dette française

Dette française

de NHU Bretagne

Dette française : une bombe à retardement sous le calme estival

Dette française.
L’été semble apaisé. Pourtant, sous la surface, les finances publiques françaises se rapprochent dangereusement du point de rupture. ZeroHedge évoque une bombe à retardement, prête à exploser à l’automne. Derrière les chiffres se cache une réalité inquiétante : un État centralisé, incapable de se réformer, qui entraîne ses régions – dont la Bretagne – vers l’abîme.

Une dette publique qui bat des records

En 2025, la dette publique française dépasse 3 346 milliards d’euros, soit 113 à 114 % du PIB. Ce niveau est l’un des plus élevés de la zone euro. Le déficit continue de creuser l’écart, malgré les promesses répétées des gouvernements centraux successifs.

« La France, plombée par l’instabilité politique et des déficits massifs, est de plus en plus mise à l’écart par les investisseurs. »
— Reuters, juillet 2025

La comparaison est frappante.

  • Italie : environ 137 % du PIB.
  • Espagne : environ 110 % du PIB.
  • République d’Irlande : 44 % du PIB.
  • Danemark : 30 % du PIB.

Deux « petits » pays européens, comparables en termes de population à la Bretagne, montrent qu’il est possible de maintenir des finances solides. L’écart ne s’explique pas seulement par l’Histoire : il est le résultat de choix politiques et d’une gouvernance plus décentralisée.

Bretagne autonomie
Bretagne autonomie

Un déficit structurel hors de contrôle

La France accumule les déficits année après année. Pour 2025, le solde public devrait atteindre environ 5,8 % du PIB. Le gouvernement de François Bayrou promet de réduire ce chiffre à 4,6 % en 2027. Mais cette trajectoire paraît irréaliste.

« Le plan d’austérité présenté par François Bayrou – gel des dépenses, impôt de solidarité, suppression de deux jours fériés – suscite une opposition massive : trois Français sur quatre s’y opposent. »
The Times, juillet 2025

Le problème est structurel. L’État central dépense trop, fiscalise mal et refuse d’ouvrir le débat sur la répartition réelle des ressources. Pendant ce temps, les intérêts de la dette absorbent déjà plus de 44 milliards d’euros par an, une charge qui réduit encore la marge de manœuvre budgétaire.

Les marchés financiers perdent confiance

Les signaux d’alerte se multiplient sur les marchés financiers. Les obligations d’État françaises (OAT) franchissent désormais la barre des 3 %. L’écart se réduit avec l’Italie, signe d’une défiance croissante. Pour les investisseurs, la France n’est plus un placement sans risque.

« Les projections indiquent que la dette française atteindra 120 % du PIB en 2027. »
Financial Times, juin 2025

Moody’s et les autres agences de notation tirent la sonnette d’alarme. La France, deuxième économie de la zone euro, se rapproche dangereusement du scénario italien. Contrairement à l’Irlande ou au Danemark, elle n’a pas de trajectoire crédible de désendettement.

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Le piège politique français

La crise n’est pas seulement économique. Elle est aussi, et peut être même surtout, politique. L’Assemblée « nationale » est paralysée, incapable de voter des réformes structurelles. Le gouvernement gouverne par décrets et par annonces. L’opinion publique rejette toute idée d’austérité.
Résultat : un blocage institutionnel qui s’accroît et nourrit la méfiance des marchés.

« Le pays est perçu comme un monolithe politiquement immobile. »
ZeroHedge, août 2025

Ce cercle vicieux est connu : déficit permanent, dette qui grimpe, mesures impopulaires rejetées, et donc nouvelle spirale déficitaire. L’État central français semble enfermé dans son propre immobilisme.

Quel impact pour la Bretagne ?

À première vue, la dette publique pourrait sembler abstraite. En réalité, ses conséquences se font sentir jusque dans nos communes bretonnes. Plus l’État central est endetté, moins il investit dans les régions, surtout lointaines.
Le système s’effondre : les infrastructures vieillissent, les projets ferroviaires stagnent, les hôpitaux peinent à recruter.

La Bretagne est privée de toute autonomie fiscale. Elle dépend totalement des arbitrages budgétaires de Paris. Quand le gouvernement coupe dans les crédits, ce sont les Bretons qui subissent les retards et les abandons.

Pendant ce temps, des pays de taille comparable montrent l’inverse.
L’Irlande, jadis endettée, a redressé ses comptes en combinant politique fiscale attractive et gouvernance souple.
Le Danemark, lui, conjugue haut niveau de protection sociale et dette très faible.
Ces deux pays à population semblable à celle de la Bretagne prouvent qu’il est possible de concilier solidarité et responsabilité.

Bombe à retardement ou réveil salutaire ?

Deux scénarios se dessinent.
Le premier, celui que décrit ZeroHedge, est celui de la bombe à retardement.
Une crise souveraine éclaterait dès l’automne si la France échoue à adopter un budget crédible. Les marchés attaqueraient, les taux s’envoleraient, et l’État central serait contraint à un plan de rigueur brutal.

Le second scénario est moins dramatique mais tout aussi exigeant.
Comme l’explique Bloomberg, la France pourrait encore se redresser si elle acceptait des réformes structurelles et une meilleure discipline budgétaire.
Mais le temps presse, et la fenêtre d’action se réduit de jour en jour.

Pour la Bretagne, le constat est simple.
Tant que Paris garde la main sur la fiscalité et la dépense publique, nous subirons les choix d’un État central incapable de se réformer. L’alternative serait d’ouvrir enfin le débat sur une véritable autonomie fiscale bretonne, à l’image des pays qui réussissent.

La dette française n’est pas un simple chiffre.

C’est un poison lent qui mine la crédibilité internationale de la France et appauvrit ses populations. La bombe à retardement évoquée par ZeroHedge illustre une réalité : l’État central français vit au-dessus de ses moyens, sans plan sérieux de redressement.

Face à cette faillite de gouvernance, la Bretagne doit s’interroger.
Souhaitons-nous continuer à subir les errements d’un État centralisé et surendetté ?
Ou voulons-nous bâtir, à l’image de l’Irlande et du Danemark, une gestion responsable, adaptée à nos besoins ?

La réponse à cette question conditionne l’avenir économique de notre pays.

Deux autres articles à lire :
https://www.nhu.bzh/la-dette-de-la-france/
https://www.nhu.bzh/dette-publique-de-la-france/

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1 commentaire

Burban 18 septembre 2025 - 8h20

Au nom de la séparation des pouvoirs nos sénateurs ont mis 1 milliards 800 d’euro dans leur cagnotte sénatoriale de coté …

Chaque année ils reçoivent environ 300 millions d’euro de budget comme enveloppe financière quelque soit la situation …
Quant au système de retraite de ceux-ci , la générosité est assurée par eux-mêmes à l’aide de la rente en dépôt citée plus haut .

Où trouver de l’argent ? Là il y a un gisement …

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