La Zone Économique Exclusive bretonne, ou reconquérir notre indépendance maritime.
Comme le présente le document d’illustration, la zone économique exclusive Bretonne s’étant de la ligne de base à 200 miles nautiques de celle-ci.
Sommaire
La Zone Économique Exclusive, nous parlerons de Z.E.E. par la suite, est une aire maritime appartenant à un état.
C’est donc une zone de souveraineté, une zone économique pouvant être exploitée pour ses matières premières et ses ressources naturelles. Cette zone s’étend jusqu’à 200 miles nautiques (370,4 km bien terrestres ceux là) de la ligne de base. Cette ligne est délimitée par le niveau des terres émergées à marée basse par coefficient 120 (le plus fort coefficient de marée).
Autrement dit la ligne de base correspond au point de découvrement des cartes du SHOM (Service Hydrographique et Océanographique de la Marine dont les bureaux sont à Brest tout comme le marégraphe de référence). Contrairement aux cartes britanniques de l’Admiralty qui sont basées sur le niveau moyen des eaux. Les Z.E.E. dépendent de la convention de Montego Bay (10 décembre 1982) et régissent les zones sous la responsabilité des états. Les Z.E.E. ne sont pas à confondre avec les eaux territoriales qui sont comprises entre la ligne de base et douze miles nautiques vers le large.
Pourquoi avoir une Z.E.E. ?
Actuellement, grâce à ses colonies, la France possède la plus grande Z.E.E. au monde.
Quand on voit la politique maritime française on est en droit de se demander à quoi cela lui sert ?
La réponse est simple.
Écouter ses voisins en posant dans le Pacifique ou dans l’Océan Indien des grandes oreilles. Chaque colonie française dispose d’une base militaire jouant ce rôle. Mais le rôle militaire n’est pas le seul rôle. Une Z.E.E. est aussi une réserve de matières premières. En effet, jusqu’à ce que la Norvège se rende compte que sa Z.E.E. regorge de gaz et de pétrole elle était sur le chemin menant à l’entrée dans l’Union Européenne. Elle a ensuite choisi le statut de pays membre de l’association européenne de libre-échange.
Depuis le Brexit nous assistons à la reprise de souveraineté britannique sur sa Z.E.E.
Cette reprise de souveraineté combinée à des négociations laissant place à l’interprétation et le manque de fermeté française plonge nos marins-pêcheurs dans le désoeuvrement total.
En effet les britanniques demandent à ce que les navires battants un autre pavillon que le pavillon britannique aient une licence attribuées au compte goutte par Londres. Les nations se battent pour faire étendre leurs Z.E.E., pour se procurer des ressources réelles ou supposées. Dans ce combat on notera la démonstration des Russes engageant un sous marin sous la calotte glaciaire du pôle nord pour déposer sur le fond marin un drapeau pile poil au pôle Nord. Cette zone qui à première vue parait inutile est pourtant une zone de lutte entre les U.S.A., le Canada et la Russie. La fonte de la banquise est susceptible de permettre l’accès à de nouvelles terres vierges immergées dans lesquelles pourraient se cacher des trésors de ressources naturelles.
Comme nous le voyons sur le plan d’illustration, la Z.E.E. bretonne est coincée entre les zones britannique et française.
Comme prévu lors de la Convention de Montego Bay, les limites des Z.E.E. sont le fruit de négociation entre les états. Cela explique pourquoi la Z.E.E. bretonne n’est pas une bande uniforme de 200 miles de large. Notre Zone voit passer l’artère du transport maritime européen au niveau du rail de Ouessant / Enez Eusa (crée suite à la catastrophe de l’Amoco Cadiz et repoussée au large depuis). La possession d’une Zone Économique Exclusive donne droit à la levée de taxes, le droit d’imposer des normes en terme de construction des navires ou d’émission de gaz nocif par les machines des navires.
C’est une question de souveraineté nationale.
Bien sur un état ne décide pas seul. Il suit majoritairement les textes de l’O.M.I. ( Organisation Maritime Internationale, structure onusienne). Néanmoins rien n’interdit à un état de dépasser les normes édictées par cette institution. Pour les combinaisons de survie en mer par exemple. Ainsi, la France impose un poumon de retournement automatique. Ou pour faire simple une vessie se gonflant automatiquement au contact de l’eau devant la tête du porteur de la combinaison. Ceci afin de garder le visage en dehors de l’eau et d’éviter la noyade.
Depuis les autorités françaises se sont alignées sur le droit européen.
La reprise de souveraineté d’un état breton sur la Z.E.E. bretonne permettrait donc d’imposer à l’Union Européenne des normes de sécurité maritime ou écologique. La marine bretonne assurant le contrôle en mer des navires passants dans sa Z.E.E. et sanctionnant les commandant et/ou armateur contrevenant. Il s’agit également de préserver nos ressources halieutiques en privilégiant nos pêcheurs et en travaillant avec eux à une gestion exemplaire de la ressource comme les pêcheurs de la baie de Saint-Brieuc / Sant Brieg ont su le faire. Également la possibilité de gérer la production énergétique marine avec l’implantation de champs éoliens, marémoteurs ou hydroliens dans des zones peu fréquentées et en concertation avec les acteurs locaux.
Le sauvetage en mer est souvent en relation avec ces zones.
La Bretagne possède un maillage serré de stations S.N.S.M. sur lesquels l’Amirauté de Bretagne pourra s’appuyer pour remplir cette mission. Néanmoins nous ne devrons pas garder les mauvaises habitudes qui sont actuellement en cours. En effet la France, dont le secours en mer est une prérogative régalienne, se décharge massivement sur une association loi 1901 pour remplir cette mission. En dehors des interventions en hélicoptère, elles sont majoritairement à la charge de la marine française car les zones de secours en mer sont partagées entre celle-ci et la Royal Navy.
On pourrait se dire que ce n’est que de l’eau à perte de vue mais c’est bien plus.
Carte Parlement de Bretagne
2 commentaires
Très bonne nouvelle que le retour de l’Amirauté de Bretagne, Institution forte et incontournable pour notre belle Bretagne. Les Bretons ont toujours une solution aux problématiques françaises importées !
Désolé de encore le répéter ,mais la première priorité pour faire avancer le processus d’émancipation de la Bretagne ,se trouve dans l’établissement de contacts puis de relations avec l’Angleterre .Dans ce sens il est essentiel de faire pression sur le conseil régional ,l’ensemble des élus Bretons et toutes les forces vives de la Bretagne pour aller dans ce sens .La Bretagne a actuellement une opportunité historique ,mais les mouvements bretons sont aveugles et regardent ailleurs , et le train risque de passer .