L’Europe fédérale des nations, notre destin; est une réflexion consacrée à la construction de l’Europe Fédérale.
Troisième et dernier volet : Notre avenir européen est national ET fédéral
Sommaire
Vive la diversité européenne !
La diversité ethnique de l‘Europe est une force immense.
Notre continent compte une centaine de peuples et est le berceau de plusieurs civilisations majeures : celte, gréco-latine, germaine et slave. Il faut préserver et entretenir cette diversité car elle est source de création et de stimulation du progrès humain, par exemple dans les domaines artistiques et scientifiques. Toute l’Histoire européenne le prouve : les petits ensembles ont été les plus féconds, pas les grands empires nivelant et centralisés. A noter que le métissage, si défendu comme un projet sociétal systémique comme c’est le cas des « fédéralistes » européens français et des souverainistes de gauche (LFI, PCF), et même quelquefois des souverainistes de droite, serait le contraire de cette diversité et aboutirait à un anéantissement des peuples européens.
Le pendant de l’Etat-nation-Europe totalitaire décrit en partie 2, en somme.
Yann Fouéré nous prévient : le métissage « accélère l’atomisation de l’homme et son déracinement » (in « L’Europe aux cent drapeaux » p.176). Entendons-nous bien : cela ne signifie évidemment en rien que les personnes métisses puissent être vilipendées, ce serait indigne. Nous parlons ici d’un projet politique de métissage global et généralisé des sociétés européennes.
Une Europe toujours plus impuissante.
Oui l’Europe est unique, remarquable et précieuse. Sa géographie est foisonnante, son Histoire passionnante. Mais elle n’est plus vraiment puissante. Le monde avance vite, et pas les Européens, qu’ils soient dans l’Union Européenne ou en-dehors. L’Union Européenne, en particulier, est hybride et inachevée, bloquée par la mainmise des Etats-nations qui en sont membres.
Les nations, réalités humaines.
« Europe fédérale des nations », l’expression est posée. Mais pourquoi parler de « nations » quand on parle d’Europe fédérale ? Parce que la nation est le cadre humain qui convient à l’épanouissement d’un peuple et à l’application d’un projet politique au service de celui-ci. Elle est le résultat de siècles d’Histoire humaine et est une réalité ethnique et culturelle indispensable à l’équilibre des hommes et des femmes qui la composent. Car nous avons besoin d’appartenance et d’identité, c’est dans notre nature d’humain. Fédéraliste ET nationaliste donc. Du reste, de grands noms du XXè siècle ont été les deux, de Gandhi à Vaclav Havel, et c’est aussi le cas des acteurs du panafricanisme contemporain.
A l’inverse, l’Europe dite « des nations » des souverainistes français est en réalité l’Europe des Etats-nations issus du XIXè siècle, artificiels et autodestructeurs par nature. Yann Fouéré qualifie les Etats-nations « d’accident de l’Histoire » voués à disparaitre (p.109). Cette Europe-là nous mènerait tout droit à la 3e Guerre Mondiale, celle que Vladimir Poutine brandit actuellement comme une menace dirigée vers l’Europe dans ses prises de parole. CQFD.
Le fédéralisme, c’est la paix
Dans de nombreux pays ou « pays-continent » où le fédéralisme est déjà en application, la diplomatie et la défense sont deux domaines systématiquement dévolus à l’échelon fédéral. Dans l’Europe Fédérale des Nations, ce sera aussi le cas. Les autres domaines pourront s’exercer au niveau local, régional, national ou fédéral européen, selon ces domaines et en appliquant le principe éprouvé de la subsidiarité. L’organisation fédérale supprimera donc radicalement les inconvénients du morcellement politique. L’Europe fédérale des nations empêchera la guerre entre les nations européennes, et protégera toute agression extérieure. Elle est la garantie d’une prospérité durable en plus d’être le modèle le plus aboutie de la démocratie et des libertés fondamentales.
Les nations-membres seront une centaine et de taille et de puissance à peu près équivalente, ce qui préviendra toute tentation impérialiste. Le peuple breton (5 millions d’individus, une économie solide) est un bon exemple de cette taille et cette puissance européennes standards. Ces nations devront accepter de se voir retirer une partie de leur souveraineté. La France devra donc partager, son vieil orgueil dût-il en souffrir…
L’Europe des projets
Au cours de ce siècle, les projets ne vont pas manquer comme moteur d’une Europe Fédérale des Nations prospère et puissante : campus européens d’excellence, police fédérale, pacte bleu des océans, émergence de filières d’avenir… entre autre. Cette Europe fédérale des peuples pourra se faire progressivement en plusieurs « noyaux » composés de peuples nouant de simples partenariats dans un premier temps, d’autres peuples érigeant une union économique avec monnaie unique et sans dumping fiscal ou social comme actuellement, et d’un noyau central des nations les plus volontaires et prêtes véritablement intégrées en Etat fédéral. Bien sûr, il y aura un président ou une présidente pour représenter l’Europe, à côté des chefs des Etats européens, et un Parlement fédéral européen. Cela se fera sans doute en plusieurs étapes, le but final étant la réunion des cent nations européennes dans une Europe « unie dans la diversité », pour reprendre la belle devise de l’Union Européenne. Bien sûr, les nations européennes pourront elle-même être organisées en interne de manière fédérale. Cela conviendra parfaitement à notre pays, la Bretagne, et à notre état d’esprit national.
Laissons le mot de la fin au poète Robert Mallet : « Les bonnes idées n’ont pas d’âge, elles ont seulement de l’avenir. » Si nous le voulons, le XXIè siècle sera celui de l’union des peuples européens.
War-raok Europa !
Retrouvez les deux autres parties de cet article
https://www.nhu.bzh/europe-federale-des-nations-un-nouveau-monde-emerge/
https://www.nhu.bzh/europe-federale/
3 commentaires
Parvenu au nom de Yann Fouéré, j’ai cessé de lire. Comme j’ai vite cessé de lire l’article sur l’abbé Corbillé, prêtre réfractaire. Comme je n’ai lu qu’en partie l’éloge du libéralisme irlandais (que je ne retrouve plus, d’ailleurs…). NHU promeut-il une tendance très droitière du mouvement breton ? Le mouvement breton s’est discrédité durant la 2de guerre mondiale et reste toujours plombé par ce souvenir honteux. Il est temps d’abandonner ces vieux oripeaux et de lui donner les couleurs de la justice sociale et de la tolérance.
Bonjour, et merci de votre commentaire.
Comme vous l’avez certainement remarqué, vous êtes ici sur NHU … Bretagne!
On nous a souvent reproché d’être « tropvà gauche », alors pourquoi pas « trop à droite » 🙂
Nulle part, comme c’est le cas des partis politiques bretons qui s’affichent ouvertement de gauche ou de droite, nous c’est Bretagne sans autre précision.
D’autre part, NHU Bretagne est un média collaboratif, donc ouvert au plus grand nombre : plus de 220 citoyens ont déjà écrit dans nos colonnes, et à part les extrêmes, fussent-ils bretons, nous n’avons jamais émis de refus.
Nous publions régulièrement les communiqués de presse de Douar ar Frankiz, très à gauche. Nous sommes tellement à droite que nous vous engageons à lire ce texte : https://www.nhu.bzh/parti-national-breton/
Ah, vous en êtes vite parvenu au point Godwin. Oui, une poignée de Bretons ont collaboré avec les nazis durant la dernière guerre mondiale. Lisez cet article et vous en saurez plus sur les collaborations de l’époque, les française et les bretonnes : https://www.nhu.bzh/collabos-bretons-collaboration-francaise/
Oui aujourd’hui encore, le pouvoir central français « reste toujours plombé par ce souvenir honteux » de la collaboration de sa police, de sa SNCF, etc …
Quoiqu’il en soit, c’était il y a 80 ans, du côté français comme du côté breton. C’est, des deux côtés, une période sombre et pu glorieuse, mais nous n’en sommes aucunement responsables; et nous continuerons à écrire sur l’Histoire de la Bretagne, même si certains personnages n’ont pas toujours eu des parcours exemplaires. Côté français, des Mitterrand, Ouest France et bien d’autres cités dans l’article précité ont également des périodes discutables durant ces années terribles. Faut-il pour cela ne plus en parler du tout ?
Quand à l’Irlande, notre voisine et cousine celtique, elle est « un paradis fiscal », et nous en avons fait selon vous « l’éloge du libéralisme ». Si vous voulez écrire pour NHU Bretagne un article pour dire tout le bien que vous pensez d’un pays ayant quelques similitudes avec la Bretagne et étant dans un régime opposé au libéralisme, avec des données sourcées, nous vous accueillons avec plaisir. Vous seriez le 224e. A bientôt
https://www.nhu.bzh/bretagne-paradis-fiscal-ou-enfer-fiscal/
Tolérance : « Attitude qui consiste à admettre chez autrui une manière de penser ou d’agir différente de celle qu’on adopte soi-même ; fait de respecter la liberté d’autrui en matière d’opinions. »
Trugarez ha devezh mat deoc’h / Merci et bonne journée à vous
Cordialement / A galon
AB ne croyez-vus pas qu’il est temps d’arrêter avec ça? vous êtes probablement confiant dans l’idéologie que vous avez adoptée… D’après vous, d’où vient cette idéologie, celle que vous soutenez ? Pensez-vous qu’elle trouve sa source en Bretagne ? Non celle de droite non plus…
La Bretagne vivait son histoire de peuple avec des injustices probablement soumises à la justice du Duché. malheureusement, la Républiques et ses combats idéologiques se sont implantés un peu avant la première guerre mondiale ( c’est à cette époque que la bascule se fait et que nos représentants politiques votent pour la première fois en majorité pour la République)… S’en suit toute la litanie désastreuse des idéologies des groupes politiques français qui impriment alors la Bretagne… dont les idées nouvelles de gauche à cette époque là. Ces idées ont pris le pas sur font de luttes sociales probablement provoquée par les élites conservatrices…
Autrefois, la Bretagne était une terre indépendante tout comme son peuple ( Ce qui est aujourd’hui une chose admise par plusieurs historiens, dont Louis Melennec qui le démontre très bien, Joël Cornette qui à finit par adopter aussi la même position, historien reconnu par sa profession, édité depuis longtemps et spécialiste, je crois de la période contemporaine d’Anne de Bretagne, Frédérique Morvan le fait comprendre aussi … Il y a peine 5 ans, il était très difficile de le dire sans complexe, aujourd’hui, cette vérité commence à se répandre…puisque des spécialistes l’ont admise et qui explique d’ailleurs beaucoup de choses) .
Il faut imaginer ici l’ indépendance souveraine des Ducs de Bretagne avec comme résultat actuel, celui d’une colonie de fait pour la Bretagne et donc victimes des idées idéologiques nourries par les autorités françaises. Bref la Bretagne n’est pas une partie de la France; Eugène Weber en était conscient, Michelet historien lui aussi, l’a écrit sans complexe , ).
La droite bretonne extrême à fauté, sans doute… Cependant leur nombre était restreint et surtout ces personnes se sont toujours inscrites, comme bon nombre d’autres d’ailleurs dans cette vérité de la Bretagne étouffée par la France Jacobine dont on peut rappeler la triste réputation que lui a flanqué Alexandre Soljenitsyne « ; il a fait comprendre que la révolution française était la matrice des génocides … Voici un extrait de son discours: « De nombreux procédés cruels de la Révolution française ont été docilement appliqués sur le corps de la Russie par les communistes léniniens et par les socialistes internationalistes. Seul leur degré d’organisation et leur caractère systématique ont largement dépassé ceux des jacobins. »
« C’est ici que la Roue Rouge qui devait broyer la Russie a fait ses premiers tours. »
Ici, la critique des partis politiques de gauche et écologistes, s’opposant à Soljenitsyne. « La dénonciation du goulag ne suffit pas pour faire de cet écrivain le défenseur des droits de l’homme. C’est aussi un homme nostalgique de la vieille Russie des tsars et du pouvoir temporel de l’Église », estiment-ils. C’est ainsi : l’histoire fait rarement l’unanimité.
Voilà pourquoi, vous avez des hommes en Bretagne qui ont dérapé pendant la seconde guerre mondiale.
Vous ferez l’essai auprès des gens de gauche et leur parlerez du génocide vendéen et breton. Vous verrez qu’ils ont peur de l’histoire, certains deviennent hystériques… Certains journalistes de gauche au moment de la sortie du filme réalisé sur les massacres de Vendée n’arrivent pas à caché leur haine de ceux qui font ressortir cette tragédie… La révolution est leur oeuvre ainsi que la terreur, voilà pourquoi.
Vous comprendrez alors que les valeurs de gauche telles qu’elles sont proposées , sont un leur qui cache un véritable totalitarisme. Ce qui se passe aujourd’hui n’est pas la victoire d’une droite extrême en Europe mais bien plus la défaite d’une gauche extrême en Europe.
En ce qui me concerne, il y a longtemps que j’ai rejeté la politique idéologique… La justice sociale et la tolérance ne sont pas de gauche à mon avis mais bien plus d’essence chrétienne ou émanant d’autres religions audibles.
Chañs vat deoc’h ! Emichañs e rit ho soñj gant karantez evit hor bro …