Le Festival Interceltique de Lorient est le grand rassemblement annuel des pays celtes.
Comme chaque année début août, 4500 artistes convergent vers le port breton de Lorient, en Bretagne. Ainsi ils viennent d’Écosse, d’Irlande et du pays de Galles. Également de l’île de Man, des Cornouailles, des Asturies, de Galice et de Bretagne. Mais aussi du monde entier. C’est la grande vitrine annuelle de la celtitude.
Mais c’est aussi un débordement de vie tourné vers l’avenir. En effet, musiciens traditionnels, classiques, musiciens de folk, jazz ou rock, chanteurs, danseurs, peintres, sculpteurs, écrivains, cinéastes, conférenciers se succèdent sur les scènes. Également dans les rues ou sous les chapiteaux pour plus de 200 concerts et animations auxquelles assistent plus de 750000 festivaliers, chaque année.
Sommaire
Dix jours et dix nuits à Lorient, capitale interceltique!
En 2018, lors de l’Année du pays de Galles, le Festival Interceltique a particulièrement mis en valeur le Bro Gozh Ma Zadoù en tant qu’hymne commun à la Bretagne et au pays de Galles. Touchant ainsi des dizaines de milliers de spectateurs et de participants. Une réussite pour le Bro Gozh Ma Zadoù à saluer.
Lorient / An Oriant est-elle vraiment cette « capitale interceltique » ?
L’UJAP, le club de basket qui chante le Bro Gozh.
L’UJAP est née en 1984 de la fusion de deux patronages quimpérois, la Jeanne D’Arc qui oeuvrait sur la paroisse Saint-Matthieu, et la Phalange d’Arvor, association de la paroisse Saint-Corentin.
Sportivement, l’UJAP a connu trois grandes périodes. D’abord une phase de construction (1984 – 1991), sous l’égide de Marc Poriel, qui installa l’équipe 1 au niveau national. Tout en poursuivant le travail de formation des jeunes, et en s’entourant d’entraîneurs de mieux en mieux formés. Puis une phase de consolidation (1993 – 1999), impulsée par Christian Marc, premier entraîneur salarié du club, qui mena l’équipe jusqu’en Nationale 2, puis lança les cadets en championnat de France. Enfin une phase de professionnalisation (1999 à aujourd’hui), portée par Olivier Cousin, qui amène l’UJAP aux portes de la Pro A, tout en conservant l’attachement réciproque de l’équipe au club et à ses valeurs.
Parallèlement, l’UJAP a stabilisé ses effectifs entre 350 et 400 licenciés, s’appuyant sur une formation reconnue. Depuis quelques mois, l’UJAP met en valeur, par plusieurs initiatives, la langue bretonne et le Bro Gozh Ma Zadoù. Ce Trophée 2019 est une reconnaissance du travail accompli et aussi un encouragement à continuer sur cette voie.
Le Bro Gozh, une action commune à l’Académie de Musique et d’Arts Sacrés et à Kendalc’h.
Depuis septembre 2017, l’apprentissage du breton au collège Sainte Anne de Sainte-Anne-d’Auray est enrichi d’une ouverture sur la culture bretonne. Il s’agit de la section «Langue et culture bretonnes». Car l’apprentissage d’une langue est indissociable de son contexte culturel. La richesse de la culture artistique bretonne au niveau de la musique, de la danse, du chant et du patrimoine ouvre d’importantes perspectives d’enrichissement du parcours linguistique bilingue. Ce parcours est proposé par l’Académie de Musique et d’Arts Sacrés. En partenariat avec le groupe scolaire Sainte-Anne Saint-Louis et la fédération Kendalc’h. Jonathan Le Guennec, chargé d’animation à Kendalc’h, s’est plus particulièrement penché sur cet emblème de la Bretagne qu’est le Bro Gozh Ma Zadoù avec ces classes bilingues, avec lesquelles il travaille à l’année.
Kan ar Galon
Sa démarche passe par une contextualisation du chant grâce au film documentaire Kan ar Galon de Mikael Baudu (étude du film, questionnaire et échanges) avant l’apprentissage des paroles et de l’air. «Depuis des décennies, nos structures organisent divers événements pour promouvoir, dans notre région et au-delà, la culture de Bretagne. Attachés au patrimoine, à la langue, à la musique, la danse ou encore le chant, nous portons, chacun d’entre nous, cette volonté de transmettre à la jeunesse, le désir de Bretagne, d’humanité, de respect, de tolérance. Kendalc’h comme l’Académie de Sainte-Anne-d’Auray sont fédérateurs et ambassadeurs d’un héritage assumé que la jeunesse modèle à son image.
Le Bro Gozh Ma Zadoù, hymne d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
Ce chant, c’est à la fois nos racines, et celles des autres, symbole d’un vivre ensemble de tous les humains, nulle fermeture identitaire, nul repli sur soi, le Bro Gozh ma Zadoù est hymne d’hier, d’aujourd’hui et de demain, pour tout être humain, main dans la main.» Cette action est saluée par l’attribution d’un trophée 2019 en espérant que ce genre d’initiatives se multiplie à travers la Bretagne.
Loïg CHESNAIS GIRARD
Président du Conseil Régional de Bretagne
Depuis plusieurs années, le Comité Bro Gozh ma Zadoù organise divers événements pour promouvoir, dans notre région et au-delà, l’hymne breton. Parmi les actions importantes du Comité et de ses nombreux bénévoles que je remercie bien sincèrement, il y a, depuis maintenant neuf ans, la mise en place d’un prix dédié. Cette opération annuelle contribue fortement à la reconnaissance et à la mise en lumière de l’hymne mais aussi des artistes qui l’interprètent.
Les paroles de cet hymne, dont nous partageons la musique avec nos ami·es du pays de Galles, rendent un hommage à la fois fort et simple à la Bretagne et à son histoire. Son interprétation est toujours un moment de réelle émotion, un moment fédérateur et très apprécié de toutes et tous.
Pour l’année 2019, c’est le Festival interceltique qui se voit récompensé pour son rôle d’ambassadeur du Bro Gozh et je les félicite chaleureusement. Je félicite également, Kendalc’h et l’Académie de Musique et d’Arts Sacrés pour leur action auprès des collégiens de la filière bilingue de Sainte-Anne d’Auray, ainsi que le club de basket UPAJ de Quimper pour la mise en valeur du Bro Gozh dans leur protocole.
Prezidant Kuzul-rannvro Breizh
Un toullad bloavezhioù zo e vez aozet abadennoù a bep seurt gant ar Poellgor Bro Gozh ma Zadoù evit brudañ kan broadel Breizh, en hor rannvro hag en tu all. E-touez an oberoù pouezus a vez kaset da benn gant ar Poellgor hag an dud niverus a-youl vat a zo ennañ hag a drugarekaan a-greiz ma c’halon, ez eus ur priz a-ratozh bet krouet 9 bloaz zo. Bep bloaz, gant ar
priz-se, e vez sikouret kalz lakaat ar c’han broadel war wel, hag ivez lakaat anaout an arzourien a vez o kanañ anezhañ.
Pozioù ar c’han-se, a vez kanet war ar memes ton ha kan broadel hor mignoned eus Kembre, a rent enor da Vreizh ha d’hec’h istor en un doare kreñv ha simpl war un dro. Pa vez kanet Bro Gozh ma Zadoù evez ur mare fromus da vat dalc’hmat, ur mare a unvaniezh hag a blij d’an holl.
Evit ar bloaz 2019 eo Gouel Etrekeltiek an Oriant a vo enoret evit e roll evel kannad Bro Gozh ma Zadoù. Ober a ran ma gourc’hemennoù dezho a wir galon. Gourc’hemennoù ivez da Gendalc’h ha da Akademiezh ar Sonerezh hag an Arzoù Sakr evit o labour gant skolajidi an hentenn divyezhek e Santez- Anna-Wened, ha d’ar c’hlub basket UPAJ eus Kemper a laka Bro Gozh ma Zadoù da vezañ klevet en e lidoù.
Lena LOUARN
Besprezidantez Kuzul rannvro Breizh
A vloaz da vloaz e kav pe ec’h adkav kan ar Vro Gozh e blas e kalon ar Vretoned ha Bretonezed. Ingaloc’h-ingalañ e vez klevet o tregerniñ e bed ar sport, en degouezhioù sevenadurel meur, el lidoù ofisiel pe evit kimiadiñ diouzh unan bennak. En holl zegouezhioù pouezus ar vuhez, laouen pe drist e c’haller klevet ar Vro Gozh hiziv an deiz. Dre e gomzoù ez eo ar c’han-mañ ul liamm gant ar yezh evit an darn vrasañ eus ar Vretoned a zo divrezhonek hiziv an deiz, siwazh. Pa zesker e gomzoù e c’haller kanañ a-unan e yezh hon tadoù hag hor mammoù kozh hag e adskoulmer evel-se chadenn ar yezh. Ha lod anezho a fell dezho da heul adperc’hennañ yezh o hendadoù.
Gourc’hemennoù da gevredigezh ar «Bro Gozh» evit he labour pennek, evit ma vo ar brezhoneg «bepred ken bev ha biskoazh» en ur lakaat anezhañ da vezañ klevet ha da dregerniñ mui-ouzh-mui e pep lec’h. Va gourc’hemennoù da loreidi ar bloaz-mañ ivez, Gouel Etrekeltiek an Oriant, klub basket UJAP Kemper, Kendalc’h hag Akademiezh ar sonerezh hag arzoù sakr. Degaset o deus pep hini anezho o lodenn evit ma gavfe Kan broadel Breizh e blas e touez ar Vretoned ha Bretonezed a-vremañ. Ra vint trugarekaet evit se!
Vice-présidente Conseil régional de Bretagne
D’année en année le chant du Bro Gozh trouve ou retrouve sa place dans le coeur des Bretons et Bretonnes. Il est de plus en plus fréquent de l’entendre raisonner dans le monde du sport. Ainsi que dans les manifestations culturelles ou cérémonies officielles. Parfois au départ d’un être cher également. Car c’est bien dans toutes les circonstances importantes de la vie, joyeuses ou tristes, que l’on peut aujourd’hui entendre le Bro Gozh Ma Zadoù. Par ses paroles, ce chant est un lien avec la langue pour les Bretons. Qui hélas, dans leur majorité, ignorent aujourd’hui la langue bretonne. Lorsque l’on apprend ses paroles on peut de nouveau communier par le chant dans la langue de nos aïeux. Dont nos grands pères et de nos grands-mères et l’on renoue ainsi la chaîne de la langue. Et donner envie pour certain.e.s de se l’approprier ou se la réapproprier.
Félicitations à l’association «Bro Gozh» pour son travail opiniâtre, pour que la langue bretonne soit toujours et encore plus vivante en la faisant entendre et résonner de plus en plus sur le territoire breton et bien au-delà. Félicitations aux lauréats de cette année 2019, le FIL, le club de basket UJAP de Quimper, Kendalc’h et l’Académie de Musique et d’Arts Sacrés.
Chacun chacune apporte sa contribution pour que l’Hymne breton retrouve enfin toute sa place parmi les habitants de Bretagne. Qu’ils et elles en soient remerciés pour cela!
Norbert MÉTAIRIE
Maire de Lorient et Président de Lorient Agglomération
Pour la deuxième année consécutive, le Bro Gozh Ma Zadoù résonnera dans notre ville, à l’occasion de l’édition 2019 du Festival Interceltique de Lorient. Comme une ode forte à la Bretagne. En peu de lignes, il porte un témoignage de la culture bretonne. Ainsi que de sa singularité. Il nous enseigne une langue, qu’il désire vivante à jamais. Également il affirme l’aventure d’un territoire, de son brassage d’influences et de sa modernité.
A l’image de notre ville-port et de ses activités.
Il transmet aussi des valeurs de courage, de solidarité et de liberté. Qui ne sont autres que les ingrédients principaux du tempérament de Lorient. Au nom des Bretons du monde, à tous ceux qui mettent les voiles, à toute notre famille interceltique, nous dédierons cet hymne. Tous sont une chance pour la Bretagne. Dont ils favorisent le rayonnement dans le monde entier. Contribuant à maintenir une identité bretonne ouverte à toutes les autres. Reliés, ils entretiennent le fil de notre histoire commune
L’hymne national breton.
Le Bro Gozh ma Zadoù est l’hymne national breton. Son nom signifie en breton «Vieux pays de mes pères». Sa mélodie s’inspire de l’hymne national du pays de Galles, Hen Wlad Fy Nhadau (Vieux Pays de mes Pères). L’hymne des Cornouailles, Bro Goth Agan Tasow, l’équivalent en cornique, reprend lui aussi l’air de l’hymne gallois. Enfin, on le retrouve également chez le peuple
khasi dans le nord-est de l’Inde. Joué pour la première fois en 1898, il est resté depuis cette date, l’air des Bretons du monde entier.
Il est demandé aux spectateurs de se lever lorsque le Bro Gozh Ma Zadoù est interprété.
Kan broadel Breizh eo Bro Gozh ma Zadoù. Heñvel eo e don ouzh hini Kan broadel Bro Gembre, Hen Wlad Fy Nhadau (Bro Gozh ma Zadoù). Kan broadel Kerne-Veur, Bro Goth Agan Tasow a vez kanet ivez war an hevelep ton. Souezhusoc’h, kanet e vez an ton-mañ ivez gant ar Gashied, ur boblad a vev e biz Bro India. E 1898 e oa bet sonet evit ar wech kentañ hag abaoe eo chomet ton ar Vretoned dre ar bed a-bezh.
BRO GOZH MA ZADOÙ
Ni, Breizhiz a galon, karomp hor gwir vro!
Brudet eo an Arvor dre ar bed tro-dro.
Dispont ’kreiz ar brezel, hon tadoù ken mat,
A skuilhas eviti o gwad.
Diskan:
O Breizh, ma bro, me ’gar ma bro.
Tra ma vo mor ’vel mur ’n he zro,
Ra vezo digabestr ma bro!
Breizh, douar ar sent kozh, douar ar varzhed,
N’eus bro all a garan kement ’barzh ar bed.
Pep menez, pep traoñienn d’am c’halon zo ker,
Eno ’kousk meur a Vreizhad taer!
Diskan
Ar Vretoned ’zo tud kalet ha kreñv.
N’eus pobl ken kalonek a-zindan an neñv.
Gwerz trist, son dudius a ziwan enno.
O! pegen kaer ez out, ma bro!