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La Bretagne à la croisée des chemins
La Bretagne traverse une période charnière.
Les crises s’enchaînent : sociale, écologique, démocratique. Et pourtant, la réponse politique reste toujours la même : prudente, timide, souvent dictée par Paris. Les Bretonnes et les Bretons le sentent : quelque chose ne tourne plus rond.
Les partis politiques, qu’ils soient de gauche, de droite ou du centre, ne représentent plus la Bretagne.
Ils parlent le langage des appareils, pas celui du pays. Leurs priorités sont électorales, jamais bretonnes. Ils ne défendent plus un projet collectif, mais des étiquettes. Ils défendent le plus souvent leurs intérêts personnels, leurs carrières et les intérêts étroits de leurs partis politiques parisiens.
Alors une question s’impose : et si la Bretagne inventait un autre chemin ?
Un mouvement politique sans parti politique.
Un mouvement transpartisan et transversal, né ici, pour ici, et porté par la seule volonté de défendre la Bretagne.
Pourquoi les partis politiques ont échoué en Bretagne
Depuis des décennies, les élus bretons dépendent des formations parisiennes. A commencer par l’actuel Président de la Région Bretagne administrative, Loïg Chesnais Girard; toujours le doigt sur la couture du pantalon du pouvoir central.
Leur marge de manœuvre est faible.
Même les plus sincères finissent contraints de composer avec la ligne nationale, souvent contraire aux intérêts bretons.
Combien d’élus osent encore parler d’autonomie ? De fiscalité régionale ? De souveraineté énergétique ?
Très peu.
Et quand ils le font, c’est timidement, à voix basse, comme s’il fallait s’excuser d’aimer la Bretagne.
Pendant ce temps, les sujets brûlants s’accumulent : logement, transports, environnement, emploi, langue bretonne, agriculture, santé…
Bien sûr, il existe quelques partis bretons, mais même le plus ancien et mieux implanté ne parvient pas à émerger vraiment, malgré soixante ans de militantisme.
Les Bretons n’attendent plus des promesses, ils veulent des solutions.
Mais pour cela, il faut oser sortir du cadre.

Transpartisan et transversal : deux mots à redécouvrir
Ces deux termes sont la clé d’un mouvement nouveau.
Être transpartisan, c’est dépasser les clivages.
Ne pas se ranger derrière une seule couleur politique, mais derrière un objectif commun : la Bretagne avant tout.
Cela signifie que chacun, quelle que soit sa sensibilité, peut contribuer, à condition d’agir pour le bien commun du pays.
Être transversal, c’est refuser le cloisonnement.
Ne pas parler uniquement de culture, ou seulement d’écologie, mais relier les sujets.
Parce qu’en Bretagne, tout est lié : la mer, la terre, la langue, l’emploi, l’énergie, l’éducation.
Un mouvement transversal voit le pays comme un tout vivant, et non comme une addition de dossiers.
Un mouvement, pas un parti
La différence est essentielle.
Un parti cherche à conquérir le pouvoir.
Un mouvement, lui, cherche à transformer la société.
Le parti vise les élections, le mouvement vise la conscience collective.
Le parti divise pour exister, le mouvement rassemble pour agir.
Et en Bretagne, nous avons besoin de rassemblement, pas de divisions supplémentaires.
À l’étranger, plusieurs exemples montrent la voie.
Le Yes Cymru au Pays de Galles et le Yes Scotland en Écosse sont des mouvements citoyens puissants.
Ils réunissent nationalistes, écologistes, syndicalistes, entrepreneurs et simples citoyens autour d’une idée simple : reprendre la main sur leur avenir.
Ces campagnes n’ont pas de chef unique, mais une vision partagée : celle de la liberté démocratique.
Dans l’Hexagone aussi, d’autres initiatives ont ouvert des brèches.
Les Gilets Jaunes ont montré la force d’un peuple quand il se parle directement.
Les Soulèvements de la Terre ont démontré la puissance de la société civile face à l’inaction politique.
Le Mouvement Utopia ou Place Publique, à leurs débuts, ont tenté de recréer du débat citoyen.
Même le Collectif pour une Convention Citoyenne Permanente cherche à institutionnaliser la participation populaire.
Tous ces exemples prouvent qu’il est possible d’agir politiquement sans être un parti.
La Bretagne peut faire mieux : créer un mouvement populaire, enraciné et durable, à son image.

Une force de proposition avant d’être une force de pression
Un tel mouvement ne naît pas dans la colère, mais dans la réflexion.
Il commence par écouter, par comprendre, par fédérer.
Il doit s’appuyer sur les forces vives du pays : associations, syndicats, entrepreneurs, chercheurs, agriculteurs, artistes, enseignants.
La première étape serait d’établir un diagnostic collectif : que veut la Bretagne pour 2030, 2040, 2050 ?
Quels sont nos atouts, nos priorités, nos lignes rouges ?
Puis viendrait le temps des propositions concrètes : politiques énergétiques locales, éducation bilingue renforcée, relocalisation économique, protection du littoral, démocratie territoriale réelle.
Une sorte de Plan Stratégique pour la Bretagne de demain !
Et si les décideurs ne bougent pas, alors le mouvement pourrait devenir une force de pression démocratique.
Pas dans la rue seulement, mais dans l’espace public, dans les médias, et dans les urnes le moment venu.

Un mouvement au-dessus des intérêts partisans
La Bretagne n’a pas besoin de querelles d’étiquettes.
Elle a besoin d’une vision partagée, d’une loyauté nouvelle : celle envers le pays, pas envers les partis.
Un tel mouvement ne chercherait pas à exclure, mais à inclure.
Il accueillerait aussi bien un militant de gauche attaché à la justice sociale qu’un entrepreneur convaincu de l’autonomie économique bretonne.
Ce qui compte, ce n’est pas d’où l’on vient, mais pour quoi l’on se bat.
Et ce combat, c’est celui de la Bretagne libre dans ses choix, responsable dans ses décisions, et solidaire de son peuple.
Pourquoi maintenant ?
Le moment n’a jamais été aussi propice.
La France traverse une crise démocratique profonde : abstention record, centralisation étouffante, perte de sens, gabegie, corruption …
Partout, les citoyens cherchent des formes d’engagement nouvelles.
En Bretagne, la situation est encore plus criante.
La vitalité associative, culturelle et entrepreneuriale du pays contraste avec l’immobilisme politique.
Les jeunes générations veulent agir, mais hors des structures traditionnelles.
Elles veulent inventer, pas obéir.
Elles veulent appartenir à quelque chose de plus grand que des querelles de partis.
C’est ce vide politique que doit combler un mouvement breton transpartisan, libre, créatif, démocratique, tourné vers l’avenir.
Une vision pour la Bretagne
Ce mouvement pourrait incarner une nouvelle manière de penser la Bretagne.
Non pas en opposition à la France, mais en faveur de la Bretagne.
Une Bretagne responsable de son destin, confiante dans sa jeunesse, ancrée dans sa culture et ouverte au monde.
Il ne s’agit pas de rêver d’indépendance demain matin, mais de retrouver la maîtrise de nos choix aujourd’hui.
Langue, éducation, énergie, mer, culture, agriculture, emploi : chaque sujet doit redevenir breton.
Et si ce mouvement parvient à réconcilier les Bretons avec la politique, alors il aura déjà gagné.
Le temps des Bretons libres est revenu
L’Histoire bretonne a toujours été celle de la résistance et de l’initiative.
Les Bretons n’attendent jamais que d’autres fassent à leur place.
Ils construisent, inventent, se lèvent.
Aujourd’hui, la Bretagne n’a pas besoin d’un nouveau parti politique. Ils ont tous prouvé leur inefficacité à réellement amener la Bretagne sur la voie d’une véritable autonomie.
Elle a besoin d’un mouvement citoyen, indépendant, ouvert, et déterminé.
Une conscience collective capable de proposer, d’influencer, et, quand il le faut, de peser.
Et si c’était à nous, tout simplement, de le lancer ?
C’est possible!
4 commentaires
Apartisan, plutôt que transpartisan, car il en est qui font fuir tout le monde.
Etrange : vous préférez parler des gilets jaunes plutôt que des bonnets rouges.
Certains dossiers doivent être séparés au contraire : plus on ouvre de classes bilingues en Loire-Atlantique, plus on s’éloigne de la Réunification. Un lot de consolation, en quelque sorte.
Réunification qui semble le cadet de vos soucis.
Le mot transpartisan me semble plus approprié . Personne n’est innocent politiquement et le camoufler derrière des termes fourre-tout n’est pas honnête . Je ne vois pas le rapport entre classes bilingues et demande de réunification ! Là on passe à tout est dans tout et inversement !
Les 100 000 signataires n’avaient pas pétitionné pour l’ouverture de classes bilingues, mais c’est ce qu’il est advenu. Nos élus préfèrent ouvrir des classes bilingues ou poser des panneaux bilingues, tout se négocie, à condition de ne surtout pas faire voter les gens au sujet de la Réunification. Tout va ainsi pour le mieux dans la meilleure région possible.
C’est un point de vue , seulement votre point du vue . Il faudrait penser à dire « Je pense que … »
Et alors ? Tout ça a été expliqué de nombreuses fois ! On ne va pas continuer là-dessus jusqu’ad vitam eternam . Ce ne sont pas les mêmes élus dont il s’agit , ne pas ouvrir des classes bilingues alors qu’en réclame la formation de profs bilingues , ne pas poser des panneaux bilingues ne ferait qu’en ajouter un plus au problème de la réunification …
La pépée des PDL a creusé une crevasse abyssal dans le budget , elle retourne les pieds dans la merde pour s’en sortir .