langues celtiques brittoniques

Les langues celtiques en Europe … dont trois langues brittoniques

de NHU Bretagne

Les langues celtiques en Europe sont aussi brittoniques.

Le gallois (cymraeg) est la langue celtique la plus parlée aujourd’hui.

Plus de 700 000 personnes la parlent. Principalement au Pays de Galles bien sûr, mais on trouve 5000 locuteurs en Argentine dans la vallée du Rio Chubut. Soit près du quart de la population totale du Pays de Galles.
En 1950, il existait environ 500 000 brittophones en Bretagne et autant de galloisants au Pays de Galles. Soixante dix ans plus tard, les 500 000 brittophones ne sont plus que de 200 000, et les 500 000 galloisants sont maintenant plus de 700 000. Depuis 1993 et la Deddf laith Gymaraeg (loi sur la langue galloise) le gallois est obligatoire dans toutes les administrations. La signalisation routière bilingue est généralisée. Quant à l’enseignement, il est obligatoire jusqu’à l’âge de seize ans. Ainsi, 20% des enfants gallois sont scolarisés en gallois première langue.

Médias gallois.

Par ailleurs, le Pays de Galles possède une chaîne dédiée, la Sianel Pedwar Cymru (Chaîne 4 Pays de Galles ou S4C). Pour la radio c’est BBC Radio Cymru et plusieurs chaînes plus locales.
Voici l’alphabet gallois de vingt-huit lettres : a, b, c, ch, d, dd, e, f, ff, g, ng, h, i, l, ll, m, n, o, p, ph, r, rh, s, t, th, u, w, y.
Le gallois est très proche du brezhoneg (breton) d’un point de vus linguistique. Cette similarité va même plus loin entre les deux peuples celtiques : leur hymne national est le même. Tant pour les paroles que pour la mélodie.

Insolite

Sur lîle galloise de Ynys Môn (Anglesey en anglais)  il existe un village qui se nomme : Llanfairpwllgwyngyllgogerychwyrndrobwllllantysiliogogogoch.
En langue française, cela se traduit par : l’église de Sainte Marie dans le creux du noisetier blanc près du tourbillon rapide et l’église de saint Tysilio près de la grotte rouge.

Les langues celtiques en Europe

Les langues celtiques en Europe

Le cornique (kernewek) est une langue celtique parlée par près de 3000 personnes en Cornouailles*.

D’ailleurs il existe des écoles Dalleth bilingue pour transmettre le cornique aux plus jeunes générations. Depuis 2014, les Cornouaillais sont officiellement reconnus en tant que minorité ethnique par le pouvoir central anglais. Le cornique est langue régionale en Angleterre. En effet, la Cornouailles ne dispose pas encore d’un statut d’autonomie élargie comme l’Écosse et la Pays de Galles. Le cornique est très proche du cymraeg et du brezhoneg (respectivement gallois en gallois et breton en breton, ici en langue française).

langues celtiques

Le Pays de Galles / Cymru est autonome, la région Bretagne administrative est soumise à l’état central

Le breton ou brezhoneg en Bretagne continentale.

Une seule langue celtique est parlée sur le continent : le brezhoneg.
L’apogée du breton fut sans doute à la veille de l’effroyable Guerre 14-18. Encore en 1930, environ 1,2 million de personnes parlaient quotidiennement le brezhoneg.
Aujourd’hui, vers 200 000.
Elle est surtout parlée en Bretagne occidentale. D’ailleurs c’est le cas dans tous les autres pays celtiques, où on assiste à la pression de l’anglais et du français venant de l’est.

Des six langues celtiques parlées dans le monde, une seule est dans la zone d’influence de Paris. Hors, on sait que le pouvoir central français ne souhaite qu’une seule issue pour les langues originelles dites « régionales » parlées dans l’Hexagone : leur élimination.

Complicité et collaboration.

Non seulement l’état central ne fait rien pour sauvegarder le breton en Bretagne, mais il fait tout, et de manière à peine voilés, pour l’éradiquer. En Bretagne, la Région Bretagne administrant quatre des cinq départements bretons se sent obligée de prodiguer quelques soins palliatifs. En effet il est de bon ton de montrer une activité minimale en faveur du brezhoneg. Alors entre un Conseil Culturel transparent, des campagnes de communication à financement public et des « préconisations » sans concrétisations véritables, les représentants régionaux zélés du pouvoir central entraînent le breton vers son cercueil.

* Attention à ne pas confondre la Cornouaille (sans s) et Les Cornouailles (avec s). La Cornouaille est une région du sud ouest de la Bretagne, quand les Cornouailles sont la région voisine du nord. Précisément la pointe ouest au-delà du Channel / Mor Breizh.

Retrouvez le premier volet des langues celtiques en Europe : les langues celtiques gaéliques.

Soutenez votre média breton !

Nous sommes indépendants, également grâce à vos dons.

A lire également

5 commentaires

Bie cannaerts 9 mars 2022 - 18h21

Puis- demander ce que pourait dire le mot « estraback » ? On habite la Haute marne, déjà prêt des Vosgues.

Répondre
Hervé Brétuny 26 août 2023 - 10h22

BRETON : 50 000 en réel en 2023 (selon mes calculs à la louche)
depuis 30 ans le mouvement breton donne 200 000 bretonnants .
toujours pareil , d’une stabilité incroyable lol
Mais je pense en 2023 qu’ils sont 50 000 , voilà comment j’ai procédé.
Ce sont les plus de 85 ans qui connaissent la langue .
j’estime à 120 000 plus de 85 ans sur B4. (selon les chiffres de 2018) on va dire 110 000 et sachant que la basse bretagne c’est meme pas la moitié ….. 40 000 je pense .
allez 50 000 avec les personnes agees de basse bretagne qui sont en 35 et 44 ….(je suis large)

plus les néo bretonnants . donc entre 50 et 60 000 pour etre gentils . quand ces personnes agées vont décéder il restera le petit nombre de néo . entre 5000 et 10 000.

Répondre
nhu Bretagne nhu Brittany
NHU Bretagne 26 août 2023 - 15h35

Hervé, le but de ton chiffrage très personnel, c’est de sabrer le moral des troupes ou d’inspirer de l’espoir ?

Répondre
Hervé Brétuny 13 janvier 2024 - 15h14

De ne pas mentir. Voilà mon but. Je déteste faire ‘comme si’

Répondre
Colette TRUBLET 14 janvier 2024 - 9h17

On peut, Hervé Brétuny, falsifier les chiffres par omission et avoir raison à la louche pour mieux enfoncer le clou de la désespérance, histoire de siroter à fond l’amertume. A l’inverse on peut espérer avec par exemple un Martial Ménard, un Gallo constructif auquel la langue bretonne doit quelques perles (alwc’hez vras ha paradoz bihan et beaucoup de travaux savants sur la langue bretonne), ou encore l’acharnement de amzer nevez de dre skrid, de skol al louarn, et tous les crash courses qui se déroulent à longueur de décennies … Peut-être oubliez-vous quelques acharnés qui maintiennent le sauvetage de la langue contre l’aigreur et en dépit des obstacles que l’administration française met sur notre route de manière vicieuse, sournoise, écœurante pour de vrai celle-là. Le vrai désespoir est dans l’obligation de parler français à contre cœur. J’ai été l’élève fréquentant ces crash cours au fil des ans. six jours d’affilée en immersion. Mais seulement une fois par ans, faute temps. Des personnes de tous âges. et aussi des étrangers je cite : une américaine, un luxembourgeois ,d’autres, je ne me souviens plus très bien. Ce que je sais c’est qu’à chaque session l’un de nous s’effondrait en larmes, faute de pouvoir maîtriser l’apprentissage, la mémoire, le poignant regret de n’avoir pas revêtu dans l’enfance cette langue qui est la peau de l’âme bretonne. Alors, même si vous dites que c’est foutu et que tous nos efforts sont inutiles, et peut-être avez-vous raison, mettez-vous au travail avec nous, y compris avec l’énergie du désespoir. Restons debout jusqu’au dernier.

Répondre

Une question ? Un commentaire ?

Recevez chaque mois toute l’actu bretonne !

Toute l’actu indépendante et citoyenne de la Bretagne directement dans votre boîte e-mail.

… et suivez-nous sur les réseaux sociaux :

Notre mission

NHU veut faire savoir à toutes et tous – en Bretagne, en Europe, et dans le reste du monde – que la Bretagne est forte, belle, puissante, active, inventive, positive, sportive, musicienne…  différente mais tellement ouverte sur le monde et aux autres.

Participez

Comment ? en devenant rédacteur ou rédactrice pour le site.
 
NHU Bretagne est une plateforme participative. Elle est donc la vôtre.