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Cinquante ans après, l’aménagement routier du centre Bretagne n’est toujours pas terminé : de qui se moque t-on ?
Et on ne peut construire l’axe central routier breton que très lentement. Trop lentement. Fautes de moyens, faute d’ambition.
Pourquoi ce deux poids et deux mesures ?
Parce qu’il y a plusieurs raisons bien sûr. En outre, trop d’administrations différentes sur un même dossier. Et des administrations qui n’ont évidemment pas les mêmes motivations dans l’aménagement d’un territoire, comme celui de Bretagne.
Quand on veut, on peut.
Car manifestement, ici, tous les intervenants ne veulent pas, réellement. L’État central, basé à Paris, est évidemment plus soucieux de l’aménagement de son Île de France ou de grands projets plus valorisants en termes d’image, que d’une route pour connecter les Bretons de l’est avec ceux de l’ouest par le centre du pays. Route que ces décideurs lointains ne prendront jamais.
Ces dossiers sont complexifiés, avec trop d’intervenants, trop lointains pour certains. Ce millefeuille administratif n’est plus adapté du tout à l’époque très ouverte dans laquelle nous vivons. Mais nous continuons à le subir malgré tout, chaque jour.
Et si nous décidions du routier et d’autres sujets nous-mêmes ?
Parce que dans la plupart des pays européens modernes et adaptés à notre époque, les territoires décident de ce genre d’aménagement par eux-mêmes.
Pourquoi faut-il, toujours et encore, que nous attendions l’accord de Paris, sous forme d’argent, pour enfin lancer des travaux chez nous ?
Ou parfois de Bruxelles.
Des impôts sont collectés en Bretagne. Pourquoi faut-il que nous les cédions à l’État central, pour que celui-ci nous en rende un peu ensuite, selon son bon vouloir ?
La Bretagne possède des trésors dont celui de son épargne : 80 milliards d’euros. Pourquoi ne pas lui faire appel au travers d’un fond d’investissement spécifique breton ?
Ne sommes-nous donc pas capables de gérer nous-mêmes nos milliards d’euros ? Comme cela se pratique à peu près partout en Europe.
Le Canal breton de Nantes à Brest a été creusé à la pioche deux fois plus vite il y a deux siècles.
Pour une distance de 161 kilomètres.