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Crise des associations bretonnes : Koun Breizh demande au Conseil régional de Bretagne de réagir
Les associations bretonnes qui œuvrent au soutien de notre culture sont en grande souffrance aujourd’hui.
On ne compte plus les annonces défavorables : difficultés récurrentes de Diwan, Coop Breizh mis en vente, fermeture d’Amzer Nevez, soucis budgétaires de Dastum, de Sonerion ou de l’Agence Culturelle Bretonne de Nantes.
Ce modèle mis en place dans les années 70/80 par le dynamisme breton, à la suite de la charte culturelle, s’effondre sous nos yeux.
L’ensemble des annonces défavorables devrait susciter une réflexion globale sur notre modèle culturel, la diffusion de notre culture et son mode de financement. Or rien de tel ne se produit. En provenance du Conseil régional de Bretagne, c’est la résignation qui prévaut face à la contrainte budgétaire imposée par l’État qui exige de la région un effort supplémentaire de 40 millions d’euros.
Nous connaissons les errements budgétaires de l’État français.
Mais est-ce aux Bretons d’en payer le prix ?
Faut-il souligner que l’État français priorise les grandes dépenses d’apparat et la culture à Paris via les multiples organismes culturels ? La région parisienne bénéficie de 90 % des dépenses culturelles.
Comment une telle situation peut-elle être tolérée alors que la Bretagne réunifiée engrange 72 milliards de prélèvements fiscaux annuellement ?

0ù va l’argent des Bretons ?
Et comment irons-nous de l’avant en créant une grande chaîne de télévision bretonne consacrée à la diffusion de notre culture et de nos langues, si nous ne sommes même plus capables de maintenir ce qui a été initié par nos prédécesseurs ?
L’association Koun Breizh, en charge de la défense du patrimoine breton dans toutes ses dimensions, demande instamment au Conseil régional de Bretagne de saisir l’opportunité de cette crise pour exiger de l’État une répartition équitable des crédits culturels entre la Bretagne et Paris et surtout, la reprise du processus d’autonomisation de notre vieux pays, processus désormais au Point mort.
En suivant la volonté du pouvoir central, le Conseil régional de Bretagne légitime le processus de captation des ressources des Bretons au profit d’autres intérêts, mettant gravement en péril la survie de notre culture.
Il est temps de trouver le courage de dire non !

Illustrations et liens par NHU Bretagne
3 commentaires
J’ai tout de même de l’amertume vis-à-vis du mouvement culturel. Les bagadoù, les cercles celtiques, etc. , tout cela est bien brillant et performant, mais qu’en ont-ils à faire de la Réunification ? Quand la pétition des 100 000 n’a pas été inscrite à l’ordre du jour du Conseil départemental de la Loire-Atlantique, le mouvement culturel regardait ailleurs. La loi réclamait 100 000 signatures et en face, rien, aucune contrainte. Grosvalet a même pu réécrire la pétition à sa convenance, comme si les pétitionnaires avaient signé pour un vote décisionnaire organisé par l’Etat sur un périmètre mal défini. Les associations peut-être ne voulaient piper mot de peur de perdre leurs subventions, mais d’anciens responsables par exemple auraient pu se mobiliser à titre individuel. Mais non, personne. Le Conseil départemental ne veut pas organiser de vote, surtout n’insistons pas, incriminons plutôt l’Etat, c’est si commode. Il y a aussi cet impensé ou plutôt ce malpensé qui veut laisser croire que l’amputation de la Bretagne soit le fait uniquement de Paris et que les collectivités bretonnes soient totalement incompétentes sur le sujet et donc dénuées de toute responsabilité.
Quitte à passer pour un utopiste, pourquoi ne pas plutôt nous gérer nous-mêmes sans passer par les subventions des élus , car tous élus qu’ils sont , ils ne sont pas vraiment nos représentants en étant plus serviles de la politique parisienne , dés leur élection ? Et je reviens sur l’idée d’être notre propre mécène , sans passer par la case Bercy , à savoir créer non pas une fondation comme je le pensais, car trop complexe et semée d’embuches de la part des autorités … mais plutôt Un fonds de dotation , plus simple dans son établissement et son fonctionnement, tout en ayant les avantages de la Fondation. https://fr.wikipedia.org/wiki/Fonds_de_dotation_en_droit_fran%C3%A7ais . Autre « particularité du Fonds de Dotation: celui-ci ne peut recevoir de fonds public …. et donc aucune servilité , ni servitude envers les subventionneurs institutionnels que sont ‘nos’ élus trop souvent prompts à mettre les pieds dans le plat des autres pour s’en attribuer la paternité !
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Le lâchage de la pétition, le dédain vis-à-vis de ces 100 000 pétitionnaires qui n’appartiennent pas en fait au mouvement breton m’a fait perdre confiance en toute organisation. Je me rabats sur une mise en réseau d’individualités.