennoù, nag er skingomz, nag er skinwel koulskoude. Pe fall eo ma daoulagad ha ma divskouarn?