Tous les quatre ans ont lieu les célèbres fêtes maritimes de Brest.
En 2022, celles-ci auraient dû fêter leurs trente ans. À cause de la Covid, les festivités ont été reportées en 2024. Ces fêtes nautiques durent une semaine, elles rassemblent plus de 1500 bateaux venus des quatre coins du monde avec plus de cent mille personnes chaque jour.
Sommaire
Dans la rade de Brest, à la mi-juillet, c’est l’effervescence.
Le long des bords de la Penfeld et sur les quais, tous les passionnés s’agrègent.
Un rassemblement et un patrimoine naval impressionnant avec près de 700 000 visiteurs et plus de 8000 marins (2012).
C’est le plus grand rassemblement naval d’Europe. Ces fêtes maritimes internationales mettent à l’honneur des centaines de vieux gréements, des goélettes, des bateaux de travail, des embarcations exotiques, des yachts de plaisance luxueux.
Les majestueux navires aux voiles imposantes sont les rois de la fête. Embarquez avec La Recouvrance, le Skeaf, Notre-Dame de-Rumengol et La Bergère de Donrémy… et devenez pour un instant pirate ou grand explorateur.
Avec le Loch Monna, ancien coquiller, c’est l’âme d’un pécheur de pleine mer qui vous entrainera au large.
Que d’émotions !
Des bateaux mythiques dont L’Hermione, superbe réplique de la frégate du Marquis de La Fayette, symbole de liberté, fait son retour en Bretagne. La grande dame est toujours très attendue. Une myriade de bateaux l’accueille à son arrivée à Brest.
Le Phare du Petit Minou, guide les embarcations, il marque l’entrée de la rade de Brest. Ce grand monsieur en a vu passer des marins et des bateaux. Il veille sur cette magnifique armada.
Les fêtes maritimes, c’est aussi l’opportunité de monter à bord et de visiter ces géants des mers. C’est embarquer et apprendre les rudiments de la navigation, peut-être avoir la chance de tenir la barre.
Capitaine d’un jour, le grand large, la liberté…quelle émotion !
Les fêtes nautiques de Brest, ce sont aussi des expositions et des animations.
Des chants traditionnels, des spectacles de rues, des défilés militaires, des parades navales nocturnes et le célèbre feu d’artifice du 14 juillet, le temps fort de ces festivités.
Une petite ou grande escale gourmande avec les stands de boissons et de produits locaux et régionaux. Possibilité de dégustations durant toute cette semaine. Des artisans proposent également des ateliers sur les diverses techniques maritimes, mais aussi sur l’exploitation du goémon.
Et bien entendu, chaque soir, des concerts de musique, chansons bretonnes… se déroulent au port de commerce, mais également aux terrasses des cafés.
Un spectacle festif et magique !
Ci-dessus le maitre de la parade. La Recouvrance, ambassadeur et emblème de Brest, est la réplique d’une goélette aviso -iris de 1817. L’ingénieur naval Hubert en est son créateur. Un bateau de légende qui pèse près de 150 tonnes pour 42 mètres de long et qui possède 10 voiles. C’est le plus grand voilier breton dans la flotte traditionnelle et c’est lui qui ouvre et ferme la voie aux festivités.
Brest et son histoire intimement liée à la mer
Tonnerres de Brest ! Pour tous les amoureux de voiles et de mer, rendez-vous donc en 2024 pour la huitième édition !
Mille millions de mille sabords, hissez la grand-voile, direction le Finistère, Brest la blanche vous y attend !
Également à savoir :
Tout le monde connait la fameuse locution du Capitaine Haddock « Tonnerres de Brest » mais savez-vous réellement d’où vient cette expression ?
• Ce serait le bruit que faisait le canon, du temps du bagne. Celui-ci fonctionna de 1751 à 1858, pour avertir de l’évasion d’un forçat.
• Ce serait une allusion aux coups de canon tirés chaque jour à 7 heures et 19 heures, lors de l’ouverture et de la fermeture de l’Arsenal et ce, pendant près de trois siècles.
• Ce serait relatif au déchaînement d’une batterie de canons postée sur l’île d’Ouessant et qui avait pour objectif, d’avertir la survenue d’un bâtiment de la perfide Albion.
Chacun y verra sa propre définition ou origine. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, le confiseur Yves Kermarec met à l’honneur son succulent bonbon : une feuillantine au chocolat noir ou au lait, fourré à la praline, qu’il a nommé « Tonnerres de Brest ».
Sans oublier la pâtisserie « Tonnerres de Brest » un éclair version Paris-Brest. Et là, tout le monde est d’accord !
2 commentaires
Du rêve à la réalité, il y a un grand pas qu’il faut parfois accepter de franchir!
Le dernier conflit 1939/1945 a sonné la mort de la Marine en Bois. Les derniers grands morutiers terre-neuvas (goélettes, ou trois mats barques) abandonnés le long des quais ont bien cédé quelques une de leur place à de rares navires modernes. Bien que conçues pour un chalutage latéral, ces unités à coque métalliques et dotées de moteur diesel ayant dû quitter les zones canadiennes n’ont fait l’objet que de rares remplacements.
Nos vieux gréements de bois ont rejoint les cimetières de bateaux; certains ont même été déconstruits et brûles; les plus chanceux achetés par des Nations voisines ont pu poursuivre leurs navigations comme navires écoles
La Comapêchede Saint Malo, l’armement Porcher ainsi que la Brittany Ferries restent les seules grands armements maritime de Bretagne.
Qu’en pense les pêcheurs bretons?
Si la reconstruction de quelques unités rappelant le temps des voiliers de travail doit être saluée pour leur belle initiative, ces actions de suffisent pas à occulter l’absence d’une véritable politique maritime de la France. Ce déclin entamé dès la fin du XVIII° siècle met en évidence un certain nombre de non-sens sur lesquels chacun peut réfléchir:
Tous les jours, passent au large de Brest de grosses unités( Tankers, porte-conténaires, vraquiers etc.) pour rejoindre Rotterdam ou Anvers. Il leur faut deux à trois jours de navigation. Arrivés sur place deux à trois journées entre l’attente et le déchargement. Ensuite il faut transférer les cargaisons soit sur le rail ou bien sur des camions cargos pour redescendre tous cela sur l’Europe occidentale et sur la Bretagne.
Qu’en pensent les gestionnaires économiques?
Qu’en pense les écologistes?
On peut s’émerveiller devant de beaux clichés, mais connaitre la véritable histoire maritime de la France livre les données que les bretons devraient connaître.
Excellence et pertinence dans ce commentaire. Merci beaucoup