kêr is

La légende de Kêr Is (Ville d’Ys) : animation, musique … mieux que Disney !

de Rémy PENNEG
Publié le Dernière mise à jour le

La légende de Kêr Is.

Qui ne connaît pas en Bretagne la très célèbre légende de Kêr Is (Ville d’Ys en langue française) ? Is signifiant « dessous ».
La première version de Kêr Is, la Ville du Dessous, remonte bien avant la christianisation du pays. Parmi les plus grands narrateurs de cette légende bretonne, nommons Yann Markale et Michel Le Bris. D’autres illustres écrivains bretons s’en réfèrent dans leurs écrits. Comme Xavier Grall, Anatole Le Braz ou Ernest Renan.

Is se rapporte aux mythes de la ville engloutie et des femmes de l’Autre Monde. D’ailleurs on retrouve ces mythes également chez nos voisins et Cousins d’Irlande et du Pays de Galles.
Dans les textes, c’est en Bretagne indépendante du XVe siècle que Pierre Le Baud, aumônier de Anne de Bretagne, écrit sur ce sujet.

Il existe de nombreuses variantes de la légende bretonne de la citée engloutie de Kêr Is. Nous vous conseillons celle de l’indispensable ouvrage Barzaz Breizh de Théodore Hersart de La Villemarqué. Dont la version originale était bien entendu en breton : Livadenn Gêr Is.

Il était une foi un roi.

Gradlon, le roi de Cornouaille fit construire pour Dahut son unique fille un magnifique château en Baie de Douarnenez. Sans doute déjà une des plus belles du monde. Le château était construit en-dessous du niveau des eaux. En outre il était protégé des submersions par une enceinte fortifiée. Pour en sortir et y entrer, une porte unique donnant sur une longue digue amenant à la terre ferme. Seul le roi Gradlon de Cornouaille possédait la clé de cette porte écluse stratégique. Un jour, le roi Gradlon de Cornouaille confia cette clé à Dahut encore toute jeune.

Cultes celtiques …

Dahut grandissante ne voulait plus de l’austérité prêchée par Corentin l’évêque de Kemper, capitale de Cornouaille. Elle préférait bien plus le culte des anciens dieux celtiques et ses fêtes libertines. Chaque nuit, elle faisait venir au château un nouvel amant, le tuait et le jetait des remparts au lever du jour. Jusqu’à ce que la mer autour devienne rouge sang.
C’est alors que vint le Prince Rouge qui la subjugua. Et à qui elle donna la si précieuse clé. Puis le Prince Rouge l’enferma dans la tour et s’empressa d’ouvrir la porte de Kêr Is. Alors, en quelques instants, la mer s’engouffra et noya le château et sa population. Le Roi Gradlon de Cornouaille eut à peine le temps de s’enfuir avec Dahut et Corentin …

… Mais nous vous laissons découvrir l’issue de la belle légende bretonne.

Kemper, Gradlon et Saint Corentin.

Saint Corentin est la saint protecteur de la cathédrale de Kemper, érigée à partir des environs de l’an mille. Entre les deux magnifiques et très hautes tour de plus de soixante dix mètres, se trouve la statue d’un roi sur son cheval : c’est le roi Gradlon de Cornouaille qui veille toujours sur Kemper.
Certains disent avoir entendu les cloches des églises de Kêr Is tinter par certaines nuits de tempête …

Auteurs.

KAN AN KER’YS”, instumental extrait de “Strinkadenn’Ys” (Seven Reizh 2001).
Composition : Claude Mignon, montage du clip : Gérard Le Dortz.
Film d’animation de fin d’études réalisé par les élèves de Supinfocom Rubika Valenciennes et diffusé avec l’aimable autorisation de Mme Duhamel, Responsable Relations Entreprises & Diplômés.
Un merci spécial à François Letty ainsi qu’aux autres réalisateurs crédités au générique. (Original sur Youtube, chaîne Rubika)

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