En termes de vie publique, il y a en Europe deux mondes.
Pour faire simple. Le monde du nord et celui du sud.
Sommaire
Il y a le monde du sud.
Intégrant finalement tous les pays jouxtant la Mer Méditerranée. Dont l’Hexagone. Dans cette large zone, il ne se passe pas une journée sans « affaires ». L’actualité mais aussi la caricature et le cliché nous en donnent des exemples chaque jour. Emploi fictif, recel de bien social, blanchiment d’argent, détournement de fonds publics, fausse facture, abus et gabegie, etc …
Depuis ces derniers mois il y a une multitude d’exemples de corruption des personnels publics. Nous y voyons au moins deux raisons essentielles. Le tempérament latin du sud de l’Europe a une vision très « souple » de la probité et de la transparence. C’est ainsi, depuis longtemps et à tous les niveaux de responsabilité.
Un pays plus petit est logiquement plus facile à gérer.
La seconde raison que nous invoquons est la taille des pays. Certains ensembles de ce pourtour méditerranéen comme l’Espagne, l’Hexagone ou l’Italie sont très peuplés. Entre presque cinquante et plus de soixante millions d’habitants chacun. Ces ensembles sont devenus trop grands, trop complexes. A en devenir ingérables, incontrôlables. Ces monstres monolithiques n’ont aucune souplesse et ne sont plus adaptés à notre époque.
Et puis il y a le monde du nord de l’Europe.
Et cette vidéo extraite de l’émission de télévision française Complément d’enquête est parfaitement éloquente. Même si cela date déjà un peu, le fond reste d’une actualité absolue. L’exemple cité ici est celui de la Norvège et de ses 5,3 millions habitants en 2016. Dix fois moins que les trois grands ensembles du sud cités plus haut. D’un côté des ensembles trop grands pour être bien gérés en bloc. De l’autre côté, des populations à échelle humaine.
Il en est des pays comme des entreprises le plus souvent.
Il s’avère très généralement beaucoup plus facile de gérer une PME qu’un vaste groupe international. Tout comme il est plus aisé de vivre dans une maison individuelle que dans une barre d’immeuble où des dérives de toutes sortes surviennent plus facilement. Les circuits décisionnels sont plus courts et donc plus efficaces. Les responsables sont toujours plus concernés et plus proches. La gestion quotidienne est, en général, plus précise et efficace.
Probité et transparence.
Le ministre norvégien de la Justice est comme vous et moi. C’est d’abord un Citoyen, redevable envers le peuple norvégien. Probité et transparence sont normales dans les démocraties du nord de l’Europe. Ce ministre n’a pas de privilèges ni de passe droits. Il est redevable à chaque instant de l’argent public. Et le peuple norvégien, l’opinion publique norvégienne, a des exigences en ce sens.
Nous ne dresserons pas ici une liste de scandales récents du personnel politique hexagonal mais à l’écoute de cette vidéo, nous voyons bien que nous n’appartenons pas au même monde.
Quand un personnage public dépense pour ses missions professionnelles un euro, ce n’est pas son argent. C’est celui du contribuable. Vous et moi. Nous avons travaillé pour obtenir cet euro.
J’ai fait un rêve …
La Bretagne a une population de 4,9 millions d’habitants.
Très proche donc de celle de la Norvège.
La Bretagne est dans l’Hexagone, certes, mais par nature, n’appartient pas au monde méditerranéen.
Pourquoi la Bretagne ne pourrait-elle pas s’appliquer les mêmes règles, strictes mais tellement saines, de la gestion norvégienne de l’argent de chacun ? De votre argent !
Droit à l’expérimentation.