Sommaire
Mercosur et autres traités de libre-échange.
Depuis plusieurs années, l’Union Européenne multiplie les traités internationaux dits de « libre-échange ». Ce sont les CETA avec l’Amérique du nord, et le JEFTA avec le Japon. Ainsi que plus récemment le MERCOSUR comme Mercado Comùn del Sur. Cette fois avec le Brésil et l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay. Également associés le Pérou, l’Équateur, la Bolivie, le Chili et la Colombie. Bref, quasiment toute l’Amérique du sud.
On nous vend ces traités de libre-échange comme autant d’avantages pour nous, Consommateurs de l’Union Européenne. Et ce sont des élites non élues qui nous les imposent.
En réalité, ce sont bien évidemment les multinationales qui profitent de ces échanges de produits, de leurs productions et de leurs transports à travers tous les océans.
Traité de libre échange Mercosur et agriculture bretonne
Nous sommes 4,9 millions d’habitants en Bretagne, et déjà notre agriculture, notre pêche et notre puissante industrie agroalimentaire produisent de quoi nourrir 25 millions de personnes sur la planète. La Bretagne a donc tout intérêt à exporter. De fait, nous sommes intéressés à ce prétendu « libre-échange ». Mais autant nos Agriculteurs et nos Éleveurs apprécient d’exporter leurs productions, autant ils n’apprécient pas du tout ces traités de « libre-échange ». Et ces derniers jours, aussi bien les Jeunes Agriculteurs de Bretagne que les FDSEA bretonnes semblent vent debout face au Mercosur.
Ces traités vont noyer nos marchés intérieur (la Bretagne) et étrangers, de produits à bas coût qui le plus souvent ne sont pas soumis aux mêmes règles sanitaires que nous. Comme ce fut le cas pour nos entreprises de transport routier il y a quelques années. Cette concurrence déloyale va mettre à mal notre puissance agricole et agroalimentaire. Et les décideurs de Bruxelles et de Paris le savent pertinemment. Mais s’en moquent éperdument.
Quels produits pour ce seul Mercosur ?
L’Union Européenne s’engagerait à importer chaque année des viandes de boeuf pour près de 99 000 tonnes. Ainsi que des volailles pour 100000 tonnes et du porc pour 25000 tonnes.
Par ailleurs 45000 tonnes de miel vont entrer sans aucun droit de douane.
En contrepartie, les pays d’Amérique du sud précédemment cités se sont engagés à importer de l’aéronautique. Également des produits pharmaceutiques, de l’automobile … et quelques menus produits agricoles.
Au final que constate t-on pour la Bretagne ?
En Bretagne, nous sommes très peu producteurs des marchandises exportées de l’Union Européenne vers le marché sud américain. Par contre nous serions impactés en première ligne pour les produits agricoles entrants, concurrençant de face nos propres productions. L’agriculture bretonne, déjà fortement concurrencée, voit là, une nouvelle fois, le peu d’intérêt que porte ces capitales trop lointaines à son avenir.
Penser autrement.
Il est temps d’ouvrir les yeux et de réaliser que Bruxelles et Paris, malgré quelques apparences et effets d’annonce positifs mais trompeurs pour la Bretagne, préfèrent soutenir, véritablement dans les faits, une agriculture outre-atlantique et des productions non-bretonnes, que l’agriculture et l’agroalimentaire bretonnes.
Pourtant parmi les plus dynamiques d’Europe.
Il est urgent également, que les Agricultrices et Agriculteurs de Bretagne changent pour produire, plus encore, de valeur ajoutée. Afin d’être de moins en moins en concurrence frontale avec des productions à bas-coût du reste du monde. Les Irlandais l’ont compris depuis plusieurs années déjà. Mais il est vrai qu’ils n’ont plus d’autorisation à demander ni d’influences néfastes à subir de Londres comme nous en avons toujours, nous, de Paris.
Le seul point positif de ce Mercosur sera qu’il va servir d’aiguillon, espérons-le, pour ouvrir les yeux de certains sur ce nouveau chemin d’avenir à prendre pour la Bretagne.
#CroirePlusEnNous
#JeSuisAutonome
Traité de libre échange Mercosur et agriculture bretonne
1 commentaire
Etes vous vraiment surs que les irlandais l’ont compris ? malgré un peu d’évolution dans ce sens ces dernières années, la stratégie irlandaise consiste justement à produire intensivement au moindre cout notamment en utilisant des quantités énormes d’azote sur les prairies.Actuellement du lait low cost irlandais arrive en Bretagne. C’est vrai que l’Irlande va être contrainte de revoir ce système, au vu des émissions de méthane ,de dioxyde et de la pollution des eaux par les nitrates.